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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 12:55

 

Aussi loin que portait le regard, on ne voyait que désolation. Assis sur le haut de la caisse du Razorback Magna Veritas, Gabriel laissait vagabonder son regard sur les alentours de la centrale électrique de Kadillus Harbour. Il fourbissait son épée. Elle devait être prête pour le prochain combat, qui ne saurait tarder à venir. Le jeune champion de la Troisième Compagnie savait qu'il ne tarderait pas. Il en était ainsi depuis deux semaines, il n'y avait aucune raison qu'il en aille autrement ce soir encore. Un Dark Angel n'était jamais fatigué de combattre. Mais il pouvait être fatigué physiquement. Malgré toute son endurance, deux semaines de combats de rues acharnés, brutaux, vicieux, répétés à une cadence humainement insupportable, l'avaient complètement épuisé. L'usage de son nodule cataleptique, des drogues de combat et de l'adrénaline de synthèse avait un coût douloureux, qui le laissait bien las. Ses muscles étaient lourds, ses mouvements mus par un automatisme issu de soixante-dix ans d'entraînement et de combats étaient moins vifs et s'accomplissaient sans entrain. Son moral n'était pas atteint, son envie de tuer les ennemis de l'Empereur toujours aussi furieuse qu'au premier jour, mais son corps, bien que génétiquement amélioré, commençait à atteindre le point de rupture. Il en était réduit à laisser ses membres accomplirent les gestes rituels sans y réfléchir, car se concentrer l'empêchait de se reposer. Il laissait ses yeux courir sans fin sur l'horizon.

 

L'horizon qu'il inspectait sans relâche rougeoyait sous le double éclairage du soleil couchant et des incendies montant de centaines d'épaves dispersées un peu partout. Les carcasses de véhicules et de peaux vertes semblaient constituer un horizon indépassable. Des colonnes d'âcre fumée noire s'élevait d'une multitude de débris. De temps à autres, parce que les flammes atteignaient un magasin ou un réservoir plein, l'un de ces tas de débris explosait tel un volcan en éruption, faisant voler à la ronde des pièces calcinées, des poutrelles tordues, tout un ensemble de choses bizarres qui allaient s'écraser aux alentours en des amas hétéroclites. Parfois, dans la corolle noire du champignon, des flammes tourbillonnaient, apparaissent et disparaissaient tout aussi subitement, parfois même continuaient de brûler haut dans le ciel quand elles trouvaient un combustible sur lequel alimenter leur appétit vorace.

 

Le jour tombait, mais si le ciel s'assombrissait, l'horizon, lui restait toujours aussi rouge, aussi intense. Les spires noires se confondaient avec le crépuscule et la scène produisait une image encore plus infernale : les silhouettes se découpaient sur les flammes, faisaient émerger ici un angle bizarre à la jonction de deux plaques de tôles soudées n'importe comment, là une cheminée, là une forme anthropoïde, celle d'orks qui avaient été pris au piège dans leurs véhicules et qui se consumaient depuis longtemps.

 

A côté de Gabriel, un déclic métallique se fit entendre et la trappe du tourelleau s'ouvrit. Frère Hostilus passa la tête hors du véhicule, jeta un bref regard sur les alentours, puis se hissa hors du poste de conduite.

 

-Quoi de neuf ? demanda-t-il.

 

-Rien pour l'instant. Il commence à peine à faire nuit mais on y voit comme en plein jour, et c'est parti pour durer, tant ces incendies ont l'air inépuisables. Je pensais allumer bientôt le projecteur.

 

-C'est précisément ce que j'étais venu faire, fit Hostilius. Frère Harridan a trop à faire avec le Vénérable Kleomen pour s'occuper d'un misérable projecteur.

 

Il se dirigea vers l'engin, le démarra et balaya les environs avec le puissant faisceau. Depuis qu'une roquette primitive avait atteint le brave transport, rien n'allait plus comme avant. Il roulait toujours, son système de tir fonctionnait encore mais il avait fallu forcer l'Esprit de la machine du véhicule et ce dernier le faisait savoir en renâclant autant qu'il le pouvait. Sans doute espérait-il un peu plus de commisération, mais tous les soins des Techmarines étaient concentrés sur des priorités plus urgentes. Près de la moitié des véhicules de l'expédition étaient hors de combat, et la quasi-totalité du reste ne tarderaient guère à le devenir à leur tour s'ils n'était pas l'objet de soins constants et acharnés de la part des frères spécialisés dans le service de l'Esprit. Une grossière charge antichar ork avait par exemple laissé le Dreadnought Vénérable de la Compagnie totalement paraplégique, et tous les moyens et le temps que pouvaient consacrer Frère Harridan et ses acolytes aux machines lui étaient dédiés. Malheureusement il n'était que le premier d'une longue file d'attente...

 

Les membres de l'escouade de commandement de Belial en était réduit à tenter d'apaiser l'Esprit courroucé de leur Razorback avec les moyens du bord, les quelques formules et gestes simples qu'ils avaient appris. Mais il semblait en falloir bien plus qu'ils ne pouvaient faire et ne parvenaient à tirer de lui que le strict minimum. Sans doute celui-ci avait-il compris qu'il était le cadet des soucis des prêtres de la Machine, et il manifestait ostensiblement son désaccord. Hostilius promena de nouveau le faisceau sur les carcasses sinistres, puis éteignit le projecteur afin de ne pas user inutilement la batterie et tenter de faire comprendre à Magna Veritas qu'ils voulaient l'économiser, qu'ils faisaient de leur mieux pour le soulager. Mais les quatre tuyères d'échappement ne laissèrent saisir aucun signe qu'on put suspecter d'être de la reconnaissance, aucun grincement ni ronronnement particulier du moteur ne trahit une quelconque marque de gratitude. Hostilius haussa les épaules, et redescendit par là où il était monté.

 

Gabriel se retrouva à nouveau seul, fixant le désert de cendre par lequel arrivait depuis deux semaines des vagues croissantes de peaux-vertes. A présent que ses yeux s'étaient habitués à la pénombre ambiante il pouvait repenser aux évènements de ces quinze derniers jours pendant que la partie professionnelle de son cerveau inspectait sans cesse le terrain avec attention. C'était au retour d'une mission accomplie que la Troisième compagnie avait fait escale sur Piscina IV, un des traditionnels mondes de recrutement du Chapitre. Un monde paradoxal, dans lequel la moitié de la population vivait dans des villes bourdonnantes d'activité, conforme aux standards de l'Imperium, tandis que l'autre moitié était constituée de rudes montagnards nomades, peuple de chasseurs-cueilleurs dont la principale fonction était de fournir une part de leur chasse à des marchands qui approvisionnaient les villes de la planète d'une viande d'une très grande qualité énergétique. Ces montagnards restaient une population aux standards de vie très primitifs, ce qui avait plu aux Dark Angels qui venaient tous les quinze ans chercher de nouvelles recrues parmi eux, et parfois plus souvent lorsque le besoin s'en faisait sentir ou que l'occasion se présentait. Piscina était une planète qui ressemblait à un enchevêtrement de chaînes de montagnes émergées des océans grisâtres de la planète. Quelques plaines côtières et de nombreux plateaux, et surtout des matériaux rares qu'il fallait extraire du fond des mers. Peut être étaient-ce ces derniers que les Big Boss ork Ghazkull et Nazdreg voulaient s'approprier ?

 

Ils avaient surgis du Warp une semaine après l'arrivée des Dark Angels. Leurs deux flottes coalisées, organisées autour de deux gigantesques Space Hulks, avaient contraint sans difficulté le Winged Vengeance et sa flottille d'accompagnement à battre en retraite et aller quérir du renfort sur ordre de Belial. L'équipage prit le temps de débarquer le maximum de matériel possible puis s'échappa en direction du Roc, talonné par plusieurs bâtiments orks. Il ne faisait pas de doutes qu'il se tirerait d'affaire, se dit Gabriel, optimiste par nécessité. Il le fallait. Trop de frères étaient tombés pour que ce sacrifice soit vain. La moitié de l'expédition, pour être exact. Il n'y avait plus que cinq scouts, par contingence stratégique, tous les autres avaient été intégrés par Belial dans les escouades de frère de batailles tant les besoins en hommes étaient grands. Frère Gideon ne savait presque plus où stocker les glandes progénoïdes, le dernier legs des morts au Chapitre.

 

Piscina n'était que faiblement défendue en temps normal, et serait déjà tombée depuis longtemps aux mains des peaux vertes si la Troisième Compagnie ne s'était pas trouvée sur place. Les orks avaient clairement pour objectifs les centrales électriques de la planète, au nombre de cinq. Deux étaient déjà entre leurs mains, et plusieurs villes avaient été pillées, leurs populations réduites en esclavage par les peaux-vertes pour leurs industries de guerre. Mais pourquoi les orks cherchaient-ils à s'assurer par tous les moyens des sources d'approvisionnement en énergie ? Leurs Hulks en orbite devaient déjà regorger d'usines et de centrales pour les faire tourner. Alors pourquoi ? Capturer ces centrales ne pouvaient être le seul objectif des deux chefs de guerre. Alors les métaux précieux ? Peut être, mais pour autant qu'il sache, Gabriel ne se rappelait pas que les orks semblaient vraiment faire la différence entre les matériaux, à part peut être entre les conducteurs et les inflammables... question sans réponse pour l'instant. De toutes façons, quelque soit leur but final, l'objectif présent était clair : la possession des générateurs. Kadillus Harbour à lui seul représentait le double des quatre autres réunies. C'était celle-là qu'il fallait défendre. Ce que Maître Belial avait compris.

 

Belial. Depuis maintenant une semaine qu'il le côtoyait, son supérieur apparaissait à Gabriel sous un jour différent de qu'il avait été jusqu'à présent. Jusque là, il avait toujours vu le Maître de sa compagnie comme une sorte de dieu vivant, pas l'égal de l'Empereur, ni du Primarque ni même d'Azrael mais tout de même comme un génie militaire dont chaque décision était mûrement réfléchie, pesée, tirée toute lumineuse de son esprit avisé. Un Astartes aux capacités physiques et d'analyse hors du commun. Cette carrure olympienne était restée intacte, immaculée, malgré toutes les épreuves que la Troisième Compagnie avait pu traverser sous son commandement. Néanmoins, une fois entré dans la Première escouade, Gabriel avait approché un peu plus le personnage. Il l'avait suivi dans plusieurs actions difficiles. Compte tenu de sa place, il avait accès à quelques informations supplémentaires et était à même de commencer à juger la pertinence des plans de son supérieur. L'impression de malaise qu'il commençait à ressentir vis à vis de certains des actes de Belial ne fit que s'amplifier lorsqu'il intégra sa garde rapprochée.

 

Ce n'était pas que Belial était faux. Il était effectivement un grand personnage, un combattant doué et expérimenté. Ce n'était pas non plus que ses conseillers soient tout pour lui. Si en effet Gabriel avait assez vite compris que les conseillers de Belial jouaient un rôle certain auprès de leur chef, ce qui écornait un peu l'image du chef militaire clairvoyant qu'il s'était forgé de lui dans les premiers temps, Belial était loin d'être dénué d'esprit de décision ou d'initiative. Du reste, jamais il n'aurait atteint cet échelon dans la hiérarchie du Chapitre si cela n'avait pas été le cas. Non. C'était plutôt qu'il prenait des décisions discutables par leur caractère acharnées, de loin trop obstinés. Gabriel était un Dark Angel : il tiendrait sa position envers et contre tout si on le lui ordonnait. Mais cela ne l'empêchait pas à présent de critiquer pour lui-même certains ordres de ce genre. Il est de très nombreuses situations ou n'importe quel autre Chapitre que les Dark Angels auraient abandonnés leurs positions pour un repli stratégique. Mais il en était parfois aussi où tenir la position à tout prix n'était pas la meilleure solution parce qu'elle ne pouvait déboucher sur rien. Cette guerre autour de Kadillus Harbour en était l'exemple parfait. Les Dark Angels restaient sur place et se faisaient lentement laminés sans appuis, ni possibilité d'en apporter ailleurs, tandis que les forces de l'adversaire ne faisaient que croître à chaque engagement. A ce rythme là, le Winged Vengeance ne pourrait jamais revenir à temps avec des renforts, et les Dark Angels ne pourraient tout simplement plus reprendre la planète. Pour Gabriel, la solution était claire : abandonner Kadillus Harbour et se retrancher dans les montagnes, dans lesquelles les orks ne pourraient plus jouir de l'avantage du nombre, dans lesquels les usines situées sur le plateau pourraient fournir ou réparer du matériel aux Dark Angels, alimentés par les sources d'énergies dont la Troisième Compagnie disposait en nombre suffisant. On pourrait tenir dans ces montagnes bien assez longtemps pour que le Winged Vengeance fasse deux fois l'aller-retour, et prendre en tenaille les orks. Mais non, pour Belial il n'en était pas question et évoquer la question n'était absolument plus possible devant lui. Il n'avait qu'un mot à la bouche : tenir, tenir, tenir !

 

Au fond, Gabriel commençait à voir son chef d'un autre œil. Pénétrer dans l'intimité en quelque sorte du grand homme était un honneur et une malédiction. Quand Belial lui proposa la place de Frère Torqatus après que celui-ci eut été coupé en deux par la pinc' énergétique d'un nob ork lors d'un engagement particulièrement violent, il avait accepté avec joie tant l'honneur qui lui était fait était grand ! Être nommé champion de sa compagnie après n'avoir passé que quatre mois au sein de l'escouade de vétérans de celle-ci était exceptionnel, et il n'était pas certain que les annales du Chapitre ait conservé un autre exemple d'une telle ascension. Il n'était pas certain non plus que jamais une compagnie n'eut connu de situation plus précaire : jamais les pertes de la Troisième Compagnie n'avait été si conséquentes. Mais il demeurait que sa trajectoire au sein du Chapitre avait été fulgurante et Gabriel, bien que sa tâche soit surtout guerrière au sein de la suite de Belial, était régulièrement consulté par celui-ci sur des questions de stratégie, au même titre que des frères plus expérimentés que lui que Belial avait choisi avec précaution longtemps auparavant.

 

Plus il voyait Belial commander, prendre ses décisions, partir au combat, plus il voyait les défauts de celui-ci. Il était peut être un grand chef de guerre, mais il était aussi un carriériste, un homme orgueilleux qui chercherait toujours à se mettre en avant, un homme qui n'avait pas peur de la démesure lorsque celle-ci pouvait servir ses plans ou sa gloire, un homme pour qui la renommée était autant une fin qu'un moyen d'accéder à de toujours plus hautes charges. Un homme qui n'hésiterait pas par exemple à tenir jusqu'au dernier Dark Angel une centrale énergétique qui n'était plus prioritaire compte tenu de la situation actuelle, dans le seul but de se faire bien voir ou de mourir au sommet de sa gloire, cette mort dut-elle ne rien apporter du tout ni au Chapitre, ni à l'Imperium. Tenir, oui, jusqu'au bout, mais pour quelque chose. Quelque chose qui en valu plus la peine qu'une once de gloire supplémentaire pour Belial.

 

Gabriel frissonna. Ses pensées avaient quelque chose de séditieux, un relent d'hérésie peut être. Mais pourtant elles existaient, et Gabriel avait eu beau juré de toujours garder sa confiance dans ses supérieurs, il ne pouvait empêcher son esprit de courir et remuer ses réflexions amères. Il mourrait pour Belial si celui-ci lui ordonnait, mais cela n'empêchait pas qu'il souhaita à l'instant fatidique que cela serve autre chose que la gloire de celui-ci. Cruel paradoxe, cruelle contradiction sans doute mais cela ne l'entraverait pas dans son devoir ni dans aucune action. Tant qu'il n'aurait pas le pouvoir de le décider, il devait accepter de mourir en vain. Et au rythme où allaient les choses sur Piscina, c'était le sort qu'il finirait par connaître sous peu, comme certainement tous les frères qui avaient survécus jusqu'ici à la moitié des autres.

 

La nuit était à présent totalement tombée. Les divers incendies continuaient d'éclairer les ténèbres. Les charognards se repaissaient des corps des peaux vertes. Fallait-il qu'ils soient mal nourris ! sourit Gabriel. Mais son sourire retomba aussitôt. Son oeil expérimenté avait cru déceler un mouvement insolite et inattendu. Rapportant la chose sur le canal d'escouade, il entreprit d'insepcter la zone après avoir lancé le projecteur. Frère Hostilius apparu à nouveau à travers la trappe et s'approcha de Gabriel tandis que celui-ci promenait le faisceau avec attention, scrutant les alentours. Rien ne bougeait plus.

 

-Cela m'étonnerait bien qu'il n'y ait rien là-bas, dit-il.

 

-Je vais réveiller maître Belial, répondit Hostilius. Il avisera.

 

-Très bien, mais préviens les autres escouades sur le canal général de se tenir en alerte. Je n'aime vraiment pas ça.

 

Hostilius redescendit. Gabriel repassa le pinceau de lumière et revint subitement en arrière, par ruse. Le cercle de lumière donna en plein sur le visage d'un ork, totalement ébloui par les kilowatts qui le frappaient de plein fouet.

 

-Alarme ! hurla-t-il, tout le monde, à son poste ! Des Kommandos !

 

Se sachant découvert, ces derniers descendaient en vociférant leurs gutturaux cris de guerre de la colline qui faisait face à la centrale. Gabriel sauta à terre alors que le Razorback se mettait en mouvement et que les bolters lourds de Magna Veritas entraient en action, envoyant une tornade de projectiles dans la vague et une masse impressionnante de grosses douilles en tous sens.

 

Gabriel, son épée à la main, son bouclier dans l'autre, faisait quelques moulinets pour échauffer son poignet pendant les quelques minutes qui restaient avant que la horde soit sur eux. Belial et le reste de l'escouade de commandement le rejoint. Les Rhinos débarquaient les escouades sur leurs positions de combats, tout le dispositif des Dark Angels se mettait en place avec une précision superbe. Les orks se rapprochaient encore, tirant de leurs armes primitives des rafales inoffensives. Quelques roketts allèrent se perdre dans le décor. Une, deux, trois dizaines de pas en plus, et les Spaces Marines ouvrirent le feu à leur tour, tissant un rideau de bolts infranchissables. L'élan de l'attaque fut stoppée nette, les premiers rangs furent fauchés d'un seul mouvement. Leurs camarades escaladèrent les amas de corps, mais à peine une tête dépassait-elle qu'elle se volatilisait sous l'impact d'un bolt. Les kommandos finirent par perdre confiance et refluèrent en désordre.

 

-Cessez-le-feu ! ordonna Belial de sa voix de stentor, cessez-le-feu ! Economisez vos munitions, ce n'était qu'une reconnaissance en force ! Rechargez et remontez dans vos véhicules. Nous nous replions sur nos positions secondaires. Je sens venir le barrage d'artillerie, confia-t-il à Gabriel.

 

Comme pour lui donner raison, le fracas d'une salve de canons lourds se fit entendre au loin, suivis moins d'une minute plus tard par le sifflement des obus. Ils frappèrent trop court, pulvérisant les cadavres de la première vague et ceux qui agonisaient encore. A l'abri dans leurs transports, les Dark Angels regardèrent les terrifiantes explosions retourner des positions dans lesquelles ils ne se trouvaient plus, transformant encore un peu plus le paysage en un amoncellement terriblement confus de poutrelles et de ruines.

 

-MFT-

 

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