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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 21:29

 

-Ah ! Frère Severian vous voilà enfin !

 

Gabriel sortit du Damoclès Dies Irae, l'air d'une intense réflexion mêlée d'inquiétude peint sur le visage. Il regarda l'Investigateur et lui posa fraternellement la main sur l'épaule.

 

-Que se passe-t-il Gabriel ? Quelles informations avez-vous ?

 

Le Grand Maître ne lui répondit pas tout de suite, mais il se tourna vers l'escouade Kardiel qui accompagnait Severian.

 

-Rendez-vous sur les coordonnées qui apparaissent sur vos écrans radars, frères, ordonna Gabriel aux Dark Angels, et reposez-vous pendant un quart d'heure. Puis mettez-vous en état d'alerte maximum, nous allons avoir de la visite sous peu. Nous avons encore une petite demie-heure avant que la déferlante ne nous tombe dessus, ajouta-t-il à l'adresse de Severian.

 

-C'est si grave que ça ?

 

-Apparemment il y a quelqu'un sur cette planète qui ne tient pas à nous y voir. Notre dispositif de détection signale une avance massive de nature non-identifiée, mais compte tenu des évènements de la journée il y a fort à parier que ces braves gens ne soient pas animés d'intentions amicales à notre égard.

 

-Alors il va nous falloir les arrêter. Les pauvres, ils ne savent pas ce qui les attend.

 

-Oui, l'ennui c'est que nous non plus. J'ai envoyé nos unités de la Ravenwing en reconnaissance, j'espère leur rapport d'ici quelques instants. Vous venez ? demanda Gabriel en pénétrant à nouveau dans Dies Irae.

 

Severian le suivit à l'intérieur. Les parois métalliques de l'habitacle reflétaient le vert luminescent des écrans de contrôle qui couvraient tout le mur de droite, donnant une allure un peu surnaturelle au poste de commandement mobile. Deux néons brillaient, leur lumière crûe tentant de rivaliser avec celle dégagée par les consoles. Quelques sacs et divers matériels de communication étaient entassés contre le fond du véhicule, à côté du sas menant au poste de pilotage. Frère Gamelion et Frère Ramirez, les deux opérateurs, étaient penchés sur les radars et ne les quittaient des yeux sauf pour couler un regard aux données opérationnelles des escouades.

 

-Toujours rien ? interrogea Gabriel.

 

-Non monseigneur. L'ennemi continue de progresser. Selon les relevés radars, l'escadron Ardael ne devrait pas tarder à trouver l'ennemi.

 

-L'adversaire dispose de forces impressionnantes en effet, observa Severian en se penchant par dessus l'épaule de Frère Ramirez.

 

Plus d'une centaine de marqueurs convergeaient vers l'Astroport d'Ottoma, le seul de la planète, que les Dark Angels avaient investis sitôt la première escarmouche. L'ennemi voulait le reprendre. Et il savait qu'il fallait en déloger les Fils du Lion sans tarder, tant qu'ils n'étaient pas encore solidement implantés. Severian ricana. Repousser les Dark Angels revenait à vouloir repousser une montagne avec les mains... Les minutes passèrent, et d'autres encore les suivirent. L'attente devenait anxieuse. L'escadron Ardael avait d'après les senseurs déjà établi au moins un contact visuel avec la colonne, alors pourquoi n'émettaient-ils toujours pas ?

 

Soudain, un bruit de moteurs lancés à toute allure, un bruit familier, monta depuis la route et grossit. Gabriel et Severian sortirent précipitamment. L'escadron Ardael revenait de toute la vitesse des puissants moteurs qui équipaient leurs motos. Le sergent intima manifestement l'ordre sur le canal d'escouade à ses hommes de regagner leurs quartiers et obliqua sur la droite pour stopper devant le Grand Maître. Il enleva son casque noir. Un visage énergique, aux traits anguleux, les cheveux coupés en une brosse grisâtre, apparut.

 

-Que se passe-t-il Frère Ardael, pour que vous rentriez sans m'avoir avertit de quoi que ce soit ?

 

-Monseigneur, j'ai lancé plusieurs messages mais je n'ai eu aucune réponse. Il y a quelque chose qui brouille totalement nos communications. L'ennemi marche sur nous, monseigneur, mais c'est incompréhensible. Il s'agit d'une compagnie entière de la Garde Impériale, mais malgré que je n'ai vu aucun signe manifeste de rébellion, insignes, peintures ou autres, ils ont ouvert le feu sitôt qu'ils nous ont vu.

 

-La Garde Impériale qui marche contre nous à présent... il ne manquait plus que ça pour clore cette journée de fous ! Quels sont leurs effectifs ?

 

-Pour autant que j'ai pu en juger, monseigneur, il y a là toute une compagnie qui monte à l'assaut et j'ai dénombré au moins deux escadrons de chars lourds. Si ma vue est toujours la même, je dirai qu'il y a au moins deux modèles Vanquisher, trois modèles standards et un Exterminator. Pour ce que j'en ai vu sûr. Je ne sais pas comment ils ont réussi mais ils nous ont assez vite repérés et ont tirer délibérément et sans sommations.

 

-Merci Frère Ardael. Demandez à Dies Irae de vous fournir vos nouveaux coordonnées et tenez-vous prêts à poursuivre les fuyards. Il n'y aura aucune pitié.

 

Ardael salua, remit son heaume et repartit rejoindre ses hommes.

 

-Nous n'avons plus de temps à perdre, dit Gabriel à Severian. Rejoignez l'escouade du sergent Kardiel, pour ma part j'irais au combat avec ma suite. L'ennemi ne va plus tarder. Nous allons garder les escouades cinq, six, sept, huit et dix en réserves, je ne tiens pas à les exposer plus que de raison. La suite des évènements peut encore se révéler plus confuse et nous aurons besoin d'effectifs frais pour palier à toute contingence.

 

L'Investigateur opina de la tête, et partit à son tour. Gabriel grimpa au sommet d'un des entrepôts du site. Un énorme nuage de poussière s'élevait en serpentant le long de la route qui montait à l'astroport. Il était difficile de se faire une idée précise de la taille de l'armée qui arrivait, mais le nuage qu'elle soulevait était éloquent, et Ardael était peut être encore en dessous de la vérité. Il s'attarda quelques instants pour détailler son dispositif. Compte tenu du nombre de l'ennemi, il allait falloir le faire jouer contre lui et puisqu'il était en position de choisir son terrain, l'amener à combattre dans un espace confiné. L'entrée de l'astroport d'Ottoma s'y prêtait bien, elle présentait un goulet qui passait le long de deux entrepôts similaire à celui sur lequel il se tenait en ce moment : deux longs blocs de plast-béton, prolongés par une plate-forme formant auvent destinée à protéger du climat les véhicules qui déchargeaient, et soutenues par deux massifs piliers. Quelques bâtiments épars, dont certains à l'état de ruine, désaffectés et plus entretenus depuis longtemps, laissés ouvert à tous les vents en plein milieu du site. Ses hommes s'étaient embusqués dans ceux qui offraient les meilleurs champs de tir, ses escouades mécanisées positionnés pour prendre de flanc l'adversaire sur sa gauche et balayer ensuite le champ de bataille comme un coup de faux. La mort, oui, la mort fauchera ces inconscients sans qu'ils ne puissent se défendre lorsque ses Dark Angels les écraseront entre marteau et enclume. Ardael et le Septième escadron poursuivrait alors les fuyards et n'en laisseraient plus un vivant.

 

Il descendit quatre à quatre l'escalier de métal, et rejoignit sa suite qui l'attendait, priant autour du petit autel aménagé dans l'habitacle du Razorback Magna Veritas, leur lieu de vie en campagne. Gabriel ouvrit son casier personnel, retira un cierge et le planta auprès des cinq autres devant la petite statuette de l'Empereur leur père. Il mit un genou à terre après l'avoir allumé, psalmodia quelques instants puis resta silencieux dans la prière. Ce ne fut que lorsque que l'ennemi fut signalé de visu qu'il se releva, bénit ses compagnons et se posta pour donner ses ordres.

 

Une première salve d'ordres se traduisit en une première salve de tirs, dévastatrice. Il sentit le véhicule se mettre en mouvement, et vérifia sur l'écran que les autres s'ébranlaient conformément à ses instructions. Au-dehors, sans la voir, il pouvait sentir la bataille, la percevoir par les messages radios qui emplissaient la caisse du char, par les changements de couleur qui affectaient les runes d'escouades sur son écran de contrôle. Tout un escadron de Leman Russ avançait en direction de ses lignes, crachant l'enfer par la gueule de leurs canons. Ils étaient accompagnés par l'équivalent d'une compagnie d'infanterie, qui se répandait sur son flanc droit. Deux autres Vanquishers furent finalement identifiés, qui couvraient l'avance des autres. La Neuvième escouade prélevait un lourd tribut dans les rangs adverses, mais le feu roulant qu'entretenaient les monstres d'acier l'amenuisait vite. Déjà un de ses Razorbacks brûlait sur le flanc droit, atteint par un obus. Les rayons d'énergie de ses canons lasers ricochaient sur l'énorme blindage frontal des chars.

 

-Aéronef en approche !

 

L'escouade de combat Celer signala un nouvel arrivant mais avant même qu'elle n'eut ajusté son lance-missiles sur la nouvelle cible, elle avait quasiment été annihilée par l'arsenal dont l'engin était bardé. La Vendetta plongea à couvert, mais le Révéré Makarios bascula ses autocanons sur les chargeurs d'obus anti-aériens et les mortels obus explosifs de trente-sept millimètres encadrèrent de leurs venimeux flocons noirs la cible. Plusieurs d'entre eux l'atteignirent, deux dans le réservoir de l'aile gauche et un autre en plein moteur. Un torrent de flammes se mit aussi à dévorer l'aile et la tuyère gauche explosa à peine une demie-seconde plus tard. Aussitôt l'aile se sépara de la carlingue dans une cascade de débris et de carburant enflammé. La Vendetta alla s'écraser en tournoyant sur elle-même et traversa le mur de l'entrepôt pour détoner à l'intérieur. Éventré, l'entrepôt s'écroula sur l'épave. L'action n'avait pas duré plus de quelques secondes.

 

D'un bout à l'autre du champ de bataille, les Dark Angels débarquaient de leurs transports pour exterminer les Gardes à bout portant. Mais l'ennemi rendait coup pour coup. L'escouade du Sergent Bellérophon anéantit une bande de va-nu-pieds vociférant mais elle fut presque aussitôt éparpillée par les obusiers des chars ennemis qui décimaient ses troupes. Severian et les hommes de Kardiel surgirent du Land Raider Ensis Nemesis et plongèrent au coeur du dispositif ennemi, balayant tout sur leur passage. Mais avec qu'ils ne puissent exploiter leur percée, Gabriel vit la rune de l'unité virer au rouge et s'éteindre. Seul subsistait le crâne qui symbolisait sur son écran le terrible Severian. Gabriel soupira de soulagement. Il vit que son vieil ami s'élançait à nouveau dans la mêlée, soutenu par le feu de l'escouade Zilées et des survivants de la Neuvième escouade. Lorsque soudain la radio lâcha :

 

-Des... des Black Templars nous attaquent !

 

Le cri de stupeur fut suivit d'un gargouillement tragique. La rune de la Neuvième escouade vacilla et disparu à son tour.

 

-Aurelianus ! Aurelianus répondez ! S'écria Gabriel.

 

Mais il n'eut pas le temps d'en dire plus. Plusieurs explosions fracassèrent le blindage du Magna Veritas et jetèrent à terre tous les Dark Angels. Des flammes furieuses se mirent à ravager l'intérieur. Les extincteurs automatiques vaporisèrent un brouillard de mousse si dense qu'il devint impossible aux Space Marines d'y voir quoi que ce fut.

 

-Sortez ! Sortez tous ! hurla Gabriel.

 

Il se remit debout et chargea la porte du poste de pilotage, qu'il défonça sous son poids. Il se saisit du malheureux conducteur, et le tira hors du piège mortel. Mais c'était déjà trop tard. Il prit conscience qu'il était mort alors qu'il le traînait vers Frère Zacharias, que Gidéon venait de délaisser pour se jeter à son tour dans la mêlée. Bethor et les autres étaient engagés dans un féroce corps à corps avec des ennemis en pyjama de bagnards. Il s'élança pour aller le rejoindre.

 

-Frère Gabriel, gardez-vous à droite !

 

Gabriel se retourna et vit que des soldats en armure carapace contournaient son véhicule en feu pour le mettre en joue. Il décida de laisser le soin à Bethor de massacrer ses adversaires et se rua lui-même sur ceux qui étaient certainement à l'origine de la mise hors d'état de son Razorback et de la mort de deux de ses amis.

 

-Faites donner la Cinquième escouade, ordonna-t-il à Frère Gidéon, qui continuait de relayer ses ordres.

 

Puis avec un terrible hurlement amplifié par ses puissants hauts-parleurs, il chargea les gardes qui lui tiraient frénétiquement dessus. Les lasers rebondirent sur son armure comme si on lui avait tiré dessus avec des fusils à bouchons. Il traversa une tornade de feu, qui le nimba d'une aura infernale alors qu'il parcourait les derniers mètres qui le séparait de ses proies.

 

-Pour l'Empereur, lança l'une d'elle en allumant une lame énergétique.

 

-Repends-toi, traître !

 

Le sergent n'eut même pas le temps de porter son attaque que déjà Gabriel l'empalait sur Absolution. Il brisa les cervicales d'un autre d'un revers de manchette. Les gardes tentaient de l'attaquer avec leurs baïonnettes mais il ne fallut aucun effort à Gabriel pour les achever tous. Quelques égratignures avaient abîmé la peinture vert sombre de son armure, mais rien d'autre. Il laissa là le tas de cadavres, tourna la tête et aperçu précisément un faisceau laser bleu partir de ce qu'il supposa être un des véhicules qui réalisait la manoeuvre de flanc, bien qu'il soit encore hors de vue. Sans doute ouvrait-il le feu sur les arrières de l'escadron ennemi. Il rejoignit l'escouade Bethor, qui avait exécuté les fous qui s'étaient dressés en travers de son chemin et jeta un coup d'oeil au dehors. Devant l'autre entrepôt, en face, Severian entouré d'une foule d'ennemis faisait gicler sang et humeurs, son Crozius Arcanum crépitait d'étincelles et d'éclaboussures de sang grillé. Les Leman Russ avait dépassé son petit groupe, et continuaient de tirer à bout portant sur toutes les cibles qu'ils trouvaient. Gabriel avisa rapidement le petit écran tactique de son casque. Constatant qu'il ne restait en fait de fantassins face à lui que des cadavres, il ordonna à l'escouade de chasseurs de chars du Sergent Clostermann de s'attaquer au véhicules de soutien avec l'appui du Vénérable Abannias. Puis il s'élança à la poursuite des chars avec ses compagnons. Quelques tirs de fusils lasers voltigèrent à nouveau autour d'eux, et Gabriel constata qu'un nouveau peloton arrivait. Ils allaient avoir le bonheur de faire la connaissance du lance-flammes lourd d'Abannias, qui, il n'en doutait pas un instant, les accueillerait chaleureusement...

 

Les cinq Dark Angels couraient à l'assaut des Leman Russ, qui n'avaient pas encore perçus le danger qui les menaçaient. Et pour cause. Devant eux Ensis Nemesis les chargeait lui aussi. De toute la puissance que leur procuraient ses énormes moteurs, ses monstrueuses chenilles avalaient le terrain qui le séparait des béhémoths. Derrière lui, Makarios pulvérisa de ses autocanons quelques malheureux gardes qui se rapprochaient de lui à toute jambe, cherchant à se mettre à portée utile pour utiliser leurs fuseurs. Ils disparurent dans un brouillard rouge sang.

 

Ensis Nemesisessuya une salve des puissants obusiers des chars sans s'en laisser compter, et s'inséra comme un un coin vert entre les deux chars de tête. Le premier fut traversé de part en part d'un tir de ses canons laser jumelés gauche. Le deuxième fit une embardée lorsque ses chenilles droite sautèrent. Gabriel le désigna simplement de la main droite et aussitôt ses vétérans se portèrent vers lui pour l'achever à la bombe à fusion. Quant à lui, il prit le nouveau bolter-fuseur des mains de son serviteur encapuchonné qui lui avait été offert en cadeau par le Maître Suprême Azraël lui-même. Il arma le système antichar, épaula et appuya aussitôt sur la détente. La boule de feu qu'il projeta alla s'écraser entre les deux tuyères d'échappement du blindé. La déflagration simultanée de sa cible et de celle de Bethor illumina les combats d'une lumière si intense qu'elle força tous les combattants à se couvrir les yeux. D'énormes flammes s'élevèrent dans le crépuscule tandis que la tourelle du char qu'il avait détruit retombait, écrasant trois gardes qui fuyaient.

 

L'ennemi refluait, quoiqu'en assez bon ordre. Son moral n'était pas encore tout à fait brisé, bien que la perte de sa principale formation blindée acheva de mettre un terme à ses illusions.

 

-Nous allons remédier à cela, se dit le Grand Maître. A vous de jouer Ardael ! lança-t-il par le canal général.

 

Quelques instants plus tard les sifflements des turbomoteurs lancés à plein régime des Land Speeder signalèrent le passage de ceux-ci en trombe. Les rapides antigraves survolèrent le champ de bataille à toute vitesse, lâchant des chapelets de traçantes qui labouraient la terre loin devant eux et fauchaient des grappes entières de soldats. Le retraite se transforma vite en déroute. Les motards d'Ardael serraient de près les fuyards. Le Typhoon Ius Gladii tira quelques missiles en direction des chars qui tentaient de s'échapper. La scène était tragique, les soldats se faisaient écraser par les tanks qui ne se souciaient guère que d'échapper à leur destruction. Gabriel se détourna. C'était fini.

 

Il n'eut pas besoin de demander à Gidéon de s'occuper des blessés, le brave apothicaire courait de l'un à l'autre procurer des soins ou la paix de l'Empereur aux nécessiteux. Cela ne l'empêchait pas non plus d'exécuter au passage les ennemis blessés qui couvraient le terrain et se trainaient en demandant grâce. Pas de pardon, pas de rémission. Gabriel se dirigea vers Severian. L'Investigateur était recouvert de sang, sa bure maculée de traces sordides ne laissait même plus deviner qu'elle avait put être blanche à l'origine. Une partie de son armure était même calcinée, de ce qui ressemblait fort à l'impact d'un tir de plasma, mais le vieil Astartes tenait toujours fièrement debout.

 

-Qu'est-ce que c'étaient que ces histoires de Black Templars ?

 

-Je n'en sais rien, répondit Gabriel, mais nous allons tout de suite nous en rendre compte.

 

A grand pas, ils se portèrent vers la dernière position connue de la Neuvième Escouade. Elle s'était tapie dans un petit bâtiment en ruine, et avait mis à mal de ses tirs précis les pelotons de l'ennemi. Ils longèrent un autre Leman Russ qui se consumaient avec fracas dans un amas de gravas et de poutrelles tordues, un Administratum qu'il avait démoli sans mal de sa masse énorme.

 

-Et lui, demanda le Grand Maître en appuyant sa question d'un geste du menton dans la direction du mastodonte.

 

-C'est Auctoritas Augusti qui l'a eu. Un bougre de tir bien placé. Mais notre bon Prédator est hors d'usage. Je crois d'ailleurs apercevoir Harridan qui s'en occupe.

 

En effet, ils passèrent à côté de lui, lequel salua de la tête tant il était occupé par son travail. Enfin, ils trouvèrent le Sergent Daniel qui avait établi un solide périmètre de sécurité autour du bâtiment. Lui aussi salua les officiers puis leur désigna de la main une dizaine de cadavres.

 

-Lorsque j'ai entendu l'appel de Frère Socius, j'ai pris l'initiative de me porter à la rescousse. Mais je suis désolé, ils sont tous morts.

 

Severian esquissa un mouvement de réprimande mais Gabriel leva la main et il n'en dit rien. Il inspecta les corps. C'était bien des Templiers, c'était indéniable. Les croix blanches sur les épaulières étaient déjà éloquentes mais il pouvait toujours s'agir de contrefaçon. La facture incontestablement impériale et post-hérésie de leurs armures était néanmoins en soit suffisamment probante.

 

-Vous avez fait ce que vous avez pu, ne vous morigénez pas, dit Gabriel. Il est dommage que nous n'ayons pu n'en capturer aucun, mais c'est le hasard du combat.

 

Il bascula sur le canal privé.

 

-Je vais demander à l'Apothecarion d'étudier ces dépouilles. Cela pourra peut être nous apprendre quelque chose. Et il nous reste vos deux prises de choix du début de la journée.

 

-Ceux-là... Ils vont en avoir des choses à me dire lorsque j'en aurais fini avec eux. Cela fait beaucoup trop de questions sans réponses pour cette seule maudite planète.

 

-MFT-

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