Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 20:16

Et voici le Prisme de Noël !

Chasseur céleste         125pts
Prisme de feu, pierre-esprit

Ce Prisme de feu s'est illustré sur Barbarus lors de la bataille de la station Echo-4, où, en collaboration avec son binôme le Toucher Infernal il a anéantit la moitié d'une compagnie blindée impériale sensée défendre la principale station de repérage et d'écoute de la planète.

La station fut perdue après une dure bataille et dans l'issue de laquelle la destruction de la totalité des chars impériaux coûta très cher aux défenseurs.

Prisme

Prisme 1Prisme 2

Prisme 3Prisme 4Prisme 5Prisme 6Prisme 7

Prisme 8Prisme 9

Le prochain sur la liste sera certainement un Hornet.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 10:23

Bonjour à tous !

Ca n'est pas de notoriété publique mais je possède une armée Black Templars. Et en effet ce n'était guère de notoriété car je ne l'ai pratiquement plus jouée depuis au moins cinq ans... du coup j'ai décidé de m'en séparer, avec néanmoins un gros pincement au coeur car elle possède un grand nombre de belles figurines. Elles sont pratiquement toutes converties avec des éléments issus du pack de conversion BT

C'est une armée clef en main qui avoisine les 2400pts (avec tout l'équipement divers et varié du codex BT). Elle se compose de :

-1 Maître de la Foi ac p-plasma, orbe et BàF (ancien Sgt damné V2)
-10 Reclusiam (anc Damnés V2) dt : Apothicaire, Champion de Cie, Porte-étendard, 1 double griffe, 1 fuseur, 1 lance-flammes, 4 Armes de close
-1 Sénéchal termi (épée et fulgu), métal
-Champion

-10 BT de close
-8 BT bolters
-1 BT moufle ; 1 BT épée énergétique
-1 fuseur ; 1 lance-flamme ; 1 l-pasma ; 1 Bolter lourd
-10 novices (moitié métal, moitié plastique)

-1 Dread canon d'assaut

-9 Assaut dont 1 p-plasma et 2 L-flammes
-1 Assaut avec moufle/bouclier tempête ; 1 assaut ac  hache
-2 Motos d'assaut BL

-1 Crusader

Soit avec le codex, neuf, 446€

Pour moi, je mets l'ensemble en vente à 300€, éléments de conversion en rab compris (dont des plaques de rhinos). Si tout part en un lot j'offre les frais de port. Je peux éventuellement rajouter le codex pour ceux qui seraient intéressés, sans surcoût.

Pour ceux qui sont intéressés, laissez-moi un message ici, je vous contacterai par mp.

Quelques photos :

BT a vendre BT a vendre

-MFT-


Partager cet article
Repost0
2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 21:24

 

Dans la pénombre de la salle, une forme indistincte se dressait. La lumière faible dispensée par quelques torches ne permettait que de deviner ce qui semblait être un trône, d'une taille majestueuse cependant. L'observateur attentif aurait entrevu sur ce trône un mouvement, et en s'approchant il aurait pu constater que quelque chose était assise sur ce trône. En s'approchant encore, il aurait pu reconnaître qu'il s'agissait là d'un homme. Un homme d'une très forte carrure toutefois, même si, par la force des choses, il était à présent quelque peu diminué. Car en effet, si notre observateur attentif avait pu s'approcher encore un peu plus avant, peut être aurait-il pu distinguer juste avant de disparaître dans deux boules de plasma bleutées tirées par les gardes du corps embusqués derrière deux colonnes, que cet homme... n'était qu'un homme tronc.

 

Un Space Marine s'avança à pas lents et précautionneux, comme s'il avait peur de laisser entendre le bruit de ces bottes de céramite sur le sol ou le froissement des plis de sa robe de bure. Il présentait devant lui un coussin de velours carmin, sur lequel reposait une pièce d'armure noire. Un bras.

 

L'Astartes s'arrêta à cinq pas du trône et posa le genou gauche au sol. Il baissa la tête et tendit le coussin devant lui. Sur le trône, l'homme fit un mouvement maladroit pour inspecter ce qu'on lui présentait et dans la pénombre on distingua les traits d'un visage fin, droit et régulier.

 

-Seigneur Cypher, dit Petrus sans relever la tête, après cent-cinquante ans de recherches, j'ai découvert ceci. Votre bras gauche, monseigneur.

 

« Enfin, se dit Pertinax, enfin, voilà le moment que j'attendais depuis une éternité. Je vais enfin pouvoir attraper mon verre plutôt que de le siroter avec une paille longue de deux mètres. »

 

-Très bien, Frère Petrus, mon bon ami. Cette quête fut longue, peut être un peu trop, mais cette découverte n'en a que plus de valeur. A présent que nous avons retrouvé Frère Asdrubal notre Apothicaire...

 

-Frère Asdrubal est de retour ? coupa Petrus, trop surpris pour garder son étonnement en lui.

 

-Oui, répondit Pertinax qui n'en voulut pas plus que cela à son lieutenant, la semaine dernière lors de notre dernier saut Warp, il est venu se coller par hasard sur une vitre blindée de la passerelle comme une mouche et nous avons pu le récupérer. Cette expérience l'a un peu secoué et il n'a pas encore retrouvé toutes ses capacités mais il pourra bientôt nous rendre de fiers services.

 

« S'il arrête de sucer son pouce à longueur de journée et de faire des châteaux-forts avec ses boîtes de pansements... » ajouta-t-il pour lui-même.

 

-Frère Petrus, j'ai une nouvelle mission pour toi.

 

Le Grand Maître déchu soupira de lassitude et ajouta :

 

-Tu vas retrouver mon bras droit.

 

Petrus ressentit cela comme un coup au coeur. Lui qui avait cherché pendant près de deux siècles les membres de son chef bien-aimé, voilà que ce dernier lui demandait de lui ramener son ancien lieutenant, Quintus, enfermé depuis leur rébellion dans les geôles sinistres du Roc. C'était une condamnation à mort. Peut être avait-il été trop lent ? Néanmoins, il était un Dark Angel, il ne reculerait pas d'un pouce devant son destin.

 

-Ave Cypher, répondit-il, morituri te salutant. Je ne croyais pas avoir démérité mais j'obéis à vos ordres, monseigneur.

 

-Mais non, mon brave Petrus, je ne parle pas de toi, je parle de mon propre bras droit, le tança Pertinax en essayant d'agiter le bras qu'il n'avait plus.

 

-Bien monseigneur, lança Petrus, tout ragaillardit. Je le trouverai et vous le ramènerait, soyez-en sûr !

 

-Va, Petrus, l'Empereur t'observe.

 

Pertinax regarda partir son sbire et soupira. Cent-cinquante ans de plus seraient vite passés, à présent qu'il avait retrouvé le premier des quatre membres qui lui manquaient...

 

-MFT-

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 11:22

Après une bonne nuit de sommeil voilà venu le temps de faire le compte-rendu du weekend.

Pour moi, le ToS n'était qu'une bonne excuse pour passer un bon moment avec Caius et Dreïstsch, accessoirement voir Mme Pertinax Mère et aussi une partie de ma propre famille chez qui nous sommes aller nous réfugier le samedi soir puisqu'ils habitaient à un quart d'heure de la salle (plutôt qu'une heure de route pour rentrer en Avignon). Outre l'aspect jeu, le weekend fut aussi l'occasion de bonne tranche de rigolade. Citons pêle-mêle :
-le GPS de l'I-phone de Dreïstch qui a eu une conception très personnelle du calcul d'un itinéraire ;
-La soirée Wii dans le studio anti-atomique caché au fond de la maison de mon oncle ;
-Resident Evil Retribution, mais là ce fut aux dépens du film...

Caius a déjà disserté sur la salle, même si il oublie de dire que le gros rap américain qui tâche n'était que la joyeuseté du matin, l'après-midi nous avons eu tous les matchs de foot d'Europe qui se jouaient ce weekend... et que le seul gars qui gérait la salle n'était même pas capable de remettre du papier toilette dans les WC, qui bien sûr ne fermaient pas...

Entre autres...

Voici ce que j'alignais :

-Eldrad et un second prophète avec quatre pouvoirs destinés à être remplacés sur Divination.
-2x10 Gardes Fantômes menés par un Archonte avec Maîtrise
-6 Vengeurs avec Exarque porteur d'une Lame Funeste, Défense et Grêle de lames
-1 Falcon avec laser à impulsion, canon stellaire et canon shuriken, et la totale en terme d'équipements (j'avais des points en rab alors plutôt que de les perdre...)
-1 Seigneur Fantôme avec deux lances-flammes, un canon shuriken et une épée spectrale
-Le même mais cette fois-ci avec deux canons shurikens.

Une armée lente mais un véritable rouleau compresseur, ce qui me permettra de passer des parties agréables puisque mes Gardes créaient une véritable bulle de 19ps autour d'eux et faisaient reculer jusqu'aux pires unités, Mephiston et Ste Célestine en tête (ce qui m'a fait bien rire même lorsque je prenais la mort au tir). De la même façon voir les pires psykers s'autocensurer pour éviter de subir les foudres de ma rune de protection m'a fait bien rire aussi.

Ceci étant je suis un peu déçu de n'avoir jamais rencontré de listes regorgeant de gros monstres, qui ne manquaient cependant pas, car mes canons fantômes auraient vraiment fait un malheur. Passons rapidement aux parties :

Première partie contre des eldars noirs

Une liste très mobile et dotée d'une puissance de feu empoisonnée ou à importante Force ou PA, c'est assez désagréable pour moi. Il y a aussi un Raven avec des missiles neurotoxiques qui feront un carnage sur mes gardes. Heureusement pour moi il n'aura pas le temps d'en tirer d'eux.
Mon adversaire n'a manifestement pas beaucoup assimilé la V6 et ne prend garde ni au placement de ses patrons ni aux tirs d'état d'alerte. Mon premier tour est difficile car je n'ai pratiquement pas de couvert et subit son feu sans pouvoir lancer de pouvoirs psy. Cependant j'encaisse et me met à avancer depuis le bord de table contre lequel j'étais collé pour éviter une charge de Céraste à laquelle je n'aurai pas su répondre alors. Mais à présent que ma première ligne a reçu Anticipation et Prescience, je suis bien protégé et je me lance. Et c'est le début de l'anéantissement des eldars noirs.

Mes premiers tirs ne sont guère efficace mais mon avance force le Raven à me dépasser et ne plus utiliser tout son armement sur moi. Mon Seigneur de close extermine des motojets imprudentes à coup de lances-flammes et d'épée. L'ennemi déclenche alors la charge des Cérastes menées par Lelith mais un tir de canon fantôme plus tard les deux tiers de l'escouade ont disparu, Lelith en tête puisqu'elle était devant. Renforcés par Maîtrise, les Gardes prennent l'ascendant et extermine les survivantes. A partir de là, mes Gardes traversent ses lignes comme du beurre, chargeant toutes les unités qui se trouvent sur leur route pour avancer encore plus vite, et finissent par occuper le premier et le deuxième objectif. Tous les véhicules eldars noirs sont détruits (j'en dégomme même un avec Tempête Surnaturelle, c'est la première fois en quinze ans de jeu que j'utilisais ce pouvoir!). La partie s'arrête tandis que les seuls survivants de ce carnage sont 16 guerriers cabalites embusqués à l'autre bout de la table qui tiennent un objectif. Victoire écrasante des eldars, joueur très sympa mais pas très au point sur la nouvelle version.

Deuxième partie face à Rabbitmaster et son alliance Sororitas/Garde Impériale.

Cette alliance lui permet d'aligner 3 Exorcist et une Manticore... autant dire que la partie va être difficile puisqu'il s'agit de faire du KP alors que nous nous déployons dans les largeurs de table...
Néanmoins les Eldars avancent, lentement (en moyenne mes sprints ont fait 2 sur tout le tournoi), et si mon falcon et les Vengeurs sont détruits, j'ai le plaisir d'exterminer une escouade entière de soeur avec mon Exarque Vengeur qui esquiva les bolts avec adresse, découpa une soeur en rondelle, survécu à deux ripostes, mit en fuite les malheureuses et les poursuivit avec sa grosse épée dressée jusqu'à l'annihilation totale. Ce qui me fit bien rire. Pour le reste mes sauvegardes relançables permettent à une unité de Garde et Eldrad d'atteindre les lignes adverses, autrement dit son bord de table... au dernier tour, et je ne parviens guère à lui infliger de dommages significatifs. A noter que Ste Célestine, qui menait le contingent, à fuit toute la partie l'avancée des lignes eldars jusqu'à aller se planquer derrière un Rhino, pourchassée par mes canons fantômes. Les gouttes de sueur en perlaient presque sur le front du futur numéro un du tournoi. Victoire néanmoins écrasante des Soeurs, joueur très sympa.

Troisième partie face à des Blood Angels.

Le déploiement en diagonale ne m'avantage guère car je vais devoir traverser un no-man's land terriblement découvert sous les tirs de multiples multi-fuseurs. L'adversaire possède notamment un Storm Raven, 5 termis d'assaut, Mephiston et surtout 3*2 motos d'assaut. Ah oui et un démolisseur tant qu'à faire. Là encore plutôt que d'avancer l'adversaire préfère reculer et finit par se retrouver coller à son bord de table à force de mettre la marche arrière. Les termis tergiversent quarte tours et finissent par refuser de charger et restent coincés sur la position qu'ils occupent depuis le tour deux. Mephiston n'utilise qu'un seul pouvoir, qui lui vaut de prendre un péril du Warp et de voir abjurer son attaque psy... bref mes canons commencent à donner de la voix au cinquième tour mais j'occupe le terrain et parvient même par le coup de pute suprême à contester l'un des objos de mon adversaire avec mon falcon, opérationnel cette mission-ci. Victoire de 1pt de mon adversaire, très sympa lui aussi, qui voulait m'accorder l'égalité. Je refuse, fair-play à mon tour.

Quatrième partie face à l'abominable Pertinax

Ce refus favorise notre rencontre à tous les deux. C'est la première fois que nous nous affrontons dans une partie normale et Caius ne rêvait que de cela depuis des mois, lui qui avait pris le problème que lui posait ma liste dans tous les sens en ne dormait plus la nuit pour étudier les tactiques les plus fourbes destinées à me vaincre.
Les cinq objectifs sont globalement déployés le long d'une diagonale qui traverse la table de part en part. Je constitue un fort Alamo pour empêcher les Déchus de descendre mes Seigneurs, mais je commets une erreur stupide et lance Anticipation plutôt que Pressentiment, ce qui m'aurait donné une 4+ invu alors que j'étais à poil sur ma colline. Je n'étais manifestement pas encore bien réveillé. Le réveil est douloureux, ma première ligne s'évapore en deux tours (mes sauvegardes, quand j'en ai, sont ce coup-ci en deça de la moyenne pour ne rien arranger) et mon deuxième prophète fuit hors de la table. Bravo... si mon armée s'ébranle dès le deuxième tour la partie est rude car Caius comme chacun sait joue très bien et m'apprend beaucoup, et tue dans l'oeuf ma tentative de débordement avec le Falcon. Vu que les Dark Angels contrôlent des objectifs dont celui à quatre points, et que mes Seigneurs n'arriveront pas à les lui contester, je décide dès le tour trois d'abandonner tout espoir de victoire et de m'amuser un peu à la chasse au Caius. Le Déchu échappe de peu à la mort en se jetant à terre comme un pleutre mais peine perdue je finis au cinquième tour par l'envoyer prendre des vacances dans le Warp et la quasi-totalité de son escouade avec lui. Pertinax triomphera donc par procuration ! Victoire écrasante des Déchus.

Dernière partie face à Dreïstch et ses Chevaliers Gris.

Dreïstch voulait également m'affronter, et moi de même. Mais sa liste partait avec ceux handicaps majeurs face à moi : sa dépendance aux pouvoirs psy d'une part, battue en brèche par ma rune de protection, et d'autre part son armée orientée sur la fusillade à courte portée, qui l'oblige à se mettre à portée de mes canons fantômes et espérer détruire suffisamment de Gardes pour éviter une riposte très lourde.
Malheureusement la chance compense cette partie mon manque de réussite face à Caius et à partir du tour deux la bataille tourne à la punition pour les Chevaliers Gris. Les Marines se volatilisent dans le Warp ou sont achevés au close par les Gardes Fantômes, le Storm Raven est mis en pièce et part rejoindre Crow qui dérive déjà dans le Warp (peut être prend-il un pot à l'heure actuelle avec Pertinax). La partie s'éternise au grand dam de Dreïstch qui voit un Seigneur Fantôme pulvériser les bâtiments en ruine, détruire un Rhino et sonner tous les occupants, puis les pourfendre un à un avant de traverser la table pour s'occuper du Dread qui lentement mais sûrement abat son Garde Fantôme par tour au close (tandis que la Lame Sorcière du Prophète ne parvient pas à faire douze malgré toutes mes relances en six tour de close). Les Vengeurs descendent du Falcon et réalisent une OPA sur l'objectif tenu du bout des doigts par l'Inquisiteur Cotéaz, lequel finira transpercer par la Lame Funeste de l'exarque. Les Guerriers aspects se lancent à l'assaut du reste de l'escouade et la massacrent en deux tours, parachevant la table-rase au septième tour. Victoire écrasante des Eldars.

Finalement je repars avec le titre de meilleur général Eldar, et la concurrence fut féroce. Je du me dépasser moi-même et aller au delà de mes limites pour repartir avec ce titre glorieux... puisque j'étais aussi le seul candidat...

Dans l'ensemble la liste s'est bien comportée mais quelques changements seront à effectuer pour un prochain tournoi no limit. N'étant pas un grand fan de ce genre de tournoi je ne sais si cela servira ou non, mais j'ai néanmoins quelques idées atroces qui ont épouvanté Caius lorsqu'il a lu le nouveau jet.... je ne comprends vraiment pas pourquoi mes 20 Gardes menés par Eldrad, 3 Seigneurs et un Wraithseer, ce serait spécialement bill...

-MFT-

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 10:45

 

-Bravo Gabriel, excellent travail ! rugit Severian à travers le canal privé.

 

La voix était terrible et grondait comme le tonnerre dans le casque de Gabriel, ses intonations de colère et de rage étaient comme autant d'éclairs qui foudroyaient le jeune Maître. De ses nombreux siècles d'existence le vieil Investigateur écrasait littéralement son ancien protégé sous le poids de ses remontrances et de sa colère.

 

-Je vous avais bien dit que c'était trop risqué mais vous n'avez pas voulu m'écouter ! ajouta-t-il. Et voilà où nous en sommes !

 

Gabriel se ressaisit et répondit avec la même rage :

 

-C'était un risque calculé et...

 

-Votre risque calculé a mis le Chapitre et tous les Impardonnés au fond du précipice ! Vous avez totalement sous-estimé Cypher malgré mes conseils et il a déjoué tous vos calculs savants.

 

-Nous ne sommes qu'au bord du précipice, Frère-Chapelain. Cessez de noircir le tableau, il est déjà bien assez sombre ainsi et réfléchissons plutôt au moyen de nous en sortir.

 

-Noircir le tableau ? explosa Severian. Noircir le tableau ? Par l'Empereur, Gabriel j'aurais du vous faire lobotomiser après Hellébor et vous faire asservir au lieu de favoriser votre ascension. Vous n'êtes qu'un...

 

-Ca suffit ! rugit à son tour Gabriel. Tout cela ne mène à rien sauf à nous faire perdre notre temps. Alors faites ce que vous voulez, restez ici à tempêter ou allez écrire un rapport qui m'enverra droit dans la tombe, par le Lion je n'en ai rien à faire. J'ai une situation à redresser et ce n'est pas en restant ici à vous écouter vociférer que j'y arriverai. J'ai dit.

 

Et Gabriel laissa sur place un Severian stupéfait qu'on eut pu lui répondre de la sorte. Le Grand Maître profita de ce léger instant de surprise pour mettre la porte blindée entre le Chapelain et lui et entra dans l'ascenseur qui devait l'emmener aux ponts supérieurs. Il entendit Severian revenu à lui gronder de colère à nouveau et coupa son casque. Peu lui importait à présent. Son existence ne pesait pas lourd face à la destinée du Chapitre et s'il devait payer son erreur ou cet affront de sa vie, ce ne serait pas avant d'avoir tenté par tous les moyens de sortir les Impardonnés de l'ornière dans laquelle ils se trouvaient.

 

Parvenu sur le pont de commandement après avoir suivi un grand nombre de coursives et emprunté plusieurs ascenseurs, Gabriel grimpa jusqu'à la passerelle. Là, il enleva enfin son casque, s'assit sur son trône de commandement, et ordonna immédiatement à sa flotte de mettre le cap sur la position de l'Ophidium Gulf. Puis il lança un appel général aux postes de combat. Bethor le regarda droit dans le yeux. Il ne dit rien, mais le regard du vétéran était plus lourd qu'un long discours. Pas de reproches, ni de colère. C'était le poids de la responsabilité. Bethor lui aussi avait très bien compris qu'il n'y avait qu'une seule issue possible.

 

-Nous n'avons pas d'autre choix, fit Gabriel.

 

Le porte-étendard ne répondit rien mais il chargea son corps de répondre à sa place. Comme il savait si bien faire, il fit comprendre par la simple courbure de ses épaules ou l'inclinaison de sa tête qu'il approuvait son maître sans réserve ni remords, malgré l'ampleur de ce que cela impliquait.

 

*

**

 

L'énigmatique Astartes se tenait droit, fermement campé sur ses deux jambes, immobile et calme. Revêtu d'un unique tabard pour tout habit, il aurait pu être une simple colonne, comme il y en avait tant dans les espaces capitulaires de l'Ophidium Gulf. Ses bras étaient allongés le long de son corps, dans une apparente décontraction. Mais cette apparence ne trompa pas le Connétable Raimer. Lui qui l'observait depuis cinq minutes à travers une vitre sans teint donnant sur la cellule, il avait déceler la tension sous-jacente qui bandait ces muscles qui semblaient détendus. Le Black Templar était impressionné, car il lui avait fallu plusieurs minutes d'une étude attentive pour s'en rendre compte.

 

-Il n'a pas bougé d'un pouce depuis qu'on l'a enfermé ici, souffla Korbinian.

 

-Ca ne m'étonne pas. Je ne sais pas qui est ce Space Marine mais ce n'est manifestement pas n'importe qui.

 

Raimer se détourna de la vitre et s'approcha du mannequin qui supportait l'armure confisquée au prisonnier. Elle était belle, c'était une armure antique qui datait de la Grande Croisade. D'un noir plus profond encore que les armures des Templiers, elle était ouvragée avec une telle finesse que Raimer ne parvint pas à se remémorer s'il en avait déjà vu de semblables.

 

-Décidément non, ce n'est pas n'importe qui, siffla-t-il.

 

Il détailla l'armure des pieds au sommet. Parmi de nombreux autres motifs, celui d'un Lion tenant une épée revenait régulièrement. Au centre de la plaque pectorale, l'aigle bicéphale avait cédé la place à une épée ailée, qui était à nouveau frappée sur l'épaulière. Sur l'autre, un marquage personnel et deux inscriptions, la première en Haut Gothique qui récitait une litanie à l'Empereur, la seconde dans une langue que le Connétable ne connaissait pas. Il songea que si le personnage avait effectivement appartenu aux Dark Angels, il pouvait s'agir de Calibanite.

 

-C'est tout de même étrange, n'est-ce pas Korbinian ? Dans un tel contexte, j'aurai plutôt attendu une armure présentant des marques de corruption ou de blasphème. Mais rien de tout cela.

 

-Ce n'est pas clair, Frère-Connétable, mais rien n'est clair dans cette histoire. Souvenez-vous avec quel enthousiasme ce commandeur Gabriel a accepté notre aide.

 

-Oui. Je savais que les Dark Angels traînaient derrière eux une réputation sulfureuse mais je ne voulais pas y croire. J'avais tort, manifestement. Sont-ce ses armes ? ajouta-t-il en désignant un râtelier du menton.

 

-Oui Frère-Connétable. Il nous les a remis sans même s'en servir. Remarquez nous l'aurions transformé aussitôt en viande hachée. D'ailleurs il y a quelque chose de curieux que je voulais vous montrer, Frère Raimer.

 

-Quoi donc ?

 

Korbinian s'approcha du râtelier et s'empara de l'épée, délaissant les pistolets baroques. Il se retourna pour faire face au Connétable, et tira la lame hors de son fourreau. A la surprise de Raimer, il n'en tira qu'un fragment, rattaché à la garde qui était constituée de deux grandes ailes largement déployées.

 

-Il ne risquait pas de s'en servir contre nous, ricana le Champion.

 

-Pourquoi se trimballait-il avec quelque chose de pareil ? Donne-la moi, je te prie.

 

Il prit l'épée des mains de Korbinian et lâcha une exclamation de stupéfaction. Ce fragment, long de près d'un mètre, ne pesait presque rien, et si la lame n'avait pas été brisée elle aurait été parfaitement équilibrée à en juger par le léger surpoids qu'il sentait dans le pommeau de l'arme. Il l'examina, la retourna, l'ausculta pendant un long moment. Il déchiffra l'inscription qui courrait le long de la garde et lut : « Par ce don, mon fils, délivre en mon nom l'Humanité de l'esclavage ». Elle acheva de convaincre le Templier que cette arme n'était pas une arme d'exception. Elle était tout simplement unique : c'était l'arme d'un Primarque, l'un des dix-huit capitaines de l'Empereur lors de la Grande Croisade, l'un de ses propres fils. Il tenait en main une relique du temps où l'Empereur marchait encore parmi les siens, et selon toute vraisemblance, ses mains étaient posées là où l'Empereur avait posé les siennes dix millénaires plus tôt. Le Black Templar frissonna. Cet objet semblait le transporter de cent siècles en arrière, comme par un étrange enchantement. Raimer n'arrivait plus à décoller son regard de l'arme prodigieuse, du reflet ténébreux que renvoyait le tronçon de lame noire. Il avait déjà vu des reliques, mais jamais aussi splendide ni aussi mythique que celle-ci. Rien qu'à la toucher, il se sentait déjà envahi d'une puissance supérieure. Avec un effort de volonté, il parvint à remettre l'arme dans son fourreau et à en lâcher la poignée. Korbinian le regardait, l'air vaguement interloqué. Peut être ce sentiment diffus de puissance et de force nouvelle l'avait-elle transfiguré l'espace d'un instant. C'était une arme faite pour un Primarque, après tout, pas pour un Space Marine.

 

-Je crois qu'il est grand temps que nous ayons une petite conversation avec notre hôte, Korbinian. Reste-ici, et veille au grain.

 

-Bien Frère-Connétable.

 

Et d'un pas décidé, Raimer sorti de la pièce pour passer dans le couloir, puis il entra dans la cellule de Cypher.

 

*

**

 

-Soyez le bienvenu, Connétable Raimer, salua le prisonnier. Je vous attendais.

 

-Trop aimable, répondit le Templier.

 

Malgré une légère surprise de s'entendre appeler par son nom, Raimer n'en laissa rien paraître. Il s'attendait à l'aplomb que déploierait le personnage et ne fut pas déçu. L'autre le fixait, de ses beaux yeux gris, toujours immobile au centre de la cellule, toujours aussi détendu en apparence. Raimer le contourna, et passa dans son dos. Le prisonnier de bougea pas, et continua de regarder droit devant lui, la tête haute, peut être légèrement trop. Peut être légèrement moqueuse ?

 

-D'où vient que tu connaisses mon nom, ô anonyme ?

 

-L'enfance de l'art, voyons, Connétable. J'ai simplement capter toutes vos communications entre Korbinian et vous.

 

-En effet, l'enfance de l'art comme tu dis.

 

Raimer continuait de tutoyer l'individu, bien que l'autre ne cessait de lui servir la deuxième personne pluriel la plus respectueuse qui soit. Bien qu'il sut déjà qu'il était vain d'essayer de faire sentir à son interlocuteur qu'il se trouvait en position de faiblesse, il décida de continuer dans cette voie. Question de... protocole...

 

-Tutoyez-moi si vous le souhaitez, Connétable, l'encouragea l'autre. Je n'y vois aucun inconvénient. Vous ne m'en voudrez pas si je garde à votre égard une certaine... distance respectueuse.

 

Une fois de plus, cette ironie sous-jacente et le fait que ses pensées étaient pénétrées à nouveau agacèrent Raimer. Il revint se planter devant lui, et le regarda au fond des yeux pour mâchonner :

 

-Assez parlé de moi, bel inconnu. Et si tu me disais plutôt qui tu es ?

 

Un petit rire secoua les épaules du personnage. Ses pommettes se relevèrent pour dessiner un sourire léger. Il avait un grand visage, bien découpé, une mâchoire carrée encadrée par ses grands cheveux noirs qui lui tombaient jusqu'à la base du cou. Ils avaient tous deux à peu près la même taille. Un nez droit, lui aussi taillé avec justesse. Un personnage de grande prestance, même à demi-nu.

 

-Je ne m'étonne pas que l'on ne vous ai pas présenté à moi plus tôt. On ne peut pas compter sur les Dark Angels.

 

-Je ne vous le fais pas dire. Ce que j'aimerais vous faire dire en revanche, c'est votre nom.

 

-Je suis Cypher. Ou plutôt le Seigneur Cypher. Ou plutôt l'actuel Seigneur Cypher.

 

-Mon cher ami, vos salamalecs commencent à m'excéder, et si vous ne répondez pas à ma question je vais vous en présenter une autre, avec un grand Q.

 

-Pourquoi faire, par l'Empereur ? Je viens d'y répondre, à votre question, et je n'ai envie que d'une chose, c'est que vous me posiez des questions. Alors allez-y, cher Connétable, allez-y, posez ! Pourquoi donc sortir les grands mots, les grands outils, quand nous sommes entre gens de si bonne compagnie ?

 

Énervé, Raimer se remit à marcher d'un pas vif en fronçant les sourcils. Il atteignit le coin de la cellule, puis se retourna et lança :

 

-Eh bien, poursuis donc ! Explique-moi ça, tous ses titres pompeux que tu lances à tour de bras.

 

-Il suffit de demander vous savez, Frère Raimer. Le titre de Seigneur Cypher est un vieux titre Dark Angel dont la signification exacte vous importerait assez peu. Sachez juste qu'elle en a beaucoup pour les Dark Angels, en particulier ceux qui servirent avec le Lion lui-même. Et qu'elle en conserve beaucoup pour leurs « descendants » actuels.

 

-« Descendants » ? Pourquoi une telle emphase sur ce mot ?

 

-Je vous l'expliquerai bien mais j'ai peur que vous ne trouviez cela un peu long, que vous m'accusiez de vouloir gagner du temps ou de noyer le poisson, et m'envoyiez immédiatement au chevalet pour voir si je réponds mieux. Ce qui ne servirait à rien puisqu'il faudra que je reprenne tout depuis le début, ironisa le Seigneur Cypher.

 

-Tu es donc un Dark Angel, biaisa Raimer pour éviter d'entrer dans le jeu de son interlocuteur et tomber du même coup dans le piège qui visait à le tourner en ridicule. Pourquoi tes Frères te poursuivent-ils ?

 

-A votre avis ?

 

-C'est moi qui pose les questions, ici !

 

-Dans ce cas, posez-en qui ne portent pas déjà leurs réponses en elle. Nous gagnerions du temps.

 

-Quelle genre de menace un agitateur blasphémateur perdu sur une planète peuplée d'extra-terrestres qu'il s'est asservi, au fond d'une région hors dehors des limites de l'Imperium, peut-il bien faire planer sur le Chapitre des Dark Angels ?

 

-Voilà une bonne question, Frère Raimer, je suis heureux que vous me la posiez. Hé bien le genre de menace que quelqu'un qui possède l'Epée du Lion peut faire peser sur un Chapitre en quête de rédemption.

 

-C'est donc bien l'épée de Lion El'Jonson ?

 

-Celle-là même. Même si vous avez pu constater par vous-même qu'en l'état elle n'es plus très utile.

 

-Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de rédemption ?

 

-La rédemption que tout Chapitre ayant trahit un jour l'Empereur doit trouver, voyons.

 

-Alors c'est vrai, Jonson a bien trahi l'Empereur ?

 

-Non, coupa Cypher avec fermeté. Si vous m'interrogez, écoutez un peu ce que je réponds à vos questions. J'ai dit que les Dark Angels avaient trahi l'Empereur. Est-ce que j'ai parlé du Lion ?

 

-Pour qui te prends-tu, espèce d'hérétique ? lança Raimer avec hargne.

 

-Pour le genre d'hommes qui détient l'épée brisée d'un Primarque, une armure datant de la Grande Croisade en parfait état de marche et qui vous tient tête à vous en faire perdre patience depuis dix minutes. Et qui se sait parfaitement invulnérable malgré qu'il soit votre « prisonnier ». Cela vous suffit-il ? Mais nous perdons du temps par trop précieux. Puisque vous ne savez pas mener un interrogatoire je vais m'interroger moi-même, vous n'aurez qu'à prendre des notes ou vous fier à votre mémoire.

 

Raimer esquissa un mouvement de colère et son poing se détendit presque pour frapper l'arrogant personnage mais un changement minime dans la posture de l'autre lui montra que le coup serait dévié avant même qu'il n'ait parcouru un tiers de la distance. Cypher avait raison, il le savait et se payait sa tête. Les moustaches du connétable frémirent de colère mais il relâcha peu à peu son poing. Il capitulait.

 

-Je t'écoute.

 

-Vous savez comme moi qu'aux derniers instants du siège de Terra, Horus abaissa les boucliers de sa barge de bataille pour provoquer l'Empereur en duel et l'inciter à le combattre dans un corps à corps final. Peu de gens à travers tout l'Imperium connaissent ce point. Encore moins devinent pourquoi il fit ce geste d'orgueil démesuré, lui qui était si bon stratège. La plupart l'attribuent à la corruption du Chaos qui lui aurait finalement brouillé le jugement. Ceux qui savent savent qu'il n'en est rien : c'est parce que les renforts loyalistes arrivaient et qu'ils étaient suffisant pour balayer les troupes exténuées d'Horus.

 

-Je sais tout cela, et l'attitude équivoque que certains récits que je ne voulais pas croire jusqu'ici attribuaient à Lion El'Jonson.

 

-Et vous avez eu raison de ne pas les croire, Raimer, car on l'oublie souvent mais les Dark Angels ne représentaient que la moitié des effectifs. L'autre, c'était Leman Russ et ses guerriers dégénérés. En vérité, le pire ennemi de Lion El'Jonson fut Lion El'Jonson lui-même. Sa pratique du secret lui valu d'être suspecté à son tour, lui qui n'a eu de cesse de presser cette outre gorgée de bière de Russ, qui ne pensait qu'à remettre dans le droit chemin les planètes rebelles par le châtiment et le carnage. Je vous le dis, Raimer, et retenez bien ce que je vous dis, le Lion n'a pas trahi l'Empereur, et l'Empereur marcherait encore avec nous si Leman Russ avait été plus intelligent.

 

-Vous chargez beaucoup la mémoire de Leman Russ, répliqua Raimer qui se mordit aussitôt la langue d'avoir utiliser le « vous » malgré lui, tant ce maudit personnage l'impressionnait.

 

-Je dédouanerai le Lion pour le Loup ? Et pourtant c'est vous-même qui me disiez ne pas avoir voulu croire les allégations sur le rôle du Lion dans le ciel de Terra. Jonson est le coupable idéal, trop même. Personne n'aurait pensé à Russ, ni à sa bande d'assassins en sous-main de l'Empereur. A votre avis, pourquoi ont-ils été envoyer brûler Prospero, eux plutôt que d'autres ? Pourquoi ont-ils eu un rôle louche dans plusieurs autres disparitions d'agents ou de personnels impériaux ? Les Space Wolves étaient les exécuteurs de l'Empereur pendant la Grande Croisade, et cela s'est retourné contre Lui lorsqu'Il s'est trouvé assiégé, car il était dans la nature même du Loup de Fenris tout comme dans son « éducation » par l'Empereur qu'il assaille toutes les planètes de Ses domaines qui s'étaient rebellées contre Lui, et ce au mépris de toutes les urgences, de toutes les priorités.

 

-Si le Lion n'a pas trahi, qu'est-ce que cette histoire de rédemption a à voir avec tout ça ?

 

-Lorsqu'il est rentré sur Caliban, Jonson a découvert que les graines de la discorde qu'il avait lui-même semé par des décisions malheureuses et sa défiance naturelle avaient fini par germer. La moitié de sa Légion s'était retournée contre lui.

 

-Les Dark Angels ont donc trahi l'Empereur ? lâcha Raimer dans un souffle, comme subjugué par le récit de l'Astares. Par le nom de Sigismund je comprends bien des choses.

 

-Non Raimer, vous n'avez toujours rien compris, le reprit Cypher. J'ai dit que les Dark Angels s'étaient retournés contre Jonson, et vous avez déformé ma parole pour entendre qu'ils s'étaient retournés contre l'Empereur. Le frère combattit le frère et Caliban fut anéantie. Pour finir, le cataclysme fut tel que le Lion disparut avec son monde natal, mais les Dark Angels survécurent. Et c'est alors qu'ils trahirent l'Empereur.

 

-Comment cela ? Ils ont depuis renié leurs serments ?

 

-Non, mais c'est tout comme. Sous prétexte de servir l'Empereur ils ont ouvert le feu sur Ses soldats à plusieurs reprises. Ils croient toujours Le servir, et le professent, mais ils servent leurs propres intérêts sans se l'avouer ni l'avouer à ceux de leurs frères qui ne le savent pas. C'est depuis qu'ils ont décidé de traquer sans relâche les Déchus qu'ils ont trahis l'Empereur. Leur trahison ne date pas de l'Hérésie d'Horus, mais de l'aube de l'Imperium.

 

-Et toi, j'imagine que tu es le bon, dans cet histoire ?

 

-Nous avons tous notre part de responsabilité dans cette tragédie. Je veux simplement obtenir le pardon de l'Empereur pour la faute que fut cette guerre intestine et celui du Lion pour la faute que j'ai commis en me détournant de lui à l'époque. L'épée du Lion sera reforgée et je la lui rendrais intacte. Ainsi le schisme prendra fin.

 

-Tu parles du Lion comme s'il existait toujours, mais tu disais à l'instant qu'il avait disparu.

 

-Aux yeux de l'univers, oui, sans doute, mais je sais où il se trouve, caché aux yeux des hommes. Mais vous n'en saurez pas plus, Raimer.

 

-Et en attendant, qu'est-ce qui me prouve que c'est toi qui as raison ? Tu n'es qu'un agitateur hérétique, après tout...

 

-Eh bien je pense que d'ici peu vous ne tarderez pas à l'admettre. Et je crains fort qu'il ne s'agisse en l'occurrence de votre dernière pensée.

 

La porte de la cellule s'ouvrit avant que Raimer ne put répondre et Korbinian entra promptement.

 

-Frère Sénéchal, annonça-t-il, le Grand Maître Gabriel vous demande sur la passerelle.

 

-MFT-

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 11:53

 

Le ciel qui depuis quelques heures s'était assombri se déchira soudain dans le fracas du tonnerre. Une pluie drue se mit à se déverser des cieux. L'eau ruisselait dans les cratères, ravinait les sols épuisés, s'insinuait dans toutes les failles, fissures et traces d'impacts, des murs comme des armures. Les éclairs illuminaient fugacement d'une lumière intense le décor d'apocalypse, puis les ténèbres aussitôt se refermaient sur la centrale de Kadillus Harbour. Certains incendies déclinèrent voire s'éteignirent, tandis que d'autres continuaient de consumer tout ce qu'ils pouvaient trouver pour alimenter leur appétit.

 

-Si même le temps se met de la partie...

 

Gabriel ne distinguait plus de ses frères que les pupilles purpurines qui brillaient dans la pénombre. Un rideau de pluie d'une densité incroyable se déversait sur leurs positions. On ne voyait pas à dix mètres. S'il y avait eu encore un espoir de briser l'assaut ork, il s'étiolait à présent à mesure que la pluie le diluait. Belial apparut, sa bure détrempée rendue plus lourde encore par la pluie collant à son armure, soulignant le moindre de ses mouvements.

 

-Ma décision est prise. Nous allons nous replier et abandonner ces positions.

 

Gabriel n'en revint pas. Belial avait-il enfin entendu la voix de la raison ?

 

-Faites dire aux hommes de se replier sur le bloc de contrôle, ajouta-t-il. C'est lui qui commande toute l'usine, c'est l'objectif le plus vital. Tout le reste n'est que secondaire. Nous tiendrons là, et les peaux-vertes n'y pourront rien.

 

Le jeune Champion se mordit la langue pour ne pas jurer. Il était terrible de voir son chef bien-aimé terrassé par la passion et aveuglé par l'orgueil. Un chef pour lequel l'estime était forte mais qui peu à peu disparaissait, comme si la pluie, en plus de laver toute trace d'espoir, délavait l'image qu'il avait de lui. Mais c'était son maître, et s'il pouvait prendre des dispositions par derrière lui, il ne lui était pas possible de strictement désobéir. Il fit comme tous ses compagnons : il acquiesça.

 

Avec discipline, les Dark Angels retraitèrent vers le haut bâtiment bastionné. Les systèmes automatisés de défense n'étaient plus fonctionnels depuis longtemps, non pas parce qu'endommagés par les Orks mais plutôt par négligence coupable de l'alliance pétrolière qui exploitait ce site et par celle des autorités impériales qui avaient abandonné toute velléité de contrôle à ce sujet depuis bien longtemps. Néanmoins il restait quelques armes lourdes, quelques bunkers et positions de tir, et les Techmarines avaient déployé une demie-douzaine de systèmes Tarentules. Mais au fond de lui, Gabriel savait que cela ne suffirait pas à arrêter l'assaut massif des Orks qui était à présent imminent. Sur les cent-trente-cinq Marines qui avaient débarqués une semaine plus tôt, il n'en restait pas plus d'une grosse soixantaine, tous promis à un suicide collectif.

 

-Entre nous, j'espérais ne jamais avoir à me replier jusqu'ici, dit Belial en aparté à Gabriel. Mais le temps ne nous laisse pas le choix.

 

Gabriel soupira mais ne dit rien. Que pouvait-il dire ? Qu'y avait-il même à dire ? Rien en fait, Belial était décidé à mourir ici, et s'enfermait toujours plus avant dans sa folie.

 

-Même les pilotes de nos Rhinos monteront en première ligne. Ils ne seront pas de trop pour cette tâche. Nos véhicules sont de toutes façons à l'abri à trois cent mètres d'ici, bien dissimulés, ils ne risquent rien.

 

Belial sourit, posa amicalement sa main sur l'épaule de Gabriel puis le laissa pour superviser les derniers préparatifs de la défense. Si même les pilotes de Rhino montaient en premier ligne, se dit-il, il ne resterait définitivement plus personne pour raconter la mort sublimement héroïque et totalement inutile des derniers frères de la Troisième Compagnie... Un grondement sourd, plus rocailleux que le tonnerre et plus sourd encore que l'écho de la pluie qui tombait à verse, perça bientôt le brouillard sonore de l'orage. Les Orks arrivaient. C'était le bruit de centaines de moteurs qui résonnaient ainsi. Toute la vague verte, dans l'immensité de sa force et de sa masse, qui se mettait en mouvement. Ce grondement était comme celui du ressac, du ressac d'une mer de peaux-vertes aux visages bestiaux et aux yeux vicieux.

 

*

**

 

La situation était totalement désespérée, si même elle avait pu être autre chose que totalement désespérée dans les derniers jours... Les Dark Angels, retranchés dans le poste de contrôle, déversaient toujours un feu meurtrier quoique parfaitement contrôlé sur les assaillants orks. Ces derniers ne se souciaient guère des pertes. Manifestement, Gazzkhull n'avait qu'une idée en tête : écraser les défenseurs sous le nombre, quel qu'en soit le prix à payer, pourvu qu'il y ait encore et encore bataille. Cela avait l'air de l'amuser, il ne prenait même plus la précaution d'envoyer quelques obus sur le dernier carré des Space Marines.

 

Engoncé dans son armure lourde, Belial dirigeait la défense d'une main de fer, sûre et efficace, mais pour combien de temps encore ? Il tirait de ses deux armes de poing tout à la fois, chaque tir faisait mouche, qu'il visa la même cible ou deux Orks en même temps. Lorsque ces derniers étaient trop près, il menait la contre-attaque en hurlant le cri de guerre du Chapitre. Il était magnifique, une incarnation des dieux de la guerre que Gabriel avait croisé au détour de ses lectures sur l'antique Terra. Mais les Dark Angels savaient que la dernière vague de la marée verte serait la bonne. Les Devastator des escouades Heman et Scalprum n'avaient plus de munitions. La petite quarantaine de derniers frères ne pouvaient plus guère compter sur deux ou trois chargeurs par armes. C'était la fin, définitivement la fin. La pluie ne cessait pas de tomber, ruisselant le long des parois, chutant en colonnes de gouttelettes par maints trous dans le toit du bâtiment. Un beuglement profond vint de l'extérieur, plus profond encore que celui des précédents assauts, mais rugi par une seule gorge. Le beuglement sauvage d'une bête plus terrifiante encore que toutes les autres réunies : Gazkhull. Gazkhull, le Fléau d'Armageddon, montait en ligne. Le cri de guerre fut repris par plusieurs centaines de voix rocailleuses. Des chocs sourds retentirent, un gigantesque martèlement accompagna enfin la charge des orks. Les peaux-vertes arrivaient.

 

-Feu, ordonna simplement Belial.

 

Les salves fauchèrent un premier rang, puis un deuxième, puis un troisième rang. Le quatrième rang s'effondra alors qu'il enjambait les barricades et obstacles, et le cinquième arriva au contact. Belial laissa pendre son pistolet-Bolter à son côté, se saisit de son arme énergétique, et se lança dans la mêlée à corps perdu. Ses quatre compagnons le suivirent en hurlant. Derrière eux, tous les Dark Angels de la seconde ligne se ruèrent à l'unisson pour repousser l'assaillant. La mêlée devint indescriptible. Des langues de feu couraient dans toutes les directions tandis que les lance-flammes des uns ou des autres entraient en action à bout portant. Des éclairs, des cris, des coups vicieux s'échangeaient si vite que l'entendement surhumain d'un Astartes ne pouvait les percevoir tous. Dans la mêlée, une forme massive se détacha des autres.

 

-Gazkhull ! À moi vous autres, finissons-en ! C'est notre dernière chance ! hurla Belial.

 

-En avant, protégez le Grand Maître ! cria Gabriel.

 

Et il se lança derrière lui.

 

Il tailla son chemin à gauche de son chef bien-aimé, réduisant en pièces tout Ork assez intrépide pour tenter d'entraver son chemin. Gazkhull lui-même s'ouvrit un boulevard à la force des bras, pulvérisant amis comme ennemis pour enfin atteindre Belial. Ils gravirent tous deux une plateforme de chargement par un bord opposé, et se jetèrent aussitôt l'un sur l'autre comme deux pugilistes sur un ring. L'épée de Belial rencontra l'énorme pince du Seigneur de guerre dans une éruption d'étincelles. Ils échangèrent quelques coups rapides, attaquant tour à tour puis rompirent le contact quelques instants. En contrebas de leur tribune, le carnage était toujours intense. Les Dark Angels faisaient montre d'une ténacité incroyable et l'énergie dont ils faisaient preuve prélevait un lourd tribut aux Orks. Mais chaque perte était irremplaçable et bientôt les vingt-cinq derniers survivants furent acculés, coupés de leur commandant que pas un d'entre eux ne pouvait l'aider. Du reste, les peaux-vertes non plus ne paraissaient vouloir interrompre le duel. Hostilius avait perdu un bras, mais continuait à se battre armé de sa seule épée tronçonneuse. Son sang noir maculait sa bure blanche sinistrement, mais l'adrénaline, les drogues de combat et surtout sa volonté le maintenait dans un état de combativité tel qu'on pouvait se demander si ce bras-là n'avait jamais été en trop chez lui ou à quoi il avait bien pu lui servir jusqu'à présent... Atars quant à lui était au plus mal, une plaie béante ouverte à travers l'aigle pectoral de son armure, mais il continuait de brandir la bannière de la Troisième compagnie à bout de bras et d'insuffler son énergie aux survivants.

 

Sur la plateforme isolée, le duel avait repris. Belial mettait une pression énorme sur Gazkhull en attaquant à la vitesse de l'éclair, déployant tout son immense talent martial afin de créer une brèche dans la défense du Boss. À travers le rideau de pluie, on ne voyait plus à dix mètres. Les Orks avaient stoppé leur progression vingt mètre devant les lignes de la Troisième compagnie, car, sévèrement étrillés, eux aussi devaient pansés des blessures qu'ils n'attendaient pas si profondes. Il n'y aurait plus de pause à présent. Un grésillement dans l'oreille de Gabriel attira son attention sur le canal de commandement. Il ouvrit la fréquence.

 

-Ici Thunderhawk Zealous Guardian à Maître Belial. Répondez, à vous.

 

Gabriel n'hésita pas un instant et répondit avec urgence à cet appel inespéré : des renforts !

 

-Maître Belial est indisponible. Ici Frère Gabriel. Besoin d'assistance urgente sur Kadillus Harbour, point Gamma Quatre, coordonnées trois-trois-zéro, deux-quatre-un. Au moins cent-trente Orks devant, nous ne pourrons plus leur résister. Balayez les d'Est en Ouest.

 

-Reçu, Frère Gabriel, mais la pluie ne nous facilite pas la tâche. Besoin de marquages. Serons sur positions dans trois minutes. Terminé.

 

-Gloire au Lion. Terminé.

 

Gabriel se retourna vers les Dark Angels qui se trouvaient derrière lui, scrutant attentivement le brouillard de grosses gouttes qui les séparaient des Orks. Là-bas, sur la plateforme, le duel à mort continuait sans relâche, et sans qu'aucun des deux adversaires ne prenne l'avantage sur l'autre.

 

-Les renforts arrivent ! Un Thunderhawk va faire une passe de mitraillage sur les Orks, mais pour ça il a besoin que nous lui marquions la cible. Il me faut un volontaire.

 

Il n'avait pas achevé sa phrase que se dégagea des rangs un Dark Angel de l'escouade Azraeth.

 

-Il me reste deux grenades flash : je pense qu'elles pourraient convenir à la tâche.

 

Gabriel regarda le Dark Angel. Tous deux savaient que c'était une mission sans retour : il faudrait couvrir une vingtaine de mètres à découvert sous le feu nourri des Orks, lesquels étaient notoirement aussi mauvais tireurs qu'ils avaient la gâchette facile. C'était un Astartes, c'était un Dark Angel, pour lui le sacrifice faisait autant sens que le devoir, pas plus, pas moins. Gabriel n'avait demandé un volontaire que parce qu'il n'existait pas d'autres mots pour cela. Ils se regardèrent chacun droit dans les yeux, ou plutôt dans les scanners. Pour l'honorer d'un regard franc et direct, Gabriel enleva son casque. L'autre fit de même, son visage apparut dans un sifflement d'air comprimé et un mince nuage de vapeur. Il était jeune, ses traits réguliers entaillés sur toute la longueur à droite de trois profondes cicatrices parallèles. Une fine brosse brune couvrait le sommet de son crâne. Ses yeux étaient du même vert profond que son armure. Il affichait un sourire tranquille, apaisé. Gabriel ne se souvenait pas l'avoir vu jusqu'ici, pourtant il croyait connaître tous les membres de sa Compagnie. Or il n'appartenait pas à une escouade Devastator, il était donc censément plus âgé. A moins que...

 

-Quel est ton nom, Frère ?

 

-Je m'appelle Frère Ramiel, Frère-Champion.

 

-Corrige-moi si je me trompe mais tu as été fraîchement promu d'une compagnie de réserve, n'est-ce pas ?

 

-Vous ne vous trompez pas, Frère-Champion. C'est ma première campagne au sein de la Troisième compagnie, et il m'importe assez peu qu'elle soit la dernière si tant est que je serve l'Empereur jusqu'au bout.

 

-J'imagine que c'est pour ce genre d'actions que tu as été récompensé de la sorte. C'était clairement mérité. Le Chapitre vénèrera ton nom, et je prendrais soin qu'il soit inscrit sur le Livre des Héros car grâce à toi nous poursuivrons le combat.

 

-Merci Frère.

 

Gabriel détourna la tête et s'adressa au reste des défenseurs :

 

-Que tous ceux à qui il reste des grenades offensives les donne à notre compagnon. Dépêchez-vous.

 

Gabriel collecta une dizaine de grenades, rendit les autres, et avec l'aide de Ramiel entreprit de les grouper autour des deux dernières Flash qu'ils possédaient. Puis Gabriel déchira sa robe de bure et noua grossièrement ensemble les grenades. Ramiel prit les deux engins explosifs à bout de bras. Gabriel se saisit du casque du Dark Angel, puis lui dit :

 

-Avec ça tu as de quoi faire un beau feu d'artifice. Maintenant hâte-toi, ajouta-t-il en lui fixant le casque sur la tête dans un nouveau sifflement d'air. Le Thunderhawk sera là dans une minute vingt.

 

Ramiel inclina la tête pour saluer et fit face à la pluie qui n'en finissait pas de tomber. On distinguait les étincelles d'énergie qui tombaient en cascade à chaque fois que les armes des deux duellistes s'entrechoquaient, là-bas, derrière le rideau d'eau.

 

-Feu de couverture ! Ordonna Gabriel.

 

Les Bolters de ses frères rugirent. Ramiel s'élança, droit devant lui, et disparu dans les trombes d'eau. Les rafales courtes succédaient aux courtes rafales. La riposte ne se fit pas attendre. Plusieurs grosses roquettes surgirent en miaulant, décrivant pour la plupart des trajectoires ubuesques, éclatant comme des pétards ou ne détonant pas, trempées par la pluie. D'autres atteignirent toutefois leurs buts, et explosèrent contre les murs du bâtiment, projetant des éclats un peu partout. Deux frères tombèrent, Gidéon se précipita vers eux. Il les mit en sécurité. Une quarantaine de secondes après que Ramiel eut disparu, une explosion fracassa les ténèbres, et l'on distingua nettement des corps orkoïdes jetés en tous sens et d'autres qui prenaient feu, jetant la pagaille dans la masse des peaux-vertes. Le comvox grésilla à nouveau presque aussitôt :

 

-Ici Zealous Guardian. Explosion repérée, passe de mitraillage dans trente secondes. A vous.

 

-Bien reçu, répondit Gabriel. Une seconde ne va pas tarder, straffing le long de la ligne.

 

Et comme pour appuyer ses dires, une deuxième boule de feu s'éleva dans un bruit de tonnerre, éclairant toute le champ de bataille, révélant tous les détails.

 

-Attaque lancée. Écartez-vous.

 

-Ramiel reviens ! cria quelqu'un derrière lui.

 

Gabriel détourna la tête vers le terrain découvert. Environné d'un impressionnant filet de balles traçantes qui s'écrasaient un peu partout autour de lui et faisaient voler des gravas en tous sens, Ramiel courait vers eux de toute la puissance de ses puissants membres, de ses muscles mécaniques et de ses servo-moteurs. Il ne lui restait plus qu'une dizaine de mètre lorsque quatre ou cinq impacts l'atteignirent dans le dos, le jetèrent à terre face contre sol, étendu les bras en croix.

 

Gabriel s'élança pour le récupérer et ramener son corps à l'abri mais un cri subit l'arrêta aussitôt. Hostilius pointait son unique bras valide vers les duellistes. Belial était à terre, et Gazkhull levait sa griffe d'un air mauvais. Mais à l'instant même où il allait frapper, une vague d'explosions transformèrent les immeubles derrière lui en un amoncellement de matériaux calcinés. Le vrombissement infernal des réacteurs d'un Thunderhawk déchira le vacarme de la guerre, éclata parmi les explosions et les fit toutes taire. On entendait plus que lui. Surpris, Gazkhull releva la tête une fraction de seconde pour entr'apercevoir une forme sombre auréolée de centaines de départs de coups, mais revint aussi vite à sa proie. Il reçue la lame énergétique de celle-ci en plein thorax, et fut perforé de part en part. L'Ork hurla de douleur alors que le champ énergétique lui brûlait les organes, mais si grande était la résistance du peau-verte qu'il parvint à se saisir du poignet de Belial , à présent de nouveau debout, alors que celui-ci retirait son épée, et le lui brisa. Belial lâcha son arme mais l'Ork le tenait toujours et, le tirant violemment à lui, il lui assena un puissant coup de tête. La plaque d'Adamantium dissimulée sous la dure et rugueuse peau verte par les talents d'un Mediko à moitié dingue fracassa le casque du Dark Angel et désorienta Belial quelques instants. Ils suffirent à Gazkhull pour le faucher de son énorme griffe, et lui emporter une jambe.

 

Belial tomba à la renverse en laissant échapper un cri de douleur et de surprise. Horrifié, il vit son dernier instant arriver mais une tornade de Bolts passa une vingtaine de centimètres au-dessus de lui pour s'écraser sur le Boss. Il tourna la tête dans une grimace de douleur et aperçut au travers des lentilles fendillées et inopérantes de son casque ses derniers hommes courir à sa rescousse. Leur nombre squelettique le laissa perplexe. Il comprit soudain qu'il avait commis une erreur. Une terrible, une atroce erreur. Il poussa un autre hurlement de douleur lorsqu'il sentit son bras gauche se faire arracher. La douleur le submergea malgré l'action des drogues. Prenant appui sur son bras valide, il glissa sur le dos et reçu son propre bras tout armé de céramite en plein visage. Le choc fut si fort que Belial sombra dans l'inconscience tandis que Gazkhull détalait en glapissant de dépit.

 

*

**

 

Menés par Gabriel, les survivants de la Troisième compagnie chargèrent en criant leurs cris de guerre à s'en fendre leurs poumons améliorés. Et l'improbable se produisit. Gazkhull, une profonde blessure ouverte dans la poitrine, battit en retraite tout en se protégeant du feu nourri des armes montées sur son exo-squelette. Balayés par la passe du Thunderhawk, ses Boyz retranchés dans les ruines se contentèrent de couvrir leur chef d'un tir puissant mais imprécis, sans grandes conséquences pour les Dark Angels. Gidéon n'avait pas achevé son rapide diagnostique que déjà plusieurs Space Marines soulevaient leur chef bien-aimé et le portèrent en lieu sûr, emportant avec eux ses débris ignobles. Un grésillement signala une communication entrante au Champion de compagnie :

 

-Ici Zealous Guardian. Attendons vos ordres, sommes prêts pour une seconde passe.

 

-Ici Gabriel. N'en faites rien Zealous Guardian, cherchez-vous plutôt un site d'atterrissage le moins éloigné possible d'ici. Maître Belial est gravement blessé et doit être soigné aussi vite que possible.

 

-Reçu. Zealous Guardian, terminé.

 

Les Dark Angels regagnèrent au pas de course l'abri du bâtiment de contrôle qu'ils tenaient toujours. Gabriel rejoignit son poste de guet, en léger surplomb par rapport à ses frères. Il se hissa, se tourna vers eux, et s'adressa à la petite assemblée qui comptait à peine vingt guerriers :

 

-Frères ! Malgré notre vaillance, Kadillus Harbour est tombé. Nous devons à présent porter Maître Belial en lieu sûr puis consolider une position sur la chaîne de Koth, afin de couper les renforts orks de ces éléments-ci, le temps pour nous que le reste du Chapitre arrive et que la Milice libre ait achevé sa mobilisation. Pilotes, à vos véhicules, et que tous soient pourvus, nous embarquerons dans les Rhinos Un à Cinq placés au centre et les autres fourniront une couverture à l'ensemble. Exécution immédiate. Les Orks vont revenir.

 

Une détonation sourde et mauvaise confirma le discours de Gabriel. Elle fut suivie par plusieurs autres et plusieurs obus de très gros calibre s'écrasèrent aux environs. Les Dark Angels coururent à leurs Rhinos, situés deux cent mètres plus loin. Gabriel les observa quelques instants, tandis que le pilonnage des Orks se faisait plus précis. Des cratères massifs s'ouvraient à mesure que les obus tombaient, faisant pleuvoir des trombes de débris alentours. Soudain, l'équipage du Thunderhawk lui transmit les coordonnées du site sur lequel il avait atterri, que relaya aussitôt Gabriel. Atars s'approcha de lui, la bannière de la Compagnie reposant sur son épaulière, enroulée. Le Dark Angel possédait une belle armure, ornée simplement mais très justement, qu'une large balafre en travers du thorax défigurait. Ses lauriers impériaux à l'or impérissable magnifiaient son épaulière droite malgré les nombreuses coupures, éraflures et entailles plus ou moins profondes.

 

-Nous appliquons donc le plan comme prévu, fit-il sur le canal privé.

 

-C'est cela. Nous allons piéger les Orks ici et faire sauter cette centrale maudite sur leurs damnées têtes vertes. Tu as la commande des explosifs ?

 

-Elle est ici, ne t'en fais pas, répondit Atars en désignant une des poches fixées à sa ceinture. Notre véhicule nous attend à deux cent mètres à l'est, le long de ce bâtiment, là-bas.

 

Gabriel jeta un oeil dans la direction que lui indiquait Atars et acquiesça, puis détourna la tête et regarda Hostilius, qui guettait comme eux l'arrivée imminente des Orks. Gidéon avait embarqué dans un transport avec Maître Belial afin de lui prodiguer le maximum de soins possibles avec le peu qu'il lui restait de moyens. Un sinistre bruit de chenille perça l'écho sourd de la pluie et les détonations des obus.

 

-Les Orks nous ramènent des genres de canons automoteurs on dirait ! signala ce dernier.

 

Atars comme Gabriel se saisirent une épaule et se serrèrent brièvement l'un contre l'autre, comme le font ceux qui vont mourir dans la fraternité. La fréquence des détonations redoubla, mais elles ne pouvaient guère toucher trois cibles isolées comme eux. Enfin, le tant attendu rugissement bestial des peaux-vertes gronda et une cinquantaine d'Orks se ruèrent hors des ruines qu'ils tenaient pour donner l'assaut au bâtiment. Surpris de ne pas être accueillis par une salve de bolts, leur progression ralentit un instant mais cet instant passa aussi rapidement qu'il était survenu et ils reprirent leur course de plus belle. Avec des beuglements ils escaladèrent les décombres et investirent les ruines. Ils firent quelques pas, mais furent soudain fauchés par des tirs précis venus de nulle part. Les Orks répliquèrent, au hasard, mais ne touchèrent que des ombres. Le pilonnage continuait, et avançait en un feu roulant mais imprécis. Un obus explosa parmi les peaux-vertes. C'était ce que Gabriel attendait pour lancer sa charge.

 

Le Champion expédia un bolt en pleine tête à un Ork, puis deux autres à un deuxième qui les reçut dans le ventre, répandant des viscères éclatées sur tout le sol. Il perfora de son épée un troisième mais la masse des autres réagit finalement, et se jetèrent sur lui. Il para une attaque de sa lame, détourna une hache grossière par son bouclier mais ne put empêcher une lourde épée tronçonneuse de lui ouvrir une profonde blessure à l'épaule. Il explosa de son dernier bolt le bras de son agresseur, qui le relevait pour frapper à nouveau, puis plongea entre deux peaux-vertes qui s'écharpèrent mutuellement de leurs kikoups. Il se mit à courir, laissant pendre son pistolet-Bolter au bout de la corde qui le retenait pour éviter qu'il ne le perde, et couvrit de sa main sa blessure. Plusieurs Orks le poursuivirent, mais après quelques détours ils furent abattus dans le dos par Atars, posté en surplomb. Les Orks étaient à présent réunis jusqu'au dernier dans le bâtiment, il était temps de le faire exploser et tout le complexe avec lui. Gabriel se retourna vers Atars, et lui fit un signe de tête. Le Bolter d'Hostilius claquait à mesure qu'il crachait ses rafales sur les assaillants pour les obliger à rester à couvert. Les obus continuaient à tomber tout autour d'eux. Gabriel aperçut du mouvement à droite. Il se précipita et jaillit au milieu d'une demie-douzaine d'Orks qui cherchait à les prendre à revers. Il en perça un de son épée, qu'il maniait maintenant de sa main gauche et en décapita un second lorsque derrière lui Atars cria :

 

-Gabriel ! Ca ne fonctionne pas !

 

Gabriel dans la seconde fit un pas de côté tout en détournant vivement la tête vers Atars. Il vit que ce dernier appuyait frénétiquement, compulsivement, sur le détonateur, mais sans effet. Atars, toujours concentré sur le détonateur, lui lança :

 

-Quelque chose a...

 

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Un obus le pulvérisa et ne laissa à sa place qu'un cratère fumant. Tout se passa ensuite en un éclair. Gabriel rompit le contact et courut vers celui-ci, poursuivit par les Orks. Une forme massive s'écrasa à quelques mètres sur sa gauche, comme tombée du mur. Elle se redressa sur son unique coude, et Gabriel devina Frère Hostilius. Il lui sembla qu'il tournait la tête vers lui quand dans ses écouteurs grésilla une voix faible : « je suis... désolé ». Gabriel n'eut pas le temps d'en savoir plus, ni d'en entendre d'avantage. Une forte lame rouillée et ensanglantée lui emporta le casque et le secoua quelque peu. Il eu la présence d'esprit de se casser en deux pour esquiver un second coup, puis trancha le bras de son agresseur avec son épée énergétique. Un Ork de grande taille, sans doute un nob, sauta du haut du mur sur Hostilius qui tentait de se relever, lui défonça le plastron sous son poids et l'écrasa de toute sa masse. Hostilius lâcha un râle, mais ce dernier s'acheva subitement quand le nob le décapita de son massif kikoup et brandit la tête en guise de trophée.

 

Gabriel, lui, courait pour sa survie, la rage au ventre et au coeur, la rage de la défaite et de l'humiliation. Il était talonné par une dizaine d'Orks, mais sa course slalomait entre les débris et les obstacles afin de dérégler totalement leur tir. Il aperçut du coin de l'oeil la bannière calcinée de la Troisième compagnie, bifurqua à droite, s'en saisit, et sauta par dessus un épais tuyau d'arrivée de carburant. Il lâcha un cri de surprise lorsqu'au lieu de rencontrer le sol ses pieds plongèrent dans le vide. Il roula le long d'une pente de gravas dans un faible nuage de poussière et se reçut tant bien que mal au sol dans une épaisse boue de pluie, de poussière et de gravas conglomérée. Dans un crissement de chenille, un Rhino dérapa à quelques mètres de lui, et abaissa sa rampe arrière. L'artilleur lâcha une tornade de bolts qui accueillit les Orks apparaissant au sommet de l'édifice, et plusieurs d'entre eux dégringolèrent au bas du mur, fauchés par les ogives autopropulsées.

 

-Monte, Frère, dépêche-toi ! hurla l'artilleur tout en lâchant encore une rafale de fulgurant vers le toit.

 

Gabriel récupéra son épée, qu'il avait lâché dans sa chute, ainsi que ce qui restait de la bannière de la Troisième compagnie, et effaça les derniers mètres qui le séparait de l'asile. Il s'engouffra dans le compartiment blindé du véhicule, et avant même qu'il n'ait appuyé sur le bouton le Rhino démarra dans un panache de fumée noire crachée par ses quatre tuyères d'échappement et le cliquetis de ses chenilles. Dans la sécurité du transport, Gabriel déroula sur le sol l'épaisse étoffe qu'il avait recueilli. L'adrénaline tombait, et son épaule lui faisait un mal de chien. Il inspecta rapidement sa blessure, mais ne put voire grand chose étant donné l'angle, si ce n'est que sa céramite était largement fendue et déchiquetée.

 

« Gideon va avoir du travail », pensa-t-il.

 

Il contempla ce qu'il restait de l'étendard. L'étoffe avait beaucoup plus souffert que lui. Elle était détruite aux trois quarts de sa longueur. Des traces brunes marquaient ses bords calcinées. Des trous de tailles diverses constellaient ce qui avait survécu de la bannière. Comme toujours, elle rendait hommage à la compagnie, elle était son image, son symbole. Et la Compagnie était à son image : réduite à moins du quart de ses effectifs, quasiment hors d'utilité, en piètre état pour les survivants d'un sacrifice totalement inutile. Un goût amer macérait au fond de la gorge du Champion de ce qui avait été autrefois une Compagnie de combat, la plus fière de tout le Chapitre des Dark Angels. Il allait falloir venger cet affront. Tous ces morts seraient vengés. Il ôta son casque de sa main valide, se redressa de toute sa stature et tendit son bras blessé au dessus de l'étendard meurtri dans une grimace de douleur, puis déclara d'une voix ferme et profonde, rugueuse et rageuse :

 

-Je jure que nous ajouterons le nom de Piscina au bas de cette bannière lorsqu'elle aura été reconstituée.

 

-MFT-

Partager cet article
Repost0
30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 10:41

-Rhaimer vient d'ordonner le désengagement à ses groupes d'assaut !

Les mots explosèrent comme des obus dans les oreilles de Gabriel. Son pressentiment était le bon, et ce qu'il craignait qu'il put arriver de pire était advenu. Les Black Templars avaient trouvé Cypher, ou plus précisément Cypher s'était jeté dans leurs bras. C'était terrible. Un très court instant, Gabriel resta immobile, comme frappé par une attaque invisible, tout soudain pétrifié. C'était terrible : le pire ennemi du Chapitre était dans les mains d'autres agents de l'Imperium. Il fallait le récupérer coûte que coûte.

-A tous : code rouge, code rouge, désengagement immédiat et repli sur les transports. Exécution. Dies Irae, relayez cet ordre en boucle sur nos fréquences, utilisez le cryptage Bêta-8.

-L'ennemi revient à la charge, Monseigneur !

Une de ses sentinelles ouvrit le feu depuis sa position surplombante pour retarder quelques instants les assaillants et donner quelques secondes supplémentaires aux défenseurs. Peine perdue, les extraterrestres semblaient devenus fous, et se ruaient comme des déments vers les lignes vertes des Dark Angels.

-Décrochez par escouades et couvrez-vous les uns les autres, schéma Grad-2. Allez-y Clostermann, l'escouade Bethor et moi-même resterons jusqu'au dernier.

Sans mots dire, les dix Dark Angels quittèrent la ligne et coururent chercher l'abri d'une barricade qui coupait le couloir en deux, et s'établirent fermement sur leur nouvelle position. Aussitôt une deuxième escouade rompit les rangs et se replia jusqu'au carrefour suivant, afin de sécuriser la voie de repli. Les détonations des bolters emplirent d'échos la salle dans laquelle les Dark Angels avaient établi leur ligne de défense lorsque les premiers Xenos apparurent dans l'encadrement des portes ou des fenêtres. Le sang et les viscères éclatées se répandirent au sol et sur les murs à mesure que les bolts trouvaient leurs cibles, mais les vagues suivantes enjambèrent les premières. Cette attitude était nouvelle, jamais Gabriel ne les avait vu agir de cette façon. Bientôt, ils furent au contact, attaquant avec des armes improvisées comme de simples bouts de bois les Astartes en armures. Le combat ne pouvait être qu'à sens unique, mais il retardait le décrochage. Très vite, le Grand Maître comprit qu'il s'agissait d'une nouvelle fourberie de Cypher, qui sacrifiait ses pions en les envoyant à l'abattoir pour empêtrer encore plus avant les Dark Angels. Aussitôt, Gabriel ordonna à toutes ses unités de rompre le contact, ne restèrent alors plus que ses cinq compagnons et lui-même.

Ils se battirent comme des lions, retraitant pied à pied pour éviter de perdre le contact avec le reste de leurs hommes et de se retrouver isolés. Bientôt, les bolters de Clostermann aboyèrent à nouveau et dégagèrent les six combattants. Ils se mirent alors à courir, bien couverts par les rafales dévastatrices. Ils passèrent en trombe au travers de plusieurs couloirs, ses hommes se repliant sur les talons de leur chef. Des décharges d'énergie striaient les airs, de plus en plus nombreuses, sifflant derrière eux et frappant les murs ou parfois les hommes. Les pertes creusèrent peu à peu les rangs, bien que lorsque c'était possible, un Frère aidait l'autre à se relever et l'entraînait avec lui.

Les Dark Angels parcoururent ainsi en sens inverse les couloirs qu'ils avaient si difficilement conquis, bien couverts par les tirs de leurs Frères. La discipline des Fils de Jonson animait toute la mécanique qui fonctionnait à plein, comme une machine aux rouages bien huilés. Chaque Frère savait parfaitement ce qu'il avait à faire, et les escouades adaptaient leurs schémas tactiques à l'environnement et aux circonstances sans difficulté, avec une maîtrise parfaite et implacable. Ouvrant le feu pour quelques courtes rafales, les Dark Angels abattaient avec précision les ennemis les plus acharnés et balayaient leurs poursuivants, puis décrochaient graduellement afin que chaque escouade à tour de rôle battit de son tir les couloirs et les salles tandis que les autres consolidaient leur position de cinquante mètres en cinquante mètres. Ainsi, le repli s'effectuait à une vitesse impressionnante, sans perdre ni temps ni efficacité.

Gabriel, tandis qu'il courait à la tête de ses hommes, admirait avec respect et satisfaction la manoeuvre de ses unités. Il en était particulièrement fier, et veillerait à les récompenser comme il se devrait ses escouades lorsque tout cela serait achevé et qu'il aurait récupéré Cypher. Menant la pointe de l'épée, Gabriel et son escouade de commandement emportaient tout sur leur passage, quelques soient les obstacles que dressaient les Xenos pour les intercepter. Il culbuta les barricades, renversaient les extraterrestres, taillait et tranchait à tour de bras. Ses robes étaient maculées du sang bleu des Xenos, il n'était que furie guerrière au travers du carnage. Il déboucha finalement dans l'un des grands jardins qu'ils avaient traversé à l'aller. Des chants martiaux et gutturaux prononcés dans une langue inconnue flottaient dans les airs, des cris de guerre aigus jaillissaient de plusieurs endroits différents sans qu'il soit possible d'identifier où. Gabriel jaugea le terrain découvert, et jugea plus prudent d'ordonner une pause à ses hommes, afin qu'ils se mettent en position pour battre de leur feu le plus large champ. Ses escouades prirent l'abri qu'elles purent trouver, se gardant de face comme de dos, et certains Astartes poussèrent rapidement des reconnaissances afin de localiser l'ennemi ou de possibles points d'entrée cachés. Cependant, Gabriel avait autre chose en tête. Il prit contact avec le Dies Irae. Lorsque ce dernier fut établi et que la voix de Frère Gamélion résonna dans son casque, il lui demanda aussitôt la situation de Rhaimer.

-Dies Irae à Gabriel. Il aura atteint dans cinq minutes la porte principale et ses propres véhicules. Il ne semble pas avoir rencontré de résistances durant son retrait.

-Gabriel à Dies Irae. Bien reçu. Continuez à espionner leurs communications. Vous localisez-nous avec précision, Gamélion ?

-Dies Irae à Gabriel. Affirmatif Monseigneur, vous avez parcouru à peine plus de la moitié du chemin. J'estime votre retard sur Rhaimer à une vingt minutes.

Gabriel soupira. Il avait calculé quelque chose de similaire, tout en priant que son estimation soit fausse ou que le Connétable ait pris du retard. Evidemment non, il n'en avait rien été.

-Gabriel à Dies Irae. Reçu. Transmettez nos coordonnées à nos Thunderhawks pour extraction. Faites savoir à Severian qu'il doit se replier avec nos chars vers la zone d'atterrissage. Et qu'il entame son repli vers la flotte au plus vite. Dites à Harridan et aux autres Techmarines qu'ils abandonnent le matériel léger de défense, nous n'aurons pas le temps de...

-Ils arrivent ! lança un des Dark Angels cent mètre sur sa gauche.

Aucune arme n'aboya pourtant. Les Dark Angels attendaient que l'ennemi se masse pour l'anéantir définitivement. Cela laissa le temps à Gabriel de terminer sa conversation.

-...de ramener tous les systèmes Tarentule. Il y a plus urgents. Gabriel, terminé.

-Dies Irae à Gabriel. Message reçu. Nous transférons immédiatement vos coordonnées à nos escadrons d'assaut. Les Thunderhawks devraient être sur zone dans cinq minutes environ. Dies Irae, terminé.

Gabriel bénit l'Empereur pour avoir créer des guerriers aussi efficaces que les Space Marines, et revint aux Xenos hostiles qui arrivaient. Ils sortaient de partout. Une vraie vague bleue. Ils ne semblaient pas déroutés le moins du monde de ne pas être accueillis par un dense feu et chargeaient en poussant des cris aigus et des sifflements. Dans les airs, des Xenos ailés armés de ces étranges armes à énergie survolaient leurs congénères par escadrons. Lorsque la vague se trouva à cinquante mètre de la double ligne Dark Angel, bien en place derrière les murets, les murs et tout ce qui pouvait les dissimuler quelque peu, la première s'illumina d'une kyrielle de départs de coups. Les flammèches et les étincelles jaillissaient des bolters à chaque fois qu'un projectile émergeait du canon, traversant en une fraction de secondes l'espace qui séparait les tireurs de leurs cibles. Il pénétrait alors profondément la chaire de cette dernière, laquelle était souvent soulevée de terre par la force de l'impact et rejetée en arrière. L'ogive détonait l'instant suivant à l'intérieur du corps et le pulvérisait, souvent avant même que l'extraterrestre ne soit retombé au sol.

La violence du tir faucha comme du blé les trois premières lignes. Le staccato bref des Bolters tissait une ode à la mort que soulignait et renforçait les longues voix de basse des Bolters lourds. La quatrième fut abattue alors qu'elle franchissait l'amoncellement de corps pêle-mêle, qui constituaient comme une barrière. Il en fut de même pour la cinquième. Sur les flancs, les Xenos tentèrent de surgir de couloirs ou de trous d'impacts pour prendre par surprise les Dark Angels, mais les reconnaissances avaient localisés ces voies d'approches et postés les moyens appropriés pour les barrer. Dans leur dos, la seconde ligne Dark Angel abattait impitoyablement les assaillants qui tentaient de les prendre à revers. La situation pouvait ainsi durer des heures, d'autant que Gabriel, prévoyant, avait fait donné à ses escouades un approvisionnement en munitions doublé. Néanmoins, la sixième vague, brisée comme les autres sur le mur de feu des Dark Angels, ne fut pas suivie d'une septième. Les extraterrestres préfèrent battre en retraite, constatant qu'ils ne parvenaient pas à progresser. Leur nombre était encore impressionnant. Gabriel savait comme eux que dans un terrain que ses ennemis connaissaient, il lui faudrait beaucoup d'efforts et de pertes pour passer à travers. Et autant de temps de perdu. Il avait néanmoins un atout décisif : les Thunderhawks. Plus que trois minutes.

Le carnage n'en avait duré que deux, mais le tableau était éloquent. Un vrai charnier. Un véritable mur de cadavres s'était constitué à cinquante mètres de la ligne Dark Angel. Les corps s'empilaient littéralement les uns sur les autres, démantibulés, explosés. Le sang et les humeurs se déversaient des viscères éclatées et ruisselait sur le sol en gros bouillon, imprégnant la terre qui ne parvenait pas à absorber ces quantités phénoménales. Un rugissement inquiétant, bestial, rauque, éclata. Le sol se mit à trembler sous les pas sourds d'un mastodonte. Lentement, un dos colossal, une tête difforme et monstrueuse, une bête d'une taille impressionnante émergea  à l'horizon. Elle était toute de fourrure, marchait à quatre pattes pesamment. Elle ressemblait à une sorte de gigantesque singe de Lénanda croisé avec un ours de Siberius. La monstruosité beugla à nouveau, et se lança à l'assaut. Elle était grosse comme deux Land Raiders. Gabriel songea rapidement à replier ses hommes à l'intérieur du bâtiment, là où la bête ne pourrait les suivre, mais c'était se couper sa voie de sortie la plus courte. Non. Il fallait l'affronter, mais il semblait que face à ce monstre nouveau, saturer de tirs d'armes légères ou à fragmentation était sans doute la meilleure des choses à faire pour tuer la bête. Les Dark Angels ouvrirent le feu à cent mètres, mais l'animal ne ralentit même pas, n'hurla même pas, comme s'il ne ressentait pas la douleur. Les Botlers lourds et les missiles à fragmentation donnèrent de la voix à leur tour. La bête se rapprochait toujours, plus que vint-cinq mètres.

Soudain, les bâtiments tenus par les Xenos volèrent en éclats, anéantis par plusieurs missiles et obus d'artillerie. Les Thunderhawks !

La bête n'était plus qu'à dix mètres quand soudain un missile à fragmentation tiré de l'escouade Kandaran atteignit le monstre dans l'oeil. Il détona à l'intérieur dans une gerbe de matière organique pulvérisée. Le monstre hurla de douleur en relevant la tête et s'arrêta, portant l'une de ses pattes à son oeil.

-Frère Zephael : votre lance-flammes, maintenant ! lança Gabriel.

Le Dark Angel surgit de la ligne et courut vers le monstre, la veilleuse de son arme brillant d'un bleu mauvais. Il lâcha un premier trait de Prometheum enflammé sur la bête. La fourrure pris immédiatement feu. L'animal poussa un second hurlement de douleur, dans lequel Gabriel crut reconnaître de la détresse. Un deuxième trait de feu atteignit le monstre à la gorge. Il se mit à courir, hors de contrôle, beuglant à mort et piétinant tout autour de lui. Zephael, surpris, ne put s'écarter à temps et fut écrasé.

-Eloignez-vous des murs ! cria le Grand Maître.

Le monstre se dirigeait à présent droit vers le bâtiment. Gabriel avait déjà perçu le danger. Sa masse allait percuter avec une incroyable violence le mur déjà dans un état pitoyable, et ce dernier allait probablement s'effondrer sur ses hommes. Les Dark Angels jaillirent, en toute hâte. La bête cogna contre la façade, et le choc fut tel qu'elle tomba dans un fracas de tonnerre et l'ensevelit sous les décombres. Sans se retourner un instant, la Troisième compagnie courut jusqu'aux appareils d'assaut qui se posaient dans une tornade de poussière soulevée par leurs puissants réacteurs.

-Escouades Une à Trois, commanda Gabriel, grimpez immédiatement dans Zealous Guardian. Quatre à Six, à vous Purity of Vengeance. Sept et huit, avec moi.

A grandes enjambées, entourés des toiles de bolts traçants projetées par les bolters lourds des Thunderhawks qui traçaient autour d'eux un mur protecteur, les Frères de bataille atteignirent les rampes d'embarquement et prirent place aussi vite qu'ils le purent dans leurs alvéoles. Gabriel monta le dernier, se retourna une dernière fois vers le champ de bataille si durement conquis et déjà abandonné, et frappa plutôt qu'il n'appuya d'un geste brusque et de mauvaise humeur sur le bouton de fermeture de la porte. Les vérins hydrauliques coulissèrent tandis que la rampe d'accès remontait, environnée de jets de vapeur. Sans attendre plus longtemps, le Thunderhawk s'arracha du sol et grimpa vers les cieux.

*
**

Durant le trajet de retour, Gabriel rumina son échec, remâcha ses mots et ceux dont Severian ne manquerait de l'accabler. Il avait sans doute gravement sous-estimé Cypher, et sa capacité à retourner les situations à son profit. Le Déchu l'avait joué. Pas même la vue des étoiles, du noir froid et sobre du vide spatial, ne parvint à lui faire desserrer les dents. Il s'était fait joué, et le ressentait comme une injure grave à son honneur personnel. Et si il n'y avait que cela ! Le Chapitre risquait d'être très gravement compromis, et ce par sa faute. Il n'arrivait pas à l'admettre, tout en lui se rebellait. C'était inacceptable ! Mais face à un tel problème, il allait falloir prendre des mesures drastiques, et radicales. Quant à sa carrière, laver un tel écueil ne serait pas tâche facile.

Il quitta le poste de pilotage où il aimait se placer d'habitude. Partir à l'assaut, rentrer de mission, étaient deux aspects de la guerre qui avaient leurs charmes propres, et Gabriel ne se sentait pleinement les apprécier que lorsqu'il se trouvait là, avec les pilotes, avec l'objectif qui grossissait à grande vitesse dans la vitre blindée ou lorsqu'il rentrait une fois la mission accomplie vers le Winged Vengeance. Cette fois, ce n'était pas le cas, et cette vision ne lui apportait aucun réconfort. Il redescendit donc, laissant les pilotes seuls. La charge du commandement était bien lourde parfois. Plus jeune, lors de moments difficiles ou de missions ratées, il avait toujours reçu le soutien de ses Frères plus âgés. Cette fois-ci, c'était la première fois qu'il échouait dans la conduite de sa propre mission, et il était seul. Seul à l'assumer, ce qui était normal, mais seul aussi à devoir porter le poids de la faute, sans qu'un ami puisse venir, s'approcher de lui et l'en décharger d'une partie. Il se retourna pour faire face à ses hommes, qui s'étaient branchés sur les systèmes de recharge de la canonnière. Il n'était plus vraiment l'un des leurs. Il était leurs commandant. Le commandement est une charge difficile, songea-t-il, elle  trouve son honneur dans son hypocrisie : il est impossible de donner le moindre signe de faiblesse, même quand celle-ci est évidente. Drôle de paradoxe.

Gabriel ne tenait pas en place. Il n'était bien nulle part, persécuté par ses remords. Il s'en voulait énormément d'avoir sous-estimé Cypher et il le lui avait bien fait payer. La perspective de remonter à bord et d'essuyer le feu des critiques de Severian n'était pas non plus particulièrement réjouissante.  Oui, définitivement, contrairement à d'habitude, il n'était pas heureux du tout de rentrer. Il faisait les cent pas, arpentant le compartiment passager spartiate du Thunderhawk puis, énervé, il regagna le cockpit. Là, les feux du croiseur avaient encore grossis et étaient à présent étincelant. L'engin d'assaut s'en rapprochait et les feux croissaient à vue d'oeil. Quelques minutes plus tard, Gabriel distinguait les superstructures. Le Thunderhawk entama alors sa manoeuvre d'approche, et le pilote fit décrire un virage à son appareil pendant que l'artilleur prenait contact avec le contrôle du croiseur afin d'établir les derniers détails. Bientôt, la canonnière se trouva face à une baie d'appontage, qui s'était vidée de tout son personnel et de son matériel. Les boucliers se désactivèrent alors, la température chuta de manière brutale à celle du vide glacial, et le vide emplit la salle. Le Thunderhawk se posa et le chassa bien vite. Le bouclier d'énergie protectrice se rematérialisa aussitôt derrière lui.

La rampe d'assaut s'abaissa dans un torrent de vapeur d'eau, pendant que la température grimpait à nouveau sous l'effet des puissants générateurs d'énergie et de la chaleur intense qui s'échappait des tuyères du monstre d'acier. L'atmosphère revint et l'air redevint respirable. Gabriel descendit le premier et couvrit d'un pas rapide la distance qui le séparait de la porte. Celle-ci s'ouvrit en faisant coulisser ses deux battants alors qu'il n'en était plus qu'à une dizaine de mètres. Severian surgit devant lui. Son casque mortuaire n'exprimait rien de plus que son rictus morbide habituel, mais il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que derrière l'éclat des lentilles rouges sombres de son casque, ses yeux brillaient de colère.

-MFT-

Partager cet article
Repost0
27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 20:27

Ce weekend s'est donc tenu le camp de rentrée de l'association. Commençons immédiatement par les remerciements, car ils sont je crois les plus importants, et comme on regarde rarement les génériques de fin jusqu'au bout, je veux vraiment remercier tous ceux qui nous ont aidé à réaliser ce weekend :

-Mes grands-parents tout d'abord, qui ont eu la gentillesse de nous prêter le terrain, le four à bois et le lieu de nos agapes et éventuellement un petit coup de main à une ou deux reprises.
-Ma chérie, qui fut vraiment l'indispensable huile dans les rouages de la machine, notamment le samedi, durant lequel elle assura pratiquement toute la cuisine depuis l'allumage du four jusqu'au service, nous permettant de gagner un temps précieux.
-Anaxilas, son fils Arktinos et son cirque Pinder : 98% du matériel fut ramené par eux, à commencer par les tentes et les paillasses jusqu'aux couteaux, cuillères et matériel pour manger !
-Diodoros, pour sa bonne humeur et ses moustaches !

Un bref résumé du cours des évènements ensuite.

Arrivés vendredi en fin d'après-midi, Anaxilas, Arktinos et moi-même installons le camp après avoir défini le meilleur endroit pour ce faire. Le camp a bonne allure, nous le dressons autour de la tente du général Anaxilas, les autres rayonnant. Pendant la nuit, la pluie tombe et le camp se couvre de bâches imperméables.








Le samedi matin est tristement pluvieux, et le temps reste menaçant. Et lorsque le temps se lève, c'est le service météo qui se fait menaçant... du coup jusqu'au dimanche matin le camp resta sous bâche. Nous en profitons pour discuter des projets de l'association. Comme l'après-midi est plus clémente le matériel fragile fait une sortie. Finalement, le fait marquant de ce samedi, que je parviens à peine à distinguer du voile de brumes tant ce weekend fut dense, ce sont mes essais de vin coupé d'eau et mélangé à à peu près n'importe quoi, histoire de tester des recettes que j'avais souvenir d'avoir lu ici ou là... La nuit tombée, nous fîmes une retraite aux flambeaux vers le camp du plus bel effet, et allumâmes quelques torches ou lampes à huiles. L'impression d'être revenu 26 siècle en arrière était vraiment saisissante !

Le dimanche fut en revanche une journée particulièrement riche. La veille, ma chérie eut le temps de nous confectionner une belle affiche, que nous sommes aller placarder tous les deux à différents endroits du village, notamment à la salle des fêtes où il y avait un banquet. Du coup, plusieurs voisins firent le déplacement pour visiter, tandis que certains membres de famille, au courant de notre camp, étaient descendus jeter un oeil pour voir à quoi avait abouti mes efforts depuis près de cinq ans maintenant !

Ce qui fit que non seulement nous pûmes faire des visites et des présentations à des nombreuses personnes, ce qui fut très gratifiant pour nous tous d'exposer ainsi une passion, mais aussi nous avons eu l'occasion de faire des démonstrations et même de faire essayer du matériel : arcs, frondes, voire panoplie. Ce qui nous permit aussi de manoeuvrer à six plutôt qu'à trois ou quatre, et de tester quelques hypothèses ou du moins dans l'immédiat de mettre à plat un certain nombre de chantiers. Le tout avec force éclats de rire et vidéos !









Le soir venu, et Diodoros reparti pour d'autres cieux, nous avons commencé à travailler la mise en formation et les positions de frappe, tant et si bien qu'il ne nous resta plus guère qu'une heure pour entamer le rangement. La nuit tomba et suspendit nos efforts bien que nous ayons persévéré à la seule lumière de la lune !

Le lundi matin, après que j'eus raccompagné ma compagne à la gare, nous repartîmes dans l'expérimentation de la manoeuvre, et si un certain nombre de problèmes ont trouvé une solution, la position de frappe pose encore plus de problème à reconstituer qu'elle n'amène de solutions. Bref, nous avons encore du pain sur la planche !

Finir le rangement nous prit environ une heure et demie. Monter et démonter six tentes nous a pris approximativement trois heures à chaque fois au total. Le but était de nous former à dresser rapidement un camp, mais je crois pouvoir dire qu'à quatre nous aurions pu diviser ce temps d'un tiers, et à six le réduire de moitié. Aussi je pense qu'il faut que nous nous mobilisions pour les prochains camps afin d'arriver à ce chiffre minimum. Plus généralement six paraît être un « seuil minimal » car il atteint une certaine masse critique tant pour la vie du camp (montage/démontage, fonctionnement) que pour les démonstrations et le travail scientifique.

Voilà pour mon compte-rendu personnel, agrémenté de quelques photos. Des CR plus techniques suivront sous peu ainsi que quelques conclusions de nos délibérations ou l'ébauche de projets futurs.

Anaxilas doit avoir un certain nombre de photos en rab, et j'espère que le weekend prochain je pourrais vous en remettre de nouvelles agrémentées de quelques films !

Erroso !

-Thrasymakhès-

Partager cet article
Repost0
27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 20:18

Salut à tous, Frères Dark Angels !

 

Bien qu'il soit toujours en tête de liste des articles consultés, mon Tactica Dark Angel n'a pas encore mué vers une forme adaptée à la V6 (ni même à la dernière FAQ Dark Angle, par exemple sur les fumigènes).

 

Si dans l'ensemble le Tactica reste tout à fait valable, à la fois parce qu'il traite des thèmes vastes et parce que malheureusement le codex Dark Angel actuel est toujours le pire ennemi des Dark Angels, il faut nuancer, reprendre voire proposer de nouveaux points.

 

Malheureusement, je n'ai guère le temps ni le recul nécessaire pour le reprendre entièrement, et puisque tous les signes laissent espérer une version V6 du codex vers Février 2013 je n'aurai peut être pas le temps matériellement pour cela. En revanche, à la sortie de notre nouveau très glorieux et saint ouvrage, j'aurai certainement le recul nécessaire vu que le TOS se rapproche et que Novembre sera le mois du Maelstrom) pour juger de ses qualités, de ses défauts et vous proposer quelques remarques et pistes de réflexion.

 

Pour le Lion, débarrassez les étoiles de la racaille Xenos et Hérétique !

 

-MFT-

Partager cet article
Repost0
24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 05:49

Embarqué dans l'affaire par le sinistre Caius Pertinax j'ai longtemps réfléchi à une liste Dark Angel pour l'évènement made in GW.

 

Après bien des séances d'intenses réflexions et de consultations de mes cogitateurs personnels, j'ai fini par trouver la solution aux multiples problèmes que pose ce maudit codex pour faire une liste V6 :

 

Je vais jouer Eldar...

 

Et plus précisément mes vieux eldars d'Iyanden, que je ne sors pas souvent bien que ce fut toujours un plaisir de les aligner, les Gardes et Seigneurs Fantômes étant mes figurines eldars préférées. En V4 et V5, jouer des Gardes Fantômes à pied par unités de 10 était totalement farfelu, mais amusant quoiqu'un peu frustrant à la longue. En V6, c'est tout bonnement devenu atroce.

 

Le principal souci était la portée très courte des canons fantômes. Là, on trouve avec le tir en état d'alerte la faculté de tirer au moins une fois avec son unité. Et là où ça devient porcin, c'est que plus l'unité est puissante, mieux c'est. Or, avec la faculté des psykers eldars à accroître la résistance ou les attaques de leurs unités, c'est à peine si cela ne devient pas obscène.

 

Voici la liste à 1750pts sur laquelle je débouche :

 

-Eldrad

-Grand Prophète avec runes de protection et de clairvoyance et tous les pouvoirs psy (beh oui j'avais 50pts en rab alors quitte à en faire quelque chose d'utile...)

 

-10 Gardes fantômes accompagnés d'un Spirite disposant du pouvoir "Maîtrise"

-La même

-6 Vengeurs avec un exarque doté d'une arme énergétique et d'un bouclier miroitant, des pouvoirs Défense et Grêle de lames

 

-1 Seigneur Fantôme avec 2 canons shuriken et 2 lances-flammes

-1 Seigneur Fantôme avec 1 canon shuriken, 1 épée spectrale et 2 lances-flammes

-1 Falcon avec lance ardente, laser à impulsion et canon shuriken, pierre esprit et moteurs stellaires

 

Inutile de me demander pourquoi je n'ai pas utiliser mes 50pts pour remplacer les canons shuriken de mes Seigneurs par des armes plus puissantes, ceux-ci sont déjà collés. Ils ont l'avantage aussi de ne rien coûter ou presque et de me laisser avec deux monstres tueurs de personnages à 110pts chaque... Sans compter les tirs et les tirs d'état d'alerte qu'ils peuvent délivrer...

 

Je n'aurai guère l'occasion de faire de tests d'ici là, mais j'aime déjà beaucoup l'aspect d'ensemble. Par contre il s'agira de ne pas chômer niveau peinture car cela m'oblige à reprendre un certain nombre de choses. Je vais avoir un mois de septembre très lourd je crois.

 

-MFT-

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de -MFT-
  • : Ce blog vise à présenter mes projets en rapport avec mes centres d'intérêts : l'écriture, Warhammer 40K, la reconstitution historique et le travail scientifique qui en découle. Bonne lecture !
  • Contact

Recherche