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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:24
Tandis que les troupes américaines progressent péniblement dans le bocage, le peloton d'infanterie motorisée du Lieutnant David est envoyé de l'avant dans les profondeurs du bocage normand. Escorté d'un Sherman et d'un peloton de parachutistes, mené par le Lieutnant Travis, ainsi que de deux sections de pathfinders de la 101ème, les Américains inspectent chaque haie, tâchant de localiser un ennemi invisible...

Depuis une semaine que les combats ont commencés, les Américains ont très vite compris que le bocage n'était pas un allié. Les haies, terriblement resserées, abritent ici ou là des sections entières, des canons anti-chars ou des mitrailleuses, prêtent à tendre des embuscades au moindre GI qui se présente. Pour les Lieutnant David et Travis, la mission est dans sommaire : nettoyer le secteur. Des activités ennemies y ont été repérées par un Mustang Reco la veille, et comme la nuit est passée, les installations sont  à présent trop soigneusement camouflée pour que l'aviation puisse attaquer.

Les Gis avancent avec circonspection, lorsque dans un claquement caractéristique des pièces de 75mm allemandes, un obus anti-char part s'écraser sur la coque du Sherman. Heureusement, il rebondit sur le blindage ! Les fantassins se mettent alors en devoir de trouver le tireur, mais un second tir révèle la position ennemie : c'est un StuG dernier modèle ! Touchant le Sherman dans un secteur vital, le char américain s'embrase et ses occupants tentent de s'extraire, mais, dans un fracas de fin du monde, le blindé explose et projette des débris divers un peu partout...

Des haies, des échanges de tirs débutent, et la pagaille devient vite la règle sur le champ de bataille. Dans ce bazar, un puis deux StuG viennent casser une chenille en voulant forcer des haies, chose qui a des conséquences fatales pour l'un d'eux. David et son escouade, ayant remarqué le char en difficulté, le pulvérise d'un magistral tir de bazooka, causant de lourdes pertes aux fantassins allemands alentours.

Mais un troisième StuG se révèle à son tour, et commence à semer la panique dans le centre américain, que les paras du Lieutnant Travis n'arrivent guère à tenir face au canon d'assaut. Une attaque de flanc est enrayée lorsqu'une dernière escouade d'infanterie allemande ouvre le feu de façon inattendue sur les paras, tuant et blessant bon nombre, le reste se jettant à couvert.

Devant les pertes que subit son peloton, Travis propose à David de battre en retraite, afin d'attendre un soutien aérien. David, qui sait ne pas pouvoir détruire le second StuG immobilisé, ni le troisième, qui se tient prudemment à l'écart des haies tenues par ses hommes, ordonne la retraite afin de pouvoir mener une nouvelle attaque dans la journée.

Victoire de ma pomme assez large malgré les pertes, car j'ai réussi à garder un bon nombre d'unité intacte en ne les révélant que très progressivement et en ne les exposant pas trop.

-MFT-
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:23
La mission était pourtant simple, se dit le lieutenant Rogers. Comment ai-je pu passer ainsi à côté ?

La réponse, pourtant, était elle aussi assez simple. Chargé de prendre un pont à trois kilomètres au nord de Ste Mère Eglise, Rogers s'était heurté à des éléments allemands motorisés, qui prévoyaient certainement une nouvelle attaque sur le village. Guidés par un Panther qui avait dès le début de l'accrochage touché grièvement le Sherman Jumbo du détachement, la rapide force adverse avait pris le contrôle du pont et du lavoir qui le commandait. Dans la foulée, un semi-chenillé armé d'un canon court de 75mm avait même pris le temps de réduire en charpie le sniper du peloton, et de faire voler en morceaux de métal tordus une jeep reco...

Sale affaire. Devant la violence de l'attaque, Rogers avait demandé d'urgence des renforts. Ceux lui parvinrent quelques heures plus tard, alors qu'il s'était replié sur des positions plus aisées à défendre. Les allemands ne l'avaient pas poursuivi, vraissemblablement parce qu'ils n'avaient pas de renforts pour consolider leur percée à travers des lignes ennemies qu'ils croyaient plus lointaines. Sans doute le commandant adverse avait-il ordonné de tenir le terrain, attendant lui aussi du soutien.

A présent qu'il disposait de deux Shermans et d'un M36B1, Rogers se sentit les épaules pour aller de l'avant. Donnant l'ordre d'avancer avec précaution, il mena son peloton d'infanterie de l'avant.

Soudain, l'un des deux shermans repéra un half-track, qu'il identifia comme un Sdkfz 251/1. Ouvrant le feu, il le mit en flammes. Une escouade d'infanterie ayant été à son tour décelée dans le lavoir, elle fut soumise à un tir intensif et ses hommes durent s'abriter tant bien que mal. Tentant vainement de les couvrir de l'attaque, des tirs sporadiques partirent des haies bordant la berge mais la présence des trois chars adverses dissuada très vite de toute contre-attaque pour les dégager.

Enhardis, les chars alliés débouchèrent sur la route quand, dans une détonation sèche, un obus de 75mm frôla le Sherman de commandement. Considérant qu'à présent, ses chances de succès étaient nulles, puisque son seul blindé s'était montré pour rien et qu'il risquait la vengeance d'un chasseur de char, le Leutnant Liebe préféra ordonner le repli et abandonna le pont aux Américains. Les derniers panzergrenadiere encerclés dans le lavoir durent se rendre aux alliés...

Victoire finale du frangin après trois tours d'une malchance abusive.

-MFT-
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:22

Dans la nuit du 5 au 6 juin, ce carrefour stratégique est passé aux mains des paras américains de la 82ème et de la 101ème, pour certains largués sur le village même. Conscients de l'importance de ce lieu, les Allemands lancent à l'assaut de puissantes forces pour tenter de le reprendre. Plusieurs contre-attaque se sont déjà succédées, mais les américains n'ont pas lâché de terrain. La prochaine, à venir, va être bien plus violente...

Du haut de son clocher, le sniper Stevenson fait signe qu'il aperçoit enfin les Fritz. Ceux-ci amènent plusieurs semi-chenillés transport de troupes, un porteur d'un mortier et un autre d'un canon de 75 court, mais surtout, il signale la présence d'un terrible adversaire : un Panther !

Celui-ci d'ailleurs ouvre le feu sur le clocher, mais Stevenson, qui l'a vu venir, s'aplatit au dernier moment. Les choses se gâtent tout de suite car les Américains se retrouvent pris sous un déluge de feu, en tous cas ceux qui avaient pris position dans l'église. Les murs éclatent sous les impacts, les ricochets giclent en tous sens... Les Allemands débordent rapidemment grâce à leur mobilité supérieure et menacent de prendre les américains dans un tir croisé dévastateur.

Mais soudain, le Sdkfz 251/9 est touché d'un tir venu de nulle part, et tous son équipage est mis hors de combat, tandis que son canon est détruit : un Sherman arrive ! Les renforts en provenance d'Utah parviennent enfin jusqu'aux défenseurs assiégés !

Pour autant, les Allemands continuent l'assaut, bien décidés à reprendre l'église. Prévenu de la présence du Panther, le Sherman fait machine arrière prudemment, afin de se cacher derrière une maison. Pendant de mortelles minutes, les escouades d'infanterie allemande ne se montrent guère, mais un déluge de balles s'abat pourtant sur les occupants de l'Eglise. Malgré tout, les choses se gâtent pour le Allemands : les paras refusent de lâcher prise alors que toujours plus de renforts proviennent des plages : c'est à présent à un peloton motorisé complet auquel ils doivent se confronter.

Le Leutnant Kurt Liebe, commandant le Panther, se met en position de couvrir l'accès le plus difficile à l'église, centrale dans le village, et ordonne au Leutnant Kellermann de lancer ses hommes. Ceux-ci s'éxécute, et le saint édifice devient le théâtre d'un sanglant carnage, la poudre parlant fort et définitivement pour bon nombre d'Allemands comme d'Américains... Liebe, qui ne peut intervenir à l'intérieur du bâtiment, repère alors deux véhicules alliés, et sa tourelle pivote lorsque, pour protéger les transports de troupes, qui amènent les renforts à l'Eglise, le Sherman se découvre. Un duel de tir s'ensuit, mais l'obus américain ricoche sur le blindage bien trop épais du Panzer, alors que le redoutable PaK détruit une chenille au blindé allié. 

Comprenant que leur seule solution à présent est d'attirer le Panther dans un traquenard et de l'avoir au bazooka, les Américains préfèrent dégager au plus vite de l'église et se replier sur la seconde partie du village, en espérant que les Allemands les y suivront. Mais ceux-ci, dont le char vient de pulvériser un camion de 2,5 tonnes, préfèrent tenir l'église et s'y retrancher, leur infanterie ayant souffert de trop lourdes pertes. Par prudence, l'équipage américain abandonne le Sherman immobilisé.

Mais devant l'accroissement des renforts adverses, le Leutnant Kurt Liebe préfèrera ordonner le repli hors du village car, n'ayant reçu lui-même aucun soutien, il comprend qu'il ne peut plus espérer se maintenir à Ste-Mère-Eglise. Le village restera définitivement allié.

La partie se finit par un abandon du frangin devant un massacre annoncé : mon Panther allait ouvrir le feu sur un camion de 2 tonnes, touchant sur du 2+ et le pulvérisant ensuite sur du 5... l'affaire aurait été sans conséquence si précisément derrière le véhicule ne s'étaient abrités et tassés comme des fourmis une bonne vingtaine de GIs, qui sinon s'apprêtait à prendre pour de bon l'Eglise, mon seul objectif ateignable... aussi pour éviter le désastre, j'ai imaginé cette petite... porte de sortie ;)

-MFT- 

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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:21
Dans l'après-midi du 7, devant l'insuccès de la matinée, le Lieutenant Rogers après avoir été forcé de se replier et tenir le terrain, a reçu le soutien d'un char Sherman en remplacement de ses deux Jeeps perdues.

Repartant à l'attaque, les Américains progressent lentement, guettant le moindre indice qui puisse trahir la présence des canons allemands. A gauche, le sherman progresse à travers plusieurs haies, précédé par l'escouade d'infanterie A. Au centre, l'escouade B et son camion de 2,5 tonnes se mettent en position d'attaque. A l'abris d'une large haie perpendiculaire, qui bloque toute ligne de vue, l'escouade C avance également. Dans la haie voisine, Rogers lui-même et son escouade bougent à couvert. Enfin, un mortier de 81mm assure le soutien lointain, ainsi qu'un nouveau sniper.

Un tir partit d'une haie force le private Johny Begood à se jeter au sol, tandis que son escouade réplique au hasard. Le tir est suffisant pour abattre le tireur isolé allemand...

Hormis cela, le secteur a l'air calme. Rien ne permet de déceler une quelconque activité adverse. Et pourtant, une rafale de MG42 claque et troue deux pneus du camion américain, tuant son conducteur et son mitrailleur... le sniper Williamson parvient à repérer l'origine du tir, ouvre le feu, mais son tir est dévié au dernier instant et ne cause pas de dommage aux soldats allemands.

Rien ne bouge, et pourtant... ce que Rogers ne sait pas, c'est que son mouvement débordant sur la gauche menace gravement le flanc allemand, qui n'a pas les moyens de s'opposer au blindé. Refluant de haie en haie, les fantassins allemands, ainsi qu'une Kübelwagen et ses officiers, se replient vers le centre du dispositif. Le Leutnant Greise va même jusqu'à remballer un de ses précieux 88 pour le replier sur une position plus à même de couvrir le flanc gauche contre le Sherman.

Arrivant finalement aux dernières haies qu'il sait le séparer des défenseurs, Rogers décide de lancer un assaut général. L'escouade B jaillit de son camion et plonge sous le couvert d'une haie qui borde le secteur adverse. Montant à l'attaque, les Américains subissent le feu croisé des Allemands, et perdent beaucoup d'hommes, les autres se jetant à couvert. Surpris par la soudaineté de l'attaque, Greise ordonne un tir de mortier mais l'obus s'écrase sur les servants d'une MG42, les tuant sur le coup ! Devant lui, sortent comme des diables de leur boîte des Américains. L'escouade C à son tour part à l'assaut, mais un tir de 88 lui tue cinq GIs. Les survivants mitraillent les haies qui leur font face et bloquent une escouade d'infanterie. Le camion quant à lui ouvre le feu à la cal 50 et tue un servant de 88, et en fait se jetter deux autres à couvert ! Aussitôt, un nouveau tir de mitrailleuse et d'arme légère abat le coéquipier du mitrailleur, le private Perry, au volant du camion, et lui-même sous un tel déluge de feu préfère plonger dans la caisse...

Rogers, qui a cru repérer un des deux anti-chars allemands, avance à découvert et trouve enfin le canon ennemi. Aussitôt il ordonne de donner les indications de tirs par radio au mortier, mais là, malheur ! La communication ne parvient pas à passer, la friture sur la ligne est trop importante ! Furieux, Rogers engueule copieusement son opérateur, qui s'échine à clarifier la féquence, mais il est trop tard pour les malheureux GIs de l'escouade C. Soudain, une détonation familière, celle d'un canon de 75, claque ! C'est le Sherman, qui, avertit de la présence du second 88, a foncé droit sur lui ! Il ne repère malheureusement le mortel adversaire qu'au dernier instant, ouvre le feu mais son tir est trop mal ajusté ! Il passe à quelques centimètres de la pièce ! Et dans la fraction de seconde qui suit, lui ne le rate pas et, également à bout portant, expédie une obus d'un mètre de long en plein dans la carcasse du tank allié. Touché dans un endroit vital, le char explose !

Les choses menacent à nouveau de prendre mauvaise tournure pour les Américains. Pendant que Rogers et son escouade mitraille l'escouade du Leutnant Liebe qui s'élançait couraguesement hors de sa haie pour endiguer l'attaque américaine, une nouvelle communication avec le mortier échoue et pour cause : les batteries sont à plat ! Constatant qu'il ne pouvait pas détruire à lui tout seul la seconde pièce, Rogers préfèra se mettre à couvert. Il fut encouragé dans cette voie par un tir de 88 qui passa dangereusement près de son escouade et lui...

Mais, près de la première pièce, l'escouade B continuait à se battre furieusement dans les lignes allemandes. Après un redoutable tir de l'escouade QG du peloton mortier, tuant ou bloquant la plupart des Américains, seul restait John Rambo, porteur du BAR ! Celui-ci, constatant que l'obejctif allait encore leur échapper, devint complètement berzerk et se rua droit devant lui, mitraillant tout ce qui bouge ! Son acte de bravoure complètement suicidaire lui permet de tuer deux servant de plus, et en jette un autre à terre ! Complètement pris au dépourvu, les allemands paniquent et lâchent leur canon, s'égaillant dans la nature ! John Rambo parvient à atteindre l'un des objectifs de la mission ! Mais il n'aura guère le temps de le revendiquer, il se fait trouer la peau par une contre-attaque d'allemands très énervés... qui vont même jusqu'à achever l'escouade B au corps à corps !

Finallement, la partie s'achève sur une égalité, le courage suicidaire du Private Rambo ayant permis de mettre en fuite l'un des deux équipage au dernier tour, et ainsi mettre hors d'état de nuire l'un deux 88 !

Chapeau !

-MFT-

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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:19
Ce matin du 7 juin 44, les Américains continuent leur progression depuis les plages d'Utah et d'Omaha. Le peloton du Lieutenant Rogers est envoyé en mission afin de prendre ou de détruire une batterie de 88mm allemands, qui ont déjà mis à leurs actifs 2 shermans et un certain nombre de véhicules.

Mal reposés par une nuit hantée des cauchemars de la matinée, précédente constamment pertubée par les bombardements ennemis, les GIs avancent avec la dernière des précaution à travers le bocage, cherchant à repérer ces canons antichar qui ne se montrent pas.

Lorsque soudain, une énorme détonation claque et une explosion secoue une haie voisine. Supris, les américains répliquent et tirent au hasard dans la haie qui leur fait face, croyant que des ennemis s'y trouvent. De l'autre côté du champ, une escouade allemande sur les nerfs après les nombreux accrochages du 6, ouvre à son tour le feu et crible la malheureuse haie. Après un tel tumulte, tout le secteur s'emballe et les Américains comme les Allemands jugent plus prudent de tirer sur toutes les haies avoisinantes, dans l'espoir de toucher quelque chose qui pourrait éventullement s'y trouver. Avec peine, le Lieutenant Rogers arrive à ordonner le cessez-le-feu. Il fait le tour de ses unités : ni ses deux jeeps, ni son escouade d'infanterie et son transport de 2 tonnes 1/2, ni ses deux autres escouades d'infanterie pas plus que son mortier n'ont été touchées. En revanche son tout nouveau tireur d'élite, le corporal Klenval, y a laisser la peau. Avec un soupir de désespoir devant la terrible malchance de ses snipers, Rogers ordonne de reprendre la progression, et "en silence, cette fois !".

Les Américains continuent donc leur progression. Ils ne repèrent tout d'abord rien, mais bientôt une fusillade éclate entre deux haies. Sa première escouade d'infanterie a accrochée quelque chose ! Bougeant rapidemment pour lui porter secours, Rogers n'aperçoit que trop tard le terrible canon allemand, car ce dernier ouvre le feu sur son escouade motorisée. Mais avec un coup de fortune inouï, le redoutable obus passe à côté et va exploser dans une haie ! Apeurés, tous les hommes sautent du véhicule. Une seconde détonation retentit, et un obus d'un mètre de long passe à côté d'une des Jeeps de la section Reco.

Ayant enfin localisé les adversaires, les Américains s'élancent. Une escouade d'infanterie repère à son tour sur la droite le deuxième 88, mais doivent rediriger leurs tirs sur une escouade allemande qui prend pour cible la Jeep chanceuse. Tandis que l'équipage de cette dernière se jette au sol, un obus anti-personnel tiré par le 88mm massacre la totalité de l'escouade d'infanterie, à l'exception du porteur du BAR. Horrifié, ce dernier prend la poudre d'ecampette...

De l'autre côté du champ de bataille, sur le flanc gauche, les choses se passent mieux. Rejoint par l'escouade de Rogers, qui subit un tir de suppression d'une escouade d'infanterie allemande bien dissimulée, l'escouade A se lance à l'assaut et élimine toute opposition. Inspectant les uniformes, ils s'aperçoivent qu'ils viennent d'abattre le QG de l'adversaire. Mais un autre tir de 88 les surprend et ce dernier pulvérise la cabine du camion de 2,5 tonnes, tuant le conducteur, qui venait de prendre pour cible la pièce à la cal 50.

Comprenant qu'à présent, l'attention de la batterie allemande va se tourner vers lui, et que son flanc droit et son centre son en mauvaise passe, Rogers préfèra se replier et attendre des renforts en occupant du mieux qu'il peut le terrain conquis.

Résultat : victoire à un cheveu de ma pomme. Si nos hommes n'avaient pas tous ouvert le feu au lieu d'avancer ou de se dissmuler, les choses auraient pris une tournure différente : le tour passé à plomber les étourneaux a manqué à mon frangin pour prendre ne serait qu'un des deux 88 et obtenir l'égalité.

-MFT-
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:19
Après avoir réussi à débarqué, les Américains commencent à agrandir leur tête de pont. Dans l'après-midi du jour J, des éléments d'infanterie parviennent jusqu'à la route qui longe la côte, décrivant une large ceinture. Un peloton restreint, épaulé par deux jeeps remonte la route vers l'Ouest et progresse jusqu'à un carrefour. Le contrôllant du haut de ses deux étages, une maison éventrée se tient à la croisée des chemins. Craignant une embuscade, les américains avancent à couvert précautionneusement. La maison semble déserte...

Egalement envoyés en reconnaissance  avancée, un peloton du 751ème IR allemand appuyé par un paire de mortiers et le groupe de commandement de ces derniers, ont pour ordre de réinvestir cette maison qui est stratégique pour le contrôle de la route de la côte et ses débouchés vers Ste Mère Eglise. Progressant également avec circonspection, les Allemands aperçoivent le son  du moteur de la première jeep. Aussitôt, l'escouade C ouvre le feu et tue un membre d'équipage, démolit le moteur qui laisse échappé une grosse fumée, et force ses occupants à s'abriter comme ils peuvent. Avec un sifflement caractéristique, deux obus de mortier tombent et l'un deux s'écrase en plein sur le malheureux véhicule, le détruisant complètement.

Pendant ce temps, une escouade d'infanterie allemande traverse le bocage, mais elle est très vite engagée dans un échange de tirs meurtrier avec la seconde jeep armée d'une cal 50. Si cette dernière tue plusieurs hommes, elle est à son tour immobilisée par la mitrailleuse 42, et son équipage, jugeant qu'il n'est pas de taille à lutter, sort précipitamment du véhicule et se jette à couvert. De l'autre côté de la maison, les balles sifflent à travers champs, mais un tir de suppression heureux atteint le sniper Poles, qui est tué sur le coup. Finallement, des tirs de mortiers chanceux tuent bon nombre de soldats américains, forçant la plupart des survivants à se jeter à couvert.

Bien couvert, l'escouade C jaillit de sa haie et traverse la route devant une cal 50 à présent innofensive, et se rue vers la position tenue par quelques fantassins américains. L'assaut n'est guère concluant, mais il bloque les Américains suffisamment longtemps pour que les Allemands se retranchent dans les ruines. Voyant les choses mal tourner, le Lieutenant Rogers décide la retraite, et, couvert par la cal 50 de la jeep dont l'équipage, dans un élan d'héroïsme, a remonté dans le véhicule. Il l'abandonneront aussitôt après pour se mettre eux-même à l'abri.

Au final, les Allemands tiennent solidemment la maison et n'ont subis qu'une grosse demie-douzaine de pertes, alors que les Américains laissent une jeep et une près d'une vingtaine d'hommes sur le terrain, et les Allemands mettent la main sur la seconde jeep.

Victoire de ma pomme sur mon frangin (faut bien un peu!)

-MFT-
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 12:16

Parachutes sur la Normandie

Dans la nuit du 5 juin 1944, les parachutistes de la 101ème aéroportée se lancent sur leurs objectifs normands. Les vents contraires dispersent les assaillants mais certains largages parviennent à atterir à peu près correctement. Le peloton à deux escouades du Lieutenant Charles Grey, brillament guidée par les Pathfinders du Sergent Pat Lemons se pose vers les trois heures du matin. Quittant l'escouade A, le Sniper Georges Limbi tente de prendre un poste de tir bien situé mais il est aussitôt abattu par une MG42 : les allemands sont là ! Aussitôt, un chapelet de balles traçantes se met à zébrer l'air et c'est à un véritable feu d'artifice que l'on commence à assister dans le bocage normand. Longtemps indécise, la bataille fait rage, causant de lourdes pertes de chaque côté. Un obus de mortier vient éclater en plein centre de l'escouade de commandement du Lieutenant Grey et cause un véritable carnage, ne laissant indemne que le malheureux lieutenant, qui se jette à couvert, la peur au ventre. Mais les échanges de tirs sont meurtiers et si les Allemands tentent de déborder le flanc droit américain, tenu vaille que vaille par l'escouade A et sa calibre 30, les américains enfoncent le flanc gauche de l'adversaire après qu'un solide tir de couverture ai permis à l'escouade du Sergent Lemons de lancer un assaut sur les positions allemandes. Massacrant à la thomson à courte portée les quelques survivants d'une escouade d'infanterie, ils se ruent en avant et abattent ensuite les derniers officiers du peloton ennemi. Démoralisés, les Allemands commencent à perdre pied et à battre en retraite malgré leurs efforts pour déborder les parachutistes. Malheureusement, le Sergent Lemons ne sera décoré pour son acte de bravoure qu'à titre posthume car un dernier tir de MG42 lui traversa le crâne avant que les allemands ne se replient définitivement.

Victoire de mon frangin donc, par deux unités détruites à une.

Utah Beach, le 6 juin.

Alors que dans le bocage se déroulent de meutriers combats, la flotte de guerre alliée vogue vers les côtes normandes. Elles en arrivent en vue aux premières heures de l'aube et ouvre le feu tandis que leurs troupes d'assaut descendent dans leurs barques.

Après un intense bombardement d'artillerie navale, les maigres troupes allemandes du Sektor 4 mettent malgré tout un mortier en batterie et prennent leurs positions de combat, à couvert dans des tranchées ou dans deux bunkers, que les américains doivent précisément prendre afin de les empêcher de tirer sur leurs bâtiments. Lorsque les troupes américaines débarquent, elles sont aussitôt prises à partie par les mitrailleuses 34 et 42 qui les tirent depuis le sommet de la plage. S'abritant tant bien que mal derrière les obstacles de plage, les GIs progressent le long de la plage, courant de pièges à chalands en piège à chars. Mais la puissance de feu adverse décroît à mesure que les mitrailleuses, installées pour l'occasion par le Lieutenant Waters sur les barges, forcent les défenseurs à se mettre à couvert, tuant quelques téméraires qui continuent à tirer sur les assaillants. Malgré tout, les américains subissent d'aussi lourdes pertes que les allemands : le mortier du Sergent Pall est pulvérisé avec la quasi-totlité de ses hommes par un coup au but du mortier allemand, alors que le sniper O'Deilly abat successivement les derniers servants des mitrailleuses ennemies. 

Tant et si bien que les troupes allemandes, devant la violence de l'assaut, commencent à paniquer, et touchent le fond quand le Leutnant Hillmann est pulvérisé par un obus lancé par Pall, qui cherche revanche et l'obtient. Les derniers défenseurs (à peine une dizaine) se rendent et sortent de leurs abris les mains en l'air. Les Américains parviennent à investir les bunkers du Sektor 4 et ouvrent une première tête de pont.

Nouvelle victoire du frangin, donc, mais les combats d'aujourd'hui s'annoncent rudes ! 

-MFT-  

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 15:47
J'ai ajouté deux nouveaux récits de mon ami Linuial, qui constituent une suite à son premier corpus, Martinien.

Il font partie d'un récit destiné à recouper l'Intronisation de Gabriel.

J'espère d'ailleurs pouvoir mettre en ligne très bientôt le prochain opus de cette série.

Enjoy !

-MFT-
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 15:45

Mais qu’est-ce qu’ils faisaient ?! Orlan perdait un litre de sueur à chaque seconde qui passait alors qu’il vérifiait fébrilement son émetteur. Il observa les gravures d’états de l’appareil, récita à nouveau les paroles de configuration pour l’esprit de la machine puis frappa soudain le couvercle sous le coup du stress. Tout de suite après, il se mit à caresser l’objet inanimé, totalement paniqué :
« Non, non. Je suis désolé, je ne voulais pas. Hein, esprit ? Tu me lâches pas, dis ? »
Orlan ne faisait pas le fier mais il était trop tard pour reculer. Que lui avait-il pris ? Il n’était pourtant d’un naturel audacieux ou engagé. Néanmoins, il n’avait pas eu le choix. Ayant découvert les préparatifs de ses supérieurs pour détourner des armes de l’Empereur-dieu, ce petit scribe anonyme aurait voulu faire la techno-autruche mais lorsqu’il avait découvert l’arsenal amassé ses dernières années, le souffle lui avait manqué. « Que voulaient-ils faire ? Une nouvelle grande croisade ?! » Ca ne laissait présager rien de bon et inévitablement il subirait des dommages collatéraux. Il fallait se dédouaner car lorsque les autorités s’en mêleraient, il ne ferait pas bon être aux cotés des responsables. C’était pour ces raisons et d’autres moins avouables qu’Orlan Atelius se trouvait hors des enceintes du palais du gouverneur d’Adelphe III à essayer de recontacter les forces impériales en orbite. Ayant eu vent du passage d’un croiseur militaire pour un ravitaillement, il avait saisie l’opportunité pour joindre une autorité extérieure à la planète. Sur place, il ne pouvait faire confiance à personne. Lors d’un premier contact, il fut soulagé de voir qu’à priori on le prenait au sérieux mais il déchanta vite lorsqu’on lui demanda de participer plus avant en allant installer un cantique-codé dans le réseau de l’esprit de défense du palais. Il ne croyait pas un instant avoir été assez discret ou même avoir correctement appliqué les consignes néanmoins il l’avait tout de même fait. A présent, son seul espoir était de plaider sa cause et de s’enterrer loin, très loin de tout ce bazar.
« Répondez, bon sang ! » Orlan commença à craindre que ses interlocuteurs ne soient eux-mêmes corrompus et que ce manège ne fut destiné qu’à le confondre.
« S’il-vous plait…
_ Nous vous entendons. »
Le fonctionnaire impérial sourit avant de se rendre compte que la voix ne provenait pas de l’émetteur. Il leva lentement les yeux vers une silhouette démesurée éclairée par la lune. Il lâcha un cri étouffé en voyant le visage défiguré du géant. Ses traits semblaient figés dans un éternel rictus de haine et de douleur. Le regard d’acier qui filtrait à travers cette peau malmenée paralysa le petit homme.
« Je suis le frère Mariel du chapitre des Dark-Angels. Nous venons porter la parole de l’Empereur en ce lieu de perdition. »
*
L’assaut du palais du gouverneur avait débuté dans l’heure de la prise de contact avec Orlan et l’escouade de vétérans de Mariel écumait les couloirs.
« Encore des fous ou des idiots qui trahissent celui qui a tout sacrifié pour eux. Quelle pitié, songea Mariel. C’en était à se demander si l’humanité méritait d’être sauvée. » Tout de suite après, le vétéran s’en voulu d’avoir eu une telle pensée. Le Lion et l’Empereur s’était battu pour ce noble dessin. Qui était-il pour remettre en question leur sagesse ?
Son pistolet bolter tonna et le tiers d’un garde renégat parti dans une explosion écarlate. Les six frères de l’unité de vétérans se tenaient à ses cotés, marchant implacablement à travers le palais et scandant les chants sacrés de la purification. Mariel était satisfait de pouvoir à nouveau se battre avec des vétérans de la 4ème compagnie. Il avait perdu ses compagnons de la précédente formation ici même sur Adelphe III. A l’époque, il n’avait pu être à leurs cotés de par la blessure psychique qui figea à jamais les traits de son visage. Sar Mariel avait très mal vécu cette épreuve. Il avait du assurer ensuite le commandement d’une unité tactique. Trente et un ans étaient passés jusqu’à ce qu’une autre unité « d’anciens » puisse à nouveau être constituée. S’il le pouvait encore, il sourirait de l’ironie. Aujourd’hui, il menait ses camarades comme jadis le frère Martinien le faisait sur la même planète où il avait disparu.

La progression allait bon train. L’effet de surprise avait été total et bientôt le palais serait complètement sous contrôle. L’auspex en sa possession indiqua à Mariel qu’un groupe d’individu essayait de rejoindre une plate-forme d’atterrissage non loin de là où ils se trouvaient : Les rats quittaient le navire. Avertissant son capitaine, le fils du Lion indiqua qu’ils se mettaient en route pour intercepter les fuyards.
*
Le fonctionnaire Orlan avait averti la barge de bataille « La colère du Juste » d’une hérésie se tramant au cœur même du palais gouvernemental de son monde. En effet, il s’était avéré qu’une grande quantité d’armes et d’équipement avaient été détournée. Le techmarine du bord avait fourni à Orlan un mouchard à implanter dans le système d’information. Ce qu’il y trouva suffit à décider le frère-capitaine Barnard à engager dans l’heure l’assaut du bâtiment. L’opération semblait se dérouler de manière satisfaisante car les forces de défenses planétaires ne bougeaient pas et seule la garde du palais se battait. Menant les opérations depuis son Land-raider de commandement, le capitaine Barnard avait accueilli l’humain Orlan le temps que tout soit fini.
Ce dernier était à la fois terrorisé et émerveillé. Il observait les Astartes de l’Empereur en action. Les légendes avaient pris vie sous ses yeux. Il avait bien agi et il en était fier. L’élite de l’humanité se tenait à ses coté et l’avait même accueilli. Il déployait une volonté terrible pour ne pas pleurer. Il avait bien agi et il ne se sentait presque plus coupable d’avoir fait ce qu’il avait fait en parti à cause de l’administratrice Keïla. Cette salope qui l’avait toisé et jeté comme une merde après tout ce qu’il avait donné pour elle. Ce soir, elle paierait pour sa trahison envers l’Empereur et envers lui. Oui, il avait bien agi.
*
Mariel pressa l’avance ne voulant pas rater ses proies. Alors qu’ils se déplaçaient sous le feu des gardes du palais, les lasers ennemis entamaient à peine leurs armures vertes. A contrario, leurs bolters et leurs fuseurs faisaient des ravages terribles. Rapidement, ils arrivèrent à la piste de décollage. L’unité se regroupa juste à l’ouverture pour voir ce qu’elle allait affronter. Mariel jeta un coup d’œil aussi discret que possible et se repositionna aussitôt.
« Des Astartes ! Des traitres. » Ses compagnons se tendirent un court instant. L’un d’eux dit :
« L’Empereur a voulu que nous soyons ici pour leur infliger leur juste punition. Avez-vous pu identifier leur appartenance ? » Mariel bougea la tête négativement et activa une rune de connexion pour joindre son capitaine. Il lui fit un bilan de la situation :
« Ils portent une livré noire. Peut-être s’agit-il de la Légion de l’archi-hérétique. J’en ai vu une dizaine et vingt gardes du palais. Il y a deux transports et je crois avoir distingué un des traitres en armure dreadnought. La plate-forme est trop vaste et l’ennemi trop loin pour que nous puissions l’atteindre directement. Je préconise un assaut plus distant pour paralyser les transports, puis nous tiendrons la position derrière les containers à gauche en attendant des renforts.
_ Ici Barnard, j’approuve. Je vous envoie les unités autoportées. Je compte sur vous, il ne faut pas qu’ils s’échappent. »
L’escouade s’élança à grands pas sur l’aire de décollage, les armes à fusion essayant de se rapprocher assez près des véhicules et les autres couvrant leurs frères. Les renégats furent prompts à réagir comme le devaient des guerriers de cette trempe. Aucun effet de surprise n’était à attendre de toute façon. Le transport le plus proche eut un soubresaut sous l’effet du tir au but d’un fuseur mais le dernier aéronef ne put être atteint. Un marine renégat était tombé ainsi que quelques humains. Ils avaient fait de leur mieux mais malheureusement leur chance était passée. Mariel fit se replier son unité sous les tirs adverses dont un toucha le frère Vivien sur son paquetage dorsal. Le choc fut tel qu’il propulsa le Dark-Angel au-dessus des containers, par delà le bord de la plate-forme. Il disparu dans le vide. Mariel jura et se remit en position pour tenir le siège le temps qu’arrive les renforts. Il remarqua une attitude curieuse de ses adversaires car ils essayaient de récupérer le corps de leur camarade. Peut-être avait-il quelque chose de valeur sur lui ? Mariel fit s’intensifier le feu pour les en empêcher. Entendant le bruit des réacteurs dorsaux au loin, les Astartes renégats abandonnèrent le terrain et partirent tous dans le dernier transport. Quelques secondes plus tard mais quelques secondes trop tard, les escouades d’assaut arrivèrent sur la plate-forme. Mariel se redressa et se permit un soupir. Pourquoi voulaient-ils reprendre leur complice ? Pour ses gènes ? Le chaos avait plus tendance à voler qu’à sauvegarder.
*
« Ce que vous avez fait est courageux, Orlan. Il est bon de voir que même le plus humble de ses serviteurs puisse faire preuve de grandeur d’âme. »
L’homme n’en croyait pas ses oreilles. Il était gonflé d’orgueil et tellement heureux. En phase avec tout ce qui l’entourait, c’était comme s’il flottait.
« Monseigneur me fait trop d’honneur. Je suis heureux d’avoir pu servir l’Empereur. »
Il y eut un grésillement et Orlan reconnut le bruit caractéristique d’une communication entrante :
« Capitaine, ici frère Mariel. La zone est sécurisée mais l’action est un échec. Seul un transporteur a été neutralisé et un traitre occis. Les autres ont pu s’enfuir. Frère Vivien est tombé. Les unités d’assaut viennent d’arriver, je me dirige vers le corps de l’ennemi pour identification.
_ Un Thunderhawk a été appelé dans cette éventualité pour donner la chasse. Nous discuterons de votre pénitence plus tard.
_ Empereur tout puissant…
_ Que se passe-t-il ? »
Il n’y eut pas de réponse et un silence pesant tomba dans le Land-Raider. Le visage du capitaine se mua en une expression sévère. Il prit le communicateur et coupa le haut-parleur.
« Mariel ?
_ Capitaine, l’Astartes porte nos blasons et symboles !
_ Mariel, vous sécurisez l’endroit. Personne ne quitte la plate-forme ou n’y vient sans mon accord express. Cessez toutes communications jusqu’à mon arrivée. Suis-je clair. »
Il y eut un blanc.
« A vos ordres frère. »
Le capitaine se tourna vers le chapelain investigateur Astérios :
« Conduisez le scribe Orlan sur notre barge mon ami et … procédez. »
Le géant sombre au facies de mort acquiesça. Il prit sans ménagement l’humain et l’emmena à l’extérieur avant que ce dernier n’ait le temps de réaliser ce qui lui arrivait.
« Ici le capitaine Barnard. La zone de la plate-forme de décollage ouest est isolée et mise en quarantaine. Nul ne doit s’y rendre sans mon autorisation. » Il fit une pause et regarda droit devant lui comme s’il voyait au travers les parois de son blindé. Il s’adressa à son second sans tourner la tête :
« Une dizaine, peut-être plus… Il nous faut du renfort. La troisième compagnie est la plus proche, contactez-là. »
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 15:42
------- Oubliez vos vies passées -------

Lorsque l’on avance sur la route de l’existence, il y a énormément de choses laissées de coté. On pense hypocritement y revenir plus tard mais inconsciemment on espère ne plus y être confronté. Bien sûr, cela n’arrive pas et tout ce qu’on ne veut pas voir ne nous quitte jamais totalement.
Il reste une trace, comme un poids dans la mémoire. Plus on avance et plus ces fuites grandissent en nous jusqu’à ce qu’on ne les reconnaisse plus. Couche après couche, déformées par un temps qui nous étouffe. La vie demande un nettoyage de soi perpétuel si on veut vraiment être à même de faire ses choix. Je veux dire d’être capable de gérer ses contraintes.
Hélas et je le sais aujourd’hui, j’ai toujours préféré cultiver l’apparence de maîtriser mes choix plutôt que de vraiment les construire. La lumière qui m’a réveillé, m’a brulé.
Plus que le mal que j’ai pu faire, plus que les remords de mes erreurs et de la souffrance que j’ai dispensée, la honte de n’être que moi me torture sans répit. C’est simplement ça.

L’homme qui se perd ne mourra pas de froid, d’une blessure ou de maladie. L’homme qui se perd mourra de honte et d’orgueil.


« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens des mains de mon père.
Calleuses d’un coté et impeccables de l’autre. Ses ongles étaient propres et taillés.
Quand mon oncle plissait le front, il paraissait soucieux ou surpris mais pour mon père, cela signifiait le bonheur et la joie. Le rire de mon père était caractéristique. On l’aimait quand il riait.


« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens de ma mère dans son échoppe. Il y avait ses lunettes énormes et démesurées. Elle me gravait des héros de légende. C’est d’elle que m’est venue ma passion de la sculpture. Ma passion… ?

« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens des gens autour de moi, du clan, de mes amis… et de mon frère.
Il était parfait et je paraissais si terne à ses cotés. J’entendais les gens autour de moi. Ils ne voyaient que cette différence et je n’entendais que cette différence. Je n’existais pas sans lui. Je n’existais pas à cause de lui.


« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens de mes efforts pour me démarquer. Ils étaient grossiers, bruyants et pathétiques… Inefficaces surtout. Chaque action ne réussissait qu’à confirmer la piètre opinion qu’on avait de moi. Seul mon frère me considérait sans à priori. Lui seul, me voyait tel que j’étais. Ni pire, ni meilleur…

« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens de ma vie jusqu’à ce que la sienne soit brisée. C’était comme si le destin avait réclamé le paiement de tout le bien qu’il avait eu en une fois. Il perdit sa santé, sa position, sa raison et je perdis mon frère.

« Oubliez vos vies passées.»

Je me souviens quand les dieux vinrent réclamer un des nôtres pour les rejoindre dans les étoiles. Ca aurait du être lui. Ne pouvant répondre à ce devoir, je l’ai fait à sa place et je me suis avancé. Mes parents, ma famille, mon clan, tous étaient si fiers. J’avais tant espéré cet instant.

« Oubliez vos vies passées.»

Pourtant il n’était plus là et en vérité je ne le voulais plus non plus. Je voulais le rejoindre au ciel avec les Dieux. Pour la première fois on me regardait avec cette fierté que j’avais cherchée et attendue toute ma vie. Cette fois encore, on me regardait mal. Il n’y avait aucun sacrifice de ma part. Je ne voulais plus de ma vie.

« Oubliez vos vies passées. A partir de ce jour vous êtes des Dark Angels. »

Il émergea lentement d’un état comateux.
Son corps flottait en suspension dans une cuve remplie d’un liquide bleuté.
Une forme floue bougea à l’extérieur et une voix retentit dans son crâne :

« Bonjour Martinien. »
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