Dans l'après-midi du 7, devant l'insuccès de la matinée, le Lieutenant Rogers après avoir été forcé de se replier et tenir le terrain, a reçu le soutien d'un char Sherman en remplacement de ses deux Jeeps perdues.
Repartant à l'attaque, les Américains progressent lentement, guettant le moindre indice qui puisse trahir la présence des canons allemands. A gauche, le sherman progresse à travers plusieurs haies, précédé par l'escouade d'infanterie A. Au centre, l'escouade B et son camion de 2,5 tonnes se mettent en position d'attaque. A l'abris d'une large haie perpendiculaire, qui bloque toute ligne de vue, l'escouade C avance également. Dans la haie voisine, Rogers lui-même et son escouade bougent à couvert. Enfin, un mortier de 81mm assure le soutien lointain, ainsi qu'un nouveau sniper.
Un tir partit d'une haie force le private Johny Begood à se jeter au sol, tandis que son escouade réplique au hasard. Le tir est suffisant pour abattre le tireur isolé allemand...
Hormis cela, le secteur a l'air calme. Rien ne permet de déceler une quelconque activité adverse. Et pourtant, une rafale de MG42 claque et troue deux pneus du camion américain, tuant son conducteur et son mitrailleur... le sniper Williamson parvient à repérer l'origine du tir, ouvre le feu, mais son tir est dévié au dernier instant et ne cause pas de dommage aux soldats allemands.
Rien ne bouge, et pourtant... ce que Rogers ne sait pas, c'est que son mouvement débordant sur la gauche menace gravement le flanc allemand, qui n'a pas les moyens de s'opposer au blindé. Refluant de haie en haie, les fantassins allemands, ainsi qu'une Kübelwagen et ses officiers, se replient vers le centre du dispositif. Le Leutnant Greise va même jusqu'à remballer un de ses précieux 88 pour le replier sur une position plus à même de couvrir le flanc gauche contre le Sherman.
Arrivant finalement aux dernières haies qu'il sait le séparer des défenseurs, Rogers décide de lancer un assaut général. L'escouade B jaillit de son camion et plonge sous le couvert d'une haie qui borde le secteur adverse. Montant à l'attaque, les Américains subissent le feu croisé des Allemands, et perdent beaucoup d'hommes, les autres se jetant à couvert. Surpris par la soudaineté de l'attaque, Greise ordonne un tir de mortier mais l'obus s'écrase sur les servants d'une MG42, les tuant sur le coup ! Devant lui, sortent comme des diables de leur boîte des Américains. L'escouade C à son tour part à l'assaut, mais un tir de 88 lui tue cinq GIs. Les survivants mitraillent les haies qui leur font face et bloquent une escouade d'infanterie. Le camion quant à lui ouvre le feu à la cal 50 et tue un servant de 88, et en fait se jetter deux autres à couvert ! Aussitôt, un nouveau tir de mitrailleuse et d'arme légère abat le coéquipier du mitrailleur, le private Perry, au volant du camion, et lui-même sous un tel déluge de feu préfère plonger dans la caisse...
Rogers, qui a cru repérer un des deux anti-chars allemands, avance à découvert et trouve enfin le canon ennemi. Aussitôt il ordonne de donner les indications de tirs par radio au mortier, mais là, malheur ! La communication ne parvient pas à passer, la friture sur la ligne est trop importante ! Furieux, Rogers engueule copieusement son opérateur, qui s'échine à clarifier la féquence, mais il est trop tard pour les malheureux GIs de l'escouade C. Soudain, une détonation familière, celle d'un canon de 75, claque ! C'est le Sherman, qui, avertit de la présence du second 88, a foncé droit sur lui ! Il ne repère malheureusement le mortel adversaire qu'au dernier instant, ouvre le feu mais son tir est trop mal ajusté ! Il passe à quelques centimètres de la pièce ! Et dans la fraction de seconde qui suit, lui ne le rate pas et, également à bout portant, expédie une obus d'un mètre de long en plein dans la carcasse du tank allié. Touché dans un endroit vital, le char explose !
Les choses menacent à nouveau de prendre mauvaise tournure pour les Américains. Pendant que Rogers et son escouade mitraille l'escouade du Leutnant Liebe qui s'élançait couraguesement hors de sa haie pour endiguer l'attaque américaine, une nouvelle communication avec le mortier échoue et pour cause : les batteries sont à plat ! Constatant qu'il ne pouvait pas détruire à lui tout seul la seconde pièce, Rogers préfèra se mettre à couvert. Il fut encouragé dans cette voie par un tir de 88 qui passa dangereusement près de son escouade et lui...
Mais, près de la première pièce, l'escouade B continuait à se battre furieusement dans les lignes allemandes. Après un redoutable tir de l'escouade QG du peloton mortier, tuant ou bloquant la plupart des Américains, seul restait John Rambo, porteur du BAR ! Celui-ci, constatant que l'obejctif allait encore leur échapper, devint complètement berzerk et se rua droit devant lui, mitraillant tout ce qui bouge ! Son acte de bravoure complètement suicidaire lui permet de tuer deux servant de plus, et en jette un autre à terre ! Complètement pris au dépourvu, les allemands paniquent et lâchent leur canon, s'égaillant dans la nature ! John Rambo parvient à atteindre l'un des objectifs de la mission ! Mais il n'aura guère le temps de le revendiquer, il se fait trouer la peau par une contre-attaque d'allemands très énervés... qui vont même jusqu'à achever l'escouade B au corps à corps !
Finallement, la partie s'achève sur une égalité, le courage suicidaire du Private Rambo ayant permis de mettre en fuite l'un des deux équipage au dernier tour, et ainsi mettre hors d'état de nuire l'un deux 88 !
Chapeau !
-MFT-