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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 12:27

Flavia

Une série d’explosions intervinrent aux alentours d’Ortonius et dans les dômes attenants. Abraxas demanda rapidement leurs rapports à la seconde ligne de Dark-angels autour de la ville-comptoir et, comme il le craignait, des actions de terrorisme avaient été lancées pour soulever la population locale contre les fils du Lion. Des imposteurs grimés en Dark-Angels loyalistes agressaient à tout va une foule en pleine effervescence. La réaction ne se fit pas attendre et déjà des rassemblements en colère commençaient à se former alentour. Le chapelain appela au regroupement autour des fortifications de leurs positions faites avec le matériel amené à cet effet. Ayant prévu un retournement de situation de ce type, les impardonnés avaient construit au fur et à mesure de leur avance dans Ortonius des fortifications et des systèmes de défense pour y tenir un siège. Le défi s’annonçait conséquent car des mouvements de la garde locale et des Arbites indiquaient que les traitres sortaient enfin au grand jour. Cela ne se fit pas sans mal et des conflits internes eurent lieu sans doute avec des individus qui refusèrent de se retourner contre les Astartes. Durant le temps de gestation qui fut nécessaire aux renégats pour se rassembler, les Dark-Angels firent une percée dans la ville pour tenter de la pacifier une bonne fois pour toute. Abraxas voulait éviter autant que possible d’avoir à combattre sur deux fronts à la fois et pour cela il fallait qu’Ortonius soit à eux. En ce sens, il prit plus de risques mais il employa aussi moins de finesse. Le chapelain fit tonner l’artillerie sur le cœur de la ville où se cachaient les déchus sans se soucier de faire plus de prisonniers en l’instant. Les vindicators et les lance-missiles détruisirent rapidement nombre de bâtisses où se tenaient les renégats. L’offensive rapide et massive porta ses fruits. La débâcle chez l’adversaire permis de circonscrire de manière significative les dernières poches de résistance et enfin ils purent approcher leurs frères maudits ensevelis sous les décombres. L’un d’entre eux, encore en vie se débattait faiblement sous plusieurs centaines de kilos de plasbéton. Abraxas arriva sans ménagement et lui comprima la poitrine sous sa botte. Le chapelain ne dit rien et observa l’individu agoniser. Il se rendit compte rapidement que la peinture de son armure n’était pas d’origine et son œil averti lui confirma qu’il s’agissait d’un imposteur. Il lâcha un tir de fulgurant dans la tête du renégat, s’adressant à ses seconds :

« Ce ne sont pas des déchus mais des survivants du chapitre de Praxius, le Fléau des infidèles. Cela évitera les problèmes avec nos frères non initiés. Purgez-moi les environs sans pitié ni retenue. Je veux que ce périmètre soit à nous en moins de dix minutes. »

Il retourna en périphérie de la ville près des premières lignes de défenses. Les frères de la troisième et de la quatrième qui avaient été positionnés en périphérie finissaient d’arriver. Il regarda vers la marée humaine qui se massait au loin. Il n’y avait pas beaucoup de blindés pour l’instant mais cela ne tarderait pas à arriver. Les individus semblaient en transe, prêts à se battre comme des damnés. C’étaient précisément ce qu’ils étaient en train de devenir. Abraxas avait l’expérience qui lui permettait de reconnaitre une foule manipulée par le chaos et déjà, l’Immatérium bouillonnait. Chaque habitant avait été fourni en armes, sans doute résultat du trafic à l’origine de la campagne d’Adelphe III. Un voile rouge recouvrait les visions. Le dieu du sang préparait son banquet et ses râles faisaient trembler la terre. Le chapelain isola un attroupement particulier mené par un individu massif et charismatique. Il zooma et reconnu le sigle inquisitorial sur l’individu. Barnard lui avait déjà présenté l’image de ce dernier : le chasseur de démons Blaise Terdre était passé à l’ennemi. Abraxas se demanda si ce qu’ils avaient prévu serait suffisant. La planète semblait prête à les ensevelir.


*

Axia
Le chapelain investigateur Astérios était équipé d’une armure dreadnought imposante qui, recouverte d’une robe de bure adaptée, semblait plus grande encore. La capuche sur un crâne grimaçant, créait une ombre au milieu de laquelle brulaient intensément deux lueurs rouges. Véritablement terrifiant, il avançait implacable dans les couloirs du complexe xénos, forçant l’allure de son escouade pour que nul n’échappe à la justice de l’Empereur. En vérité, il brulait de capturer des déchus pour qu’il lui soit permis de les soumettre à la purification par la torture et ainsi contribuer à la rédemption du chapitre. Les passages étaient parfois obstrués de barricades montées en vitesse par les soldats humains qui tentaient de leur barrer la route. Armés de fusils laser et de bolters lourds, ils inondaient l’espace de projectiles dès que s’approchaient les Dark-Angels. Ils ne semblaient pas très bien organisés et surtout pas suffisamment prêt à leur faire face. Le seul équipement des Astartes suffisait à faire la différence. L’envoi de quelques grenades, qu’elles fassent mouche ou non, permettait grâce à la réverbération dans des espaces confinés de déstabiliser les renégats. S’ils avaient été simplement équipés de protections contre le bruit et les flashs aveuglants, ils auraient pu résister bien plus longtemps. Qu’un capitaine de la trempe de Séverin, n’y ait pas pensé était absurde et il semblait évident que le grand-maître des déchus sacrifiait ses pions. Malgré cela, ces « pions » étaient très nombreux et les grenades n’étaient pas inépuisables. Astérios savait qu’il ne fallait pas trop présumer de ses forces et garda la prudence à l’esprit préférant économiser au maximum le matériel. Le maître de la foi privilégia le corps à corps en défonçant les cloisons à coup de gantelets ou de marteaux tonnerres pour atteindre les hérétiques. Il était évident que leurs ennemis n’avaient pas encore dévoilé leur jeu.

*

Mariel menait avec le champion de compagnie Antoine, une unité de 5 astartes. Ils durent affronter deux accrochages face à deux dizaines de soldats. La première fois, c’était une embuscade dans un long corridor d’une quarantaine de mètres. Les traitres attendirent que les Dark-angels soient suffisamment avancés dans le couloir pour se révéler. Des panneaux blindés coulissant avec des ouvertures pour permettre des tirs apparurent et l’enfer se déchaina sur les fils du Lion. Antoine avait pris avec lui un large bouclier tempête derrière lequel l’unité put se mettre à l’abri et avancer. Les impacts dus aux ricochets, criblèrent les parois alentours créant un nuage de poussière à mesure que les astartes progressaient. Le feu nourri était tel que le champ de force du bouclier surchargeait parfois et des projectiles passaient. Un des frères y gagna une large blessure à la cuisse droite mais ne broncha pas pour autant. Quand ils furent assez proches, ils envoyèrent une grenade aveuglante qui déstabilisa les soldats humains. Mariel saisit l’ouverture et fonça l’épée à la main. Le marine arriva au cœur du dispositif ennemi. Il massacra sans pitié les pauvres bougres qui, déjà sans être aveugles, n’auraient eu aucune chance. Un sergent armé lui-même d’une lame donna un semblant de riposte qui ne fit qu’attiser un peu plus la violence du vétéran. Les murs furent rougis par le sang. Il y eu un second essai pas plus concluant que le premier. Un missile fut tiré au plafond pour ensevelir les renégats. Ceux qui n’étaient pas morts ainsi étaient de toute façon hors de combat de par l’explosion décuplée. Tous furent achevés à la main par soucis d’économie.
Les interférences énergétiques rendaient difficiles les communications à mesure que les groupes de Dark-angels avançaient. Chaque groupe s’isolait et Mariel s’attendait à tout instant à ce que les choses sérieuses commencent. Ce dernier était dans un état de tension peu commun même pour un astartes. Les dangers de la mission n’en étaient pas la cause mais le fait de ne pas avoir été assigné à la traque des déchus à Flavia, constituait un affront qu’aucun homme et encore moins un space-marines n’aurait pu accepter. A ce moment précis, la seule chose qu’espérait Mariel était d’avoir la chance de tomber face à ces frères ayant trahi le primarque et de pouvoir les livrer à Bélial pour retrouver les bonnes grâces de ses supérieurs. Néanmoins, il ne pensait pas qu’il puisse y en avoir dans ce nid de xénophiles. Son unité passa dans un énorme hall ressemblant à une arène déformée sans aucune symétrie ni aucun élément décoratif redondant. Des ouvertures au plafond, haut de vingt mètres, comprenaient en leurs centres des tubes qui descendaient à mi-hauteur. Des symboles incompréhensibles gravés au sol se tordaient et rendaient la stabilité des marines incertaines. C’est alors qu’ils étaient à mi-parcours, qu’une dizaine d’astartes à la livrée noire émergèrent des murs comme par magie et ouvrèrent le feu. L’escouade loyaliste était encerclée. Antoine se positionna aussitôt et se frères formèrent un cercle pour faire face aux agresseurs. Ils reculèrent calmement pour offrir le moins d’angles de tirs possibles et profiter au maximum de la protection qu’offrait le bouclier du champion de compagnie. Ils comprirent trop tard le piège. Une première explosion propulsa Antoine dix mètres au loin et abattit deux d’entre eux. Ils étaient au milieu d’un champ de mines. Le Dark-angel à coté de Mariel voulut tirer un missile mais un bolt en pleine tête mit fin à ses intentions. Alors que ce dernier tombait, Mariel vit horrifié le projectile antichar tomber à leurs pieds. La réaction en chaîne des charges placées pour eux fit s’effondrer le sol et engloutir tout le reste de l’unité dans les entrailles du complexe. Mariel tira une ultime fois en direction des déchus, l’épée à la main hurlant de rage alors que tout s’achevait ainsi. L’Empereur l’avait abandonné.
Le calme revint, irréel, et le frère Antoine essaya de reprendre pieds quand un terrible choc le ramena dans les ténèbres. Anhiel, alors qu’il était rejoint par ses frères déchus, regarda le champion de la quatrième compagnie à ses pieds.
« Maître Séverin. Ici Anhiel. C’est fait.
-Parfait, nous nous retrouvons en salle de contrôle. Commencez à installer le sujet et démarrez le processus. »

*

« Où croyez-vous aller ?! » La voix forte du grand-maître résonna encore longtemps dans la salle de la pyramide, couvrant un court instant les gémissements des âmes perdues. Il pointait son pistolet à plasma sur Martinien en chemin vers une des ouvertures au pied de l’édifice. Celui-ci tourna doucement la tête et regarda sans broncher le déchu. Séverin vit tout de suite qu’il ne regardait plus le même homme. Il parla d’un ton amer.
« Imbécile, je t’offrais une chance unique de remettre les choses en ordre. De laver notre affront.
-C’est inutile Séverin. J’ai compris vos intentions, n’essayez-pas de les cacher derrière de nobles idéaux. Votre quête n’est qu’une vengeance.
-Justice ! Ce n’est que justice, novice ! Malgré tes siècles de services, tu ne sais rien ! » Martinien se tourna complètement pour lui faire face. Le visage du déchu avait changé. Son maintien noble avait cédé le pas à un regard fou. Le fils du Lion secoua la tête ne quittant pas l’arme qui le menaçait des yeux.
« Je sais que vous êtes un menteur. Vous n’avez jamais eu l’intention de libérer les pauvres bougres prisonniers de cette bâtisse impie, comme vous n’aviez jamais eu l’intention de me faire devenir capitaine ou de reprendre la grande croisade. Cette machine diabolique que vous avez trouvée en ce lieu, vous voulez vous en servir pour tromper mon chapitre en substituant non pas un capitaine mais un officier en second qui aurait pu influencer son supérieur. Un capitaine détient des codes et des habilitations que votre taupe ne peut avoir pour ordonner ce que vous souhaitez. » Le grand-maître tournait doucement autour de Martinien. Il ne disait plus rien, confirmant à sa cible la véracité de ses dires. Le Dark-Angel continua.
« De cette manière, vous espérez attirer ici d’autres compagnies, peut-être même le Roc en prétextant n’importe quoi, comme une demande de renfort. L’assaut qui doit se passer à Flavia a été orchestré en ce sens.
-Comment pouvez-vous être au courant de cela ?
-Je suis sûr que vous avez pensé à un appât magnifique. Une fois assez de monde attiré ici, vous déclencherez le dispositif de la pyramide. Vos ennemis seront engloutis dans l’effondrement de la planète et votre vengeance sera consommée. J’attendais de savoir qui vous étiez et aujourd’hui, je le sais. Ce que j’ignore, par contre, c’est pourquoi vous ne m’avez pas éliminé. Ce ne sont pas les occasions qui ont manquées et Erell pouvait être gérée autrement. Eclairez-moi, maître. Vous me devez bien ça. »
Les deux géants se fixèrent pendant de longues secondes. La mâchoire de Séverin se crispa un instant. Il baissa son arme.
« Je voulais que vous compreniez Martinien. Vous, au moins deviez me donner raison même en cette époque ! Nous avons été trahis il y a dix-mille ans ! L’Empereur savait pour le Chaos et il ne nous a rien dit ! Nos n’étions pas prêts comme s’il avait désiré tout le mal qui est advenu. Il nous a doublement trahis en nous confiant au Lion. Le primarque nous a méprisés. Je voulais que vous le voyiez. Je ne m’attendais pas à ce que les bureaucrates corrompus de cette planète le comprennent mais vous. Nous sommes frères. On nous a désavoués en nous refusant les fonctions qui nous revenaient de droit ! J’avais déjà conquis des systèmes entiers avant Lion El’Jonson. Comment pouvait-on m’infliger une telle disgrâce ! Relégué en arrière-ligne ! Aujourd’hui, il ne reste plus rien des nobles idéaux de jadis. C’est mon devoir de mettre fin à cette hérésie. »
Martinien regarda cet homme et eut pitié. Ce n’était pas du mépris mais une réelle compassion.
« Il reste de l’espoir et je ne vous laisserai pas le détruire. » Il se dirigea de nouveau vers la pyramide mais un jet de plasma passa à quelques centimètres de lui. Il s’arrêta.
« Ne bougez-pas. Qu’espérez-vous faire ? Aller sauver votre amie ? Cette zone est soumise au chaos Martinien. Vous n’y survivrez pas. Je vous l’ai dit, on nous a menti. Il n’y a aucun espoir et je ne vous laisserai pas mettre à bas toutes ces années d’efforts. C’est moi qui en secret, ai transmis les informations qui manipulaient tout ces prétentieux qui se croyaient maîtres de leurs vies, à commencer par cet idiot de Praxius ou l’inquisiteur Terdre. J’ai foulé aux pieds tout ce en quoi je croyais pour qu’enfin justice arrive. J’ai même frayé avec le chaos par l’intermédiaire d’un sorcier qui se cachait sous les traits du fonctionnaire Télias. J’ai tout de suite su qu’il m’avait menti en me parlant de ce complexe. Je connaissais déjà les lieux. Vous voyez, cette planète était déjà condamnée par des enjeux inhumains. Je ne fais que donner un sens à sa destruction. Les valeurs que défendait l’Empereur sont mortes. Il est temps que tout cela finisse Martinien. Accompagnez-moi, il n’y a plus que cette issu pour nous. » Un silence lourd s’ensuivit. Le Dark-Angel tournait toujours le dos au déchu. Aucun d’eux ne fit plus attention aux plaintes d’Axia. Au loin, on entendait des bruits d’explosions et de combats dans les couloirs. Le fils du Lion parla enfin :
« Que m’aviez-vous dit déjà… ? On ne fait pas quelque chose parce qu’on est sûr de son succès mais parce qu’on la croit juste. J’avais trouvé cette phrase magnifique. Il est triste que vous n’y croyiez plus vous-même. Vous deviez être un grand capitaine Séverin et je regrette sincèrement que l’humanité ait pu vous perdre mais je n’abandonnerai pas Erell. » Martinien reprit son avancée et s’engouffra dans les ténèbres de la pyramide. Le grand-maître Séverin resta immobile puis rengaina son pistolet.

Après ce qui lui sembla être une éternité, un message lui parvint :
« Maître Séverin. Ici Anhiel. C’est fait.
-Parfait, nous nous retrouvons en salle de contrôle. Commencez à installer le sujet et démarrez le processus.» Il quitta les lieux sans plus de cérémonie, le regard sombre.

*

Flavia
Des groupes de civils armés de fusils de toutes sortent avançaient maladroitement au milieu des rues dévastées d’Ortonius, essayant de se mettre à couvert. Ils étaient déchainés. Les Dark-Angels avaient aménagé pour chaque artère à protéger, des barricades avec un emplacement pour chars. Des vindicators, des predators et des razorbacks avec bolters lourds jumelés étaient disposés le long de la ligne de front, faisant feu dès qu’une masse trop importante se ressemblait. La foule se dispersait quelques temps de par l’impact traumatisant et dissuasif d’un tel feu nourri. Des marines appuyaient les blindés de leurs bolters, prenant le temps d’ajuster leurs tirs au maximum pour ne rien gâcher de leurs munitions. Des scouts snipers veillaient ici et là pour circonscrire une éventuelle menace antichar. Le dispositif était bien en place et parfaitement fonctionnel mais les cibles étaient bien trop nombreuses. La haine et la soif de sang étaient attisées par quelques personnages devenus leaders d’un instant, se laissant griser par l’importance que leur offrait l’histoire. Des rédemptionnistes, des wyrds et des mutants sortirent des profondeurs de la cité, attirés par la perspective d’aller défier l’Empereur et ses anges. L’inquisiteur Terdre poussait les assauts en continu sur les lignes astartes, comme des vagues sur une falaise. Le chapelain coordonnait les opérations faisant le tour des différents points de contact, haranguant ses frères sans relâche de psaumes de la foi et de chants de batailles. Les unités d’assaut surveillaient les tentatives de débordement par les toits pour bloquer toute avancée et maintenir un anneau défensif impénétrable. Les scouts armés pour le corps à corps patrouillaient sans relâche dans les égouts, les caves ou les maisons qui pouvaient permettre des percées plus sournoises. Abraxas était satisfait et sentait qu’ainsi ils pourraient tenir au maximum de leurs possibilités néanmoins il ne savait pas si ce serait suffisant.
Enfin, il reçut l’appel en priorité qu’il attendait :
« Maître Abraxas, un certain colonel Masini souhaite vous parler.
-Branchez-moi.
-Seigneur Chapelain ?
-Je vous entends colonel. Je suis le maître de la foi Abraxas de la troisième compagnie des Dark-Angels. Sous l’autorité de maître Bélial et de l’Empereur.
-Colonel Masini du 25ème régiment de Carmina sous les ordres du seigneur commandant Jung et de l’Empereur. Je suis chargé de vous transmettre les salutations respectueuses du seigneur commandant qui n’a pas oublié nos frères d’armes Astartes. Il est heureux de pouvoir vous donner assistance sur ce même monde qui vous a fait le rencontrer il y a trente ans.
-Nous acceptons votre aide. Le capitaine Barnard transmet de même ses salutations respectueuses au seigneur commandant. Quelle est votre situation colonel ?
-Grâce à votre contrôle du ciel et de l’espace d’Adelphe III, le 25ème régiment a pu se positionner en orbite et commencer son débarquement dès que votre barge nous a prévenus. Nous sommes actuellement aux portes de la cité ruche conformément aux prévisions. Les soldats de Carmina devraient être en mesure de vous rejoindre d’ici une heure.
-Faites au mieux, nous tiendrons en vous attendant. Ne laissez personnes vous barrer le chemin colonel. Quiconque se montrera hostile à votre avancé devra être considéré comme traitre sans autre forme de procès. Je vous envoie un cantique codé de notre situation et vous tiendrai informé au fur et à mesure. Pour l’Empereur. Abraxas terminé. »
Le chapelain resta un instant perdu dans ses pensées, essayant d’évaluer le temps qu’ils pourraient tenir. Pour l’instant, en les maintenant à distance, la frénésie chaotique était contenue mais le pire les guettait.

*

Ortonius était entouré à un ou deux kilomètres de trois petites villes qui connurent leurs heures de gloire il y a fort longtemps, durant l’expansion industrielle de la cité ruche. Comme beaucoup d’autres depuis, elles étaient devenues des zones surpeuplées de non droit total. Les gangs y faisaient la loi et la violence était le lot quotidien pour les habitants. Les bâtiments de quatre étages pour la plupart étaient dans des états misérables, prêts à s’effondrer. Cela n’avait pas empêché les plus désespérés d’essayer d’y trouver refuge malgré tout.
Ces agglomérations avaient été épargnées par la vague d’actions terroristes des « faux Dark-Angels » visant à soulever la populace. En fait les survivants du chapitre du « fléau des infidèles » que Séverin n’avait eu aucun mal à rallier contre ses frères, avaient épargnés, à dessin, les alentours d’Ortonius. La phase suivante du plan du grand-maître se mit en place pour finaliser l’asservissement la foule courroucée de Flavia aux puissances de la ruine. Les imposteurs menèrent à partir de ces petites cités perdues, des attaques contre la foule qui prenait d’assaut Ortonius et les fils du Lion. Se montrant à découvert, ils provoquèrent la population donnant l’opportunité à l’inquisiteur Terdre de lâcher sa meute sur un os qu’elle pourrait dévorer. Des alliés humains à Séverin, appuyèrent les marines pour donner l’illusion que les villes elles-mêmes s’étaient liguées contre la foule. Il n’en fallait pas plus pour que la boucherie ne débute. La marée humaine submergea ces zones laissant le carnage s’opérer et les esprits exploser. Les fauteurs de troubles s’étaient prévus des points de repli discrets et réitérèrent le processus autant de fois que nécessaire pour rendre les malheureux manipulés, totalement hystériques. Au loin, Abraxas assistait impuissant à l’avènement du Chaos et, déjà, des démons faisaient leurs apparitions ajoutant leurs participations dévotes au bain de sang. L’inquisiteur Terdre était maintenant entouré d’une aura rouge et son corps se déformait peu à peu de façon grotesque. La réalité s’effritait et les morts devenaient légions.

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